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2014-12-25 | Readers 2194 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Zhang Daoling (34-156)


Zhang Daoling

(34-156)

Zhang Daoling ou Chang Tao-ling, est considéré par la tradition taoïste chinoise,  comme le fondateur de la lignée des « Maîtres célestes »,  les chefs héréditaires de l’Eglise taoïste orthodoxe (Zhengyi).

Le taoïsme, contrairement aux autres religions qui commencent avec une révélation ou la prédication d'un maître, plus ou moins connu historiquement, ne renvoie pas à une personne mais à un principe, le Tao (aussi transcrit Dao), « réalité ultime et principe de l'univers ». Aussi, la révélation y est-elle continue, de nouveaux textes sacrés continuant sans cesse d'y apparaître, complétant les précédents

Lao Tseu (Laozi) serait le premier maître du Taoïsme, que la tradition fait vivre de 570 à 490 avant JC. Considéré comme une émanation du Tao, il vient régulièrement parmi les hommes pour les guider vers le bien

Zhang Daoling, lettré, né sous les Hans postérieurs en 34 apJC, était un fonctionnaire dans le Sichuan à Jiangzhou. Après avoir refusé à deux reprises l’invitation impériale de venir à la cour, il se rendit ensuite au mont Heming. C’est là que Lao Tseu se serait manifesté à lui en 142 apJC pour établir avec lui une nouvelle alliance, visant à sauver l'humanité dont les mœurs se dévoyaient toujours davantage. Les pratiques religieuses, en effet, étaient devenues immorales : les humains sacrifiaient et rendaient des cultes à divers défunts, devenus en réalité des démons, qui au lieu de leur accorder des grâces, les ruinaient et ne conféraient que maladies et morts.

Il fut donc chargé en tant que vicaire de Lao Tseu sur terre, avec le titre de « Maître céleste », de bannir toutes ces pratiques et de fonder le  « royaume de la Grande Perfection » une communauté de purs  qui ne rendraient de culte qu'au « Tao », confesseraient régulièrement leurs fautes et suivraient un ensemble de préceptes comprenant notamment le respect de la vie et de la nature et la frugalité.

Il ne s’agissait pas de fonder une nouvelle religion mais de continuer la tradition taoïste chinoise à la lumière des nouvelles orientations que Lao Tseu  lui aurait remises  – ou plutôt lui aurait inspirées – et qu’il aurait rassemblées dans plusieurs ouvrages tels que «  Le Talisman de la puissante alliance ».

Il mourut – ou plutôt devint en quelque sorte « immortel » – en 156 apJC, à 123 ans, sur le mont Qingcheng. Selon certains il se serait envolé accompagné de sa famille et de quelques disciples.

Même si aucun renseignement historique précis n'existe sur Zhang Daoling, en dehors des hagiographies taoïstes, l'Église taoïste des Maîtres Célestes fut cependant une organisation bien réelle, qui s'érigea même pendant quelques décennies en État autonome dans l'ouest de la Chine. Elle était constituée en paroisses, dont les sièges étaient situés dans les montagnes, lieux sacrés et aussi refuges et sanctuaires lors des troubles politiques et des famines, et tournait autour de trois assemblées annuelles durant lesquelles les fidèles se réunissaient aux sièges des paroisses, confessaient leurs fautes, mettaient à jour leur état-civil et versaient à l'Église une contribution en riz.

 Leur salut, exprimé en terme d’immortalité, est lié à leur croyance en une cosmologie où il n’existe pas de coupure entre esprit et matière, l’univers étant formé d’une seule substance dont certaines formes sont plus éthérées, spirituelles et d’autres, plus grossières et sensibles (concrètes). Il se réalise en pratiquant des techniques dites « d’immortalité » comme la diététique, en se nourrissant de produits purs et sans déchets, la gymnastique, les techniques du souffle, et enfin l'alchimie (apparue plus tard entre les Xe et XIVe siècles), qu'elle soit faite de manipulations concrètes ou de spéculations symboliques, sans prôner l’abstinence sexuelle.

www.lumieres-spirituelles.net     No8  -  Moharram 1431 – Janvier  2010


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