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2014-12-25 | Readers 23134 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Le tombeau du Prophète Ibrahim(p) à al-Khalîl (Hébron)


Le tombeau du Prophète Ibrahim(p) à al-Khalîl (Hébron)

en Palestine occupée

Le tombeau (familial) du Prophète Ibrahîm(p) (Abraham), l’Ami Intime de Dieu (Khalîl Allâh), le père des Prophètes Isma‘îl et Isa‘ac, dont se revendiquent les trois religions (juive, chrétienne, musulmane), se trouve en Palestine occupée dans la ville d’al-Khalîl (Hébron), située à une trentaine  de kilomètres au sud de Jérusalem.

A l’origine, c’était une grotte naturelle où le Prophète  Ibrahim(p) déposa la dépouille de sa femme Sarah. Puis y furent déposées la sienne, celles de ses descendants avec leur femme,  le Prophète Isaac(p) avec Rebecca et le Prophète Ya‘coub(p) avec Léa.

La muraille que l’on voit fut construite – à l’exception des créneaux et du minaret qui datent de l’époque de Salah ad-dîn (Saladin) au Moyen-Age – sur la grotte à l’époque de l’empereur romain, Hérode le grand, pour encercler ce lieu rocheux sous forme de colline. Elle est une enceinte de pierres de taille (certaines pouvant aller jusqu’à 7,5 m de large), de forme rectangulaire, mesurant 34m sur 59m avec 18m de hauteur et 2,65 m d’épaisseur, à ciel ouvert. Une mosquée fut édifiée par la suite sur les lieux.

Deux ouvertures scellées d’une grille décorée, située sous un vaste dôme pour celle située près du sanctuaire du Prophète Ibrahim(p), fermée par une grosse pierre pour celle située près du « minbar », indiquent l’accès à cette grotte par deux puits, qui, selon la description qu’en ont faite deux moines augustins au XIIe siècle, présenterait deux salles reliées entre elles par un étroit couloir, avec des jarres dans un coin contenant les ossements.

Des tombeaux commémoratifs (« cénotaphes » dans la mesure où les ossements sont sous terre) indiquent symboliquement l’emplacement des dépouilles. Ces constructions en pierres rouges et blanches disposées de sorte à former des rayures horizontales, datent du Moyen Age.

Après l’occupation de la Cisjordanie en 1967, le sanctuaire fut divisé en deux : les trois cinquièmes du monument dans sa partie au nord-ouest furent placés sous le contrôle sioniste, à la disposition de leurs rabbins, et les deux cinquièmes restants constituant la salle de prière de la mosquée, furent laissés aux Musulmans.

Ainsi le tombeau du Prophète Ya‘coub(p) (Jacob) (avec celui de sa femme Léa) se trouva dans la partie sous contrôle sioniste au nord-ouest du sanctuaire.

Le tombeau du Prophète Isaac (p) (avec celui de sa femme Rébecca) se trouva à proximité du centre de la salle de prière des Musulmans.

Et le tombeau du Prophète  Ibrahim(p) (Abraham) (avec celui de sa femme Sarah) se trouva entre les deux parties, accolé à la mosquée, accessible de façon exclusive à l’une ou l’autre selon le calendrier religieux, maintenu fermé par des  grilles en dehors des fêtes religieuses.

Une entrée pratiquée dans l’enceinte au sud-ouest permet l’accès direct à la mosquée pour les Musulmans.

Après le massacre effectué en 1994 par un colon sioniste qui ouvrit le feu sur les Musulmans en prière, dans le sanctuaire du Prophète Ibrahim, un jour du mois de Ramadan, tuant 29 personnes et en blessant des dizaines d’autres, les forces d’occupation sionistes prirent le contrôle du sanctuaire, matérialisant leur présence par de gros blocs de bétons. Et, aujourd’hui, en inscrivant ce sanctuaire, pourtant bien entretenu, sur la liste des sites enregistrés au patrimoine archéologique en vue de soi-disant bénéficier de mesures de restauration, l’entité occupante sioniste fait un pas de plus vers la colonisation (la « judaïsation ») des lieux saints en Palestine occupée.

A partir des témoignages de Denis Brunetti  et Christian Boyer

www.lumieres-spirituelles.net     No11  - Rabî’ II  1431 – Avril  2010


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