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John Nelson Darby (1800-1882)
John Nelson Darby (1800-1882)
John Nelson Darby, un prédicateur de l’église anglicane au XIXe, fut principalement connu comme l'un des fondateurs des « Assemblées de Frères » et la figure principale de leur branche « exclusive », ainsi que comme le traducteur de la Bible en plusieurs langues.
Il naquit à Londres au sein d'une famille influente originaire d’Irlande, le 18 novembre 1800. Il fit de brillantes études en « humanités » (langues et littérature) à Dublin, et s’éveilla à la religion au cours de sa scolarité. A 19 ans il entama une carrière d’avocat, à laquelle il renonça trois ans plus tard pour entreprendre des études de théologie. Il fut ordonné pasteur anglican en Irlande à 26 ans.
Deux évènements vont marquer un tournant dans sa position ecclésiastique. Le premier fut un débat qui agitait alors l’Église anglicane. Le gouvernement d’Angleterre souhaitait reconnaître légalement les Catholiques et leur ouvrir l’accès aux fonctions officielles. La Haute Église s’y opposait, et Darby reçut de son archevêque l’ordre de signer une pétition contre ce projet. Ce qu’il refusa, l’idée que l’Église fasse pression sur le pouvoir politique pour disqualifier d’autres chrétiens le révoltant. L’autre fut un grave accident de cheval, fin 1826 ou 1827. Darby consacra sa convalescence à réfléchir sur la relation entre l'homme et Dieu. Il en naîtra une conception révolutionnaire des institutions ecclésiales : pour lui, nul besoin d'une organisation pour se réunir entre chrétiens – « là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux. » Matthieu 18:20 –, nul besoin de l’ordination –« Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plait. »(1 Cor 12,4 et 11).
Rapidement, Darby s'associa à d’autres gens qui partageaient les mêmes idées que lui, avec qui il se réunissait périodiquement à Dublin pour rompre le pain – « Le pain que nous rompons n'est-il pas la communion du corps du Christ ? »)(1 Cor. 10, 16), tout en restant au sein de la Communion anglicane jusqu'en 1836 . Puis ce fut la rupture suite à une prise de position publique radicale où il engageait les fidèles à se détourner de l'Eglise officielle, en citant : « Sortons vers lui, hors du camp...; car nous n'avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. »(Hébreux. 13, 13-14)
Darby se mit à voyager en Europe, rassemblant au passage, des « frères » — en vieil anglais, brethren, nom que se donnèrent les groupes. Il alla ensuite en Amérique, en Australie et en Nouvelle-Zélande, se faisant l’ambassadeur des Assemblées de Frères. Il resta directement associé avec ce courant jusqu'en 1848. Mais, progressivement, ses positions provoqueront une forte contestation, notamment celles sur l’apostasie de la chrétienté et le baptême des enfants. Par la sévérité des exclusions qu’il avait prononcées dans les années 1840, les Assemblées de Frères aboutirent à leur plus grande division en 1848. Une aile suivit l’approche plus « ouverte » de George Müller, Craik ou Chapman tandis que l’autre « exclusive » suivit les positions de Darby et se présenta comme des "chrétiens" cherchant seulement à appliquer de façon exacte les principes doctrinaux de la Bible.
Il mourut le 29 avril1882 et fut enterré dans le Dorset en Angleterre. Il laissa derrière lui deux choses importantes.
En 1859, Darby, qui connaissait six langues (hébreu, grec ancien, anglais, français, allemand et italien), traduisit la Bible, directement à partir des textes hébreu et grec, en trois langues: anglais, allemand et français, d’une façon très littérale, cherchant avant tout à respecter le texte aux dépens de l'élégance du style, voire de la clarté du texte traduit. Il rédigea aussi un synopsis (une explication des similitudes et des différences) des trois Evangiles de Matthieu, Marc et Luc, de nombreux commentaires bibliques, des traités doctrinaux. Sa correspondance fut également très abondante.
Darby fut aussi à l'origine de la systématisation et de la diffusion de la méthode de lecture de la Bible dite «dispensationalisme », (très prisée dans les milieux évangéliques fondamentalistes) qui consiste à distinguer sept grandes époques dans la révélation progressive de Dieu. Il se base essentiellement sur trois éléments : 1-la reconnaissance d’une distinction entre Israël et l’Eglise ; 2-le principe d’une interprétation littérale de la Bible ; 3-l’idée selon laquelle le dessein fondamental de Dieu concerne Sa propre Gloire tout autant que le salut de l’humanité.
Il affirma qu'après l'époque actuelle de la Grâce, la 6e durant laquelle Dieu pardonne entièrement à celui qui croit en Jésus, viendra la 7e (la dernière), celle du Royaume durant laquelle le Christ reviendra sur terre avec une série d'événements avant-coureurs (Enlèvement (ou ravissement) de l’Eglise(1), guerre, apparition d'un nouvel ordre politique et économique mondial, arrivée de l'Antéchrist, bataille d'Armageddon). Il établira alors un règne de paix pendant mille ans, avant que ne vienne le Jugement Dernier…
L’Assemblée des frères insistait notamment sur les points suivants : 1-Le Christ seul est le chef légitime de l'Eglise ; 2-L’unité de tous les chrétiens quel que soit leur milieu ; 3-La nécessité pour les chrétiens de ne se réunir qu’au nom du Christ, seul centre du rassemblement des chrétiens ; 4-Le sacerdoce universel, spontané et « immédiat » (sans médiation d'un clergé) ; 5-La nécessité d'une foi personnelle et réelle. Les groupes sont en communion réciproque et sous la direction directe de Jésus-Christ sans intermédiaire humain.
(1)évènement de l’eschatologie chrétienne durant lequel les Chrétiens seraient rassemblés vers le ciel pour rencontrer le Christ à son retour, sept ans avant l’établissement de son règne.
www.lumieres-spirituelles.net No57 - Safar 1435 – Déc.-Janvier 2014
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- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)