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2014-12-27 | Readers 2109 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

S. al-Haddâd(qs) et sa belle-mère


S. al-Haddâd(qs) et sa belle-mère

« Sayyed al-Haddâd(qs) vivait dans la gêne, dans la maison de ses beaux-parents. Ils habitaient dans un coin de la maison alors que lui et sa famille habitaient dans une pièce que les beaux-parents lui avaient donnée de l’autre côté de la maison. Il vécut ainsi pendant douze ans. Le beau-père Hassan Abû ‘Amahat l’aimait beaucoup mais pas la belle-mère !

Non seulement, elle ne lui exprimait aucun amour, aucune affection, aucune tendresse mais elle n’arrêtait pas de le blesser par ses actes et ses paroles. Même, elle  prenait du plaisir à lui faire du mal.  Sayyed al-Haddâd(qs) a raconté :

« Elle avait entassé des sacs de riz à l’odeur d’ambre devant la porte de notre pièce, sans jamais nous en donner. Nous n’avions pas de lit, ni de couverture. Nous tirions à nous à moitié la natte pour nous couvrir de l’autre  moitié. Pourtant, je travaillais tous les jours ! Mais la majorité d’entre nous étaient pauvres et dans le besoin. Aussi, ce qui me restait en fin de journée suffisait tout juste pour acheter du pain et un peu de mazout pour nous chauffer. Je n’achetais que rarement de la viande.

Mes études, les états spirituels et les enseignements du regretté sayyed ‘Alî al-Qâdî ne me permettaient pas de me préoccuper à réunir les biens de ce monde ou à repousser le pauvre et le nécessiteux ou à refuser de faire un prêt..

Ma pauvreté était la cause de l’animosité de ma belle-mère et je sentais que la patience de ma femme avait aussi des limites. Aussi, ne voulant pas lui faire endurer davantage les mauvaises conditions de vie que je lui offrais, je demandai l’autorisation à sayyed al-Qâdî de la répudier. Sayyed al-Qâdî me demanda si j’aimais ma femme. Je lui dis : « Oui ». Il me demanda si elle m’aimait. Je lui dis : « Oui ». Alors il me dit : « Je ne te donnerai jamais l’autorisation de divorcer ! Prends patience car ton éducation se fera par ta femme ! Sois clément ! » Je n’avais jamais outrepassé les dires de sayyed al-Qâdî.

Jusqu’à un soir où j’entrai à la maison, au milieu de la nuit, fatigué, affamé, assoiffé. Ma belle-mère m’attendait, assise près du bassin de la cour de la maison. Dès qu’elle me vit, elle me déversa un seau d’injures et d’insultes. Je m’enfuis sur le toit de la maison. Elle continua de plus belle en élevant la voix au point que tous les voisins pouvaient l’entendre. Alors, je descendis précipitamment et sortis de la maison, marchant dans les rues sans savoir où j’allais. Je restais à marcher sans but.

Soudain, je me vis comme si j’étais deux personnes : l’une, le sayyed que sa belle-mère prenait plaisir à insulter et à blesser, et l’autre, moi, abstrait, qu’aucune insulte n’atteignait. Grâce à ma belle-mère, j’avais découvert ce double état qui me rendait très heureux et qui me faisait supporter ses injustes et ses blessures. L’obéissance à mon maître le regretté al-Qâdî m’avait ouvert cette porte. Si je ne lui avais pas obéi et n’avais pas supporté les méchancetés de ma belle-mère, je serais resté pour toujours le sayyed Hâshem, le triste, le chagriné, le faible aux pensées dispersées, limitées. A Dieu la Louange ! Je suis maintenant ce sayyed Hâshem ayant abouti à ce stade élevé où rien ne l’atteint, ni soucis, ni tristesses, ni chagrins de ce monde.

Je retournai immédiatement à la maison et me précipitai sur ma belle-mère, embrassai ses mains et ses pieds en lui disant : « Ne t’imagine pas que je suis dérangé par tes propos. Dis-moi ce que tu veux, car cela m’est profitable. » »

(d’après le témoignage du savant at-Tehrânî(qs) in Madrasat al-‘Urafâ’, vol.1 pp48-51)

www.lumieres-spirituelles.net     No61  - Jamâdî II 1435 – Avril  2014


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