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2014-12-27 | Readers 2098 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sourate an-Nâs (Les Gens) CXIV (7)


Sourate an-Nâs  (Les Gens) CXIV  (7)

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par [la grâce du] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux,

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ (١) مَلِكِ النَّاسِ (٢)إِلَهِ النَّاسِ (٣)

Qul : a‘ûdhu bi-rabbi-n-nâsi, maliki-n-nâsi, ilâhi-n-nâsi,

Dis : « Je cherche refuge auprès du Seigneur des gens, (1) du Souverain des gens,(2) de la Divinité des gens,(3)

مِنْ شَرِّ الْوَسْوَاسِ الْخَنَّاسِ (٤)

min sharri-l-wawâsi-l-khannâsi

contre le mal de celui qui suggère, le furtif,(4)

 

Reprenons..(en nous aidant de l’interprétation de cette sourate de Sayyed TabâTabâ’i dans « al-Mîzan », et de celles de sheikh Malârem Shîrâzî dans al-Imthâl, de sayyed Ja‘far al-Murtadâ, dans son Tafsîr sourate an-Nâs, et sayyed Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm», du commentaire du 25e Hadith de l’Imam Khomeynî(qs).

 

Après voir vu la nécessité de chercher protection et immunité auprès de Dieu en évoquant trois de Ses Attributs, et ce qu’est le mal selon le point de vue de l’Islam, nous allons essayer de mieux comprendre ce que signifie « celui qui suggère » («al-waswâs ») et ses caractéristiques.

مِنْ شَرِّ الْوَسْوَاسِ « min sharri-l-wawâsi »   

Mais avant, vient une question : Pourquoi le « mal » est cité avant le mot («al-waswâs ») qui indique « celui qui suggère » ?

Sans doute pour mettre en évidence et insister sur le caractère nocif, maléfique du mal de ce type d’action (« al-waswasa » la suggestion, l’insinuation) et de celui qui le fait («al-waswâs ») quand il le fait et nous mettre en garde contre cela. Comme si les gens avaient tendance à les sous-estimer.

الْوَسْوَاسِ « al-wawâsi »   

« Al-waswasa »  (l’insinuation) et « al-waswâs » (celui qui insinue), rappelons-le, proviennent du verbe « waswasa » qui signifie suggérer, insinuer.  « Al-waswasa » (la suggestion, l’insinuation) est une sorte de parole dissimulée, qui apparaît sans voix. Elle est jetée dans le for intérieur de l’homme de façon cachée. L’homme la sent comme si quelqu’un lui parlait, à l’intérieur de lui-même sans voix.

Elle est à l’opposé de l’éducation et du cheminement des gens vers la certitude et la connaissance. Elle donne naissance à l’hésitation, au doute, à l’ébranlement (des croyances, de la personnalité..) au point que le savoir, la certitude et la connaissance disparaissent de l’individu.

Elle agit en traitre, embellit une action laide, rend licite ce qui est illicite, s’infiltre à l’intérieur de l’individu, de sa poitrine pour atteindre son for intérieur. Et tout cela par des insinuations suggérées dans la poitrine.

Pour l’Imam Khomeynî(qs), les suggestions, le doute, l’ébranlement, l’associationnisme et autres sont des insinuations shaytâniyyah (du shaytân, de Satan, du diable), des dictions « iblîssiyyah » (d’Iblis) lancées dans le cœur des gens. (Nous expliquerons « shaytân » et « Iblîs » avec l’étude des djinns).Tout comme l’assurance, la certitude, la constance, la sincérité et autres sont des effluves miséricordieuses et des insinuations angéliques.

 

DOÙ VIENT LE « WASWAS » ?

Brièvement, le cœur de l’homme est quelque chose de subtil, placé à mi-chemin entre le monde du « mulk » (le monde matériel) et le monde du « malakût » (le monde immatériel), entre ce monde-ci (ad-dunyâ) et le monde de l’Au-delà, un œil en direction de ce monde et le « mulk » avec lequel il vit en ce monde et un autre vers le monde de l’Au-delà, du « malakût », du « ghayb » (caché) avec lequel il vit dans le monde de l’Au-delà et « al-malakût ».

Ainsi le cœur est un miroir à deux faces : une tournée vers le monde du « ghayb » (caché), dans laquelle se reflètent les images « ghaybiyyah » (cachées) et l’autre tournée vers le monde manifeste et visible (shahâdah ) dans laquelle se reflètent les images du monde matériel (mulkiyyah)  de ce monde-ci (dunya).

La réflexion des images de ce monde se réalise à travers les forces (ou facultés) sensitives extérieures [les sens] et certaines forces intérieures comme l’imagination et la supposition/illusion (wahim), tandis que les images de l’Au-delà se gravent à partir de l’intérieur de la raison, du secret du cœur.

 

Si le côté de ce monde (matériel) est renforcé, le coeur se tourne totalement vers la vie en ce monde. Ses préoccupations se limitent à ce monde extérieur et l’homme se noie dans les plaisirs de la chair et de ce monde. L’intérieur de l’imagination sympathise avec le monde immatériel (malakût) inférieur (qui est comme l’ombre obscure du monde matériel (mulk) et de la nature et de celui des djinns, des démons (shayâtîn) et des mauvaises âmes). Les insinuations sont diaboliques (shaytâniyyah) suscitant des choses imaginaires vaines et des mauvaises suppositions/illusions.

Dans la mesure où l’âme accorde une attention à ce monde, elle aime ce genre de choses imaginaires fausses ; la détermination et la volonté la suivent également. Tous les actes du cœur et des dispositions se tournent vers les sortes des actes diaboliques (shaytâniyyah) comme la suggestion, le doute, l’hésitation, les illusions, les imaginations fausses. La volonté, à la lumière de cela, devient effective dans le royaume du corps. Les actes corporels prennent également une forme selon les formes intérieures du cœur. Parce que les actes ont une forme et une représentation des volontés, qui sont elles les formes et les représentations des illusions, qui à leur tour, reflètent l’orientation du cœur.

Dans la mesure où l’orientation du cœur est en direction du monde du shaytân, les insinuations dans le cœur sont de la sorte de l’« ignorance composée » diabolique (shaytâniyyah). Et à la fin, les suggestions, le doute, l’associationnisme, les fausses confusions se dispersent du for intérieur et circulent dans toutes les parties du corps.

 

De la même manière, si le cœur est orienté vers la vie dans l’Au-delà, les connaissances vraies, le monde du caché (ghayb), arrive pour lui une harmonie avec le monde immatériel (malakût) le plus élevé, qui est le monde des Anges et celui des bonnes âmes heureuses, qui est à l’égal de l’ombre lumineuse pour le monde de la nature. Les savoirs qui se répandent sur lui sont considérés comme des savoirs miséricordieux et angéliques et des dogmes véridiques, et les inspirations partant des insinuations et inspirations divines sont purifiées et exemptes du doute et de l’associationnisme. Arrivent ainsi la constance et la tranquillité dans l’âme. Ses désirs sont également à la lumière de ces sciences et sa volonté à la lumière de ses désirs. En résumé, les actes du cœur, des dispositions, apparentes et profondes, sont effectués selon le principe de la raison et de la sagesse.

 

Et il y a pour ces insinuations diaboliques, angéliques et miséricordieuses, des niveaux et des stations que nous ne pouvons pas aborder ici.

Deux propos rapportés de l’Imam as-Sâdeq(p) indiquent ce que nous avons dit :

-« Il n’y a pas de croyant qui n’a pas dans sa poitrine pour son cœur deux oreilles : une dans laquelle l’ange inspire et l’autre dans laquelle « celui qui suggère » le furtif crache. Dieu soutient le croyant par l’Ange et Sa Parole (qu’Il soit Glorifié) : {Il les a assistés de Son Esprit}.(22/58 La discussion) ». (du Messager de Dieu(s) in Majma‘ al-Bayân vol,10 p571)

-« Le « shaytân » a placé son museau sur le cœur de « Banî Adam » (il a un nez comme le groin du cochon), il « suggère » à « Bani Adam » de faire bon accueil à ce monde et à ce que Dieu ne rend pas licite. [Mais] si [Bani Adam] évoque Dieu, il s’éclipse. »  (de l’Imam as-Sâdeq(p) in Majma‘ al-Bahrayn p305)

(25e Hadith de l’Imam Khomeynî(qs) in 40 Hadîthann pp451-453)

www.lumieres-spirituelles.net     No32  - Muharram 1433 – Décembre 2011


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