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2014-12-27 | Readers 2203 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

François d’Assise (1182-1226)


François d’Assise (1182-1226)

François d’Assise était un ermite mystique, à l’origine de l’ordre « mendiant » des moines franciscains, prônant un retour à un esprit de pauvreté, à la fraternité, à la prière, au respect de la Création et à l’évangélisation, quittant le cloître pour faire du monde le lieu de sa vie consacrée et le champ de sa mission.

 

François, issu d’une riche famille marchande d’Assise en Ombrie en Italie, mena la belle vie durant sa jeunesse avec l’ambition d’acquérir le rang de noblesse par de hauts faits d’armes tout en la combattant. Un songe fait à Spolète lui fit abandonner peu à peu ses compagnons de fête et ses aspirations guerrières et il se mit à fréquenter les chapelles et à lire les Evangiles où il trouva la réponse à son insatisfaction profonde face à la vie. Il prit la décision de passer sa vie à aimer toute la création, les êtres humains, les animaux, la nature, voyant partout un sens et une beauté divine..

En 1205, alors qu'il était en prière devant le crucifix, il entendit une voix lui dire : « Répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines. »Prenant à la lettre ces mots, il se mit à restaurer les églises avec l’argent de son père. Devant la colère de ce dernier, c’est de ses propres mains qu’il continua son projet. C’est la lecture d’un passage de l’Evangile de Mathieu 10,9 (« Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d'or ou d'argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n'emportez ni besace, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. »)  début 1208, qui lui fit tout abandonner, famille et argent, pour se consacrer à Dieu. Il décida d’« épouser Dame Pauvreté », gagnant son pain par le travail manuel ou l’aumône, troquant son habit d'ermite pour une tunique simple avec une corde comme ceinture. Il privilégia la prédication (même aux animaux !), les soins aux lépreux, la fraternité, la prière, la « contemplation éclairée » au dépens de l’étude et de l’enseignement,  l’amour pour Dieu et Ses créatures (les autres, la nature, la vie).

Un jour qu'il s'en allait par les champs, il rencontra une multitude d'oiseaux de diverses sortes et plumages, qui chantaient. Il s'approcha d'eux; ils se tinrent cois, le regardant d'une façon extraordinaire et baissant la tête. Lui, les voyant attentifs, commença à leur prêcher, disant :

« Mes frères les oiseaux, vous avez beaucoup de sujet de louer votre créateur, qui vous a couverts de si belles plumes et donné des ailes pour voler en l'air pur et spacieux; qui vous nourrit et conserve, sans que vous n’ayez aucun souci, ni peine de prévoyance. » 

Les oiseaux tendaient le col et battaient des ailes, faisant signe d'avoir pris plaisir à son discours.

 

Son mot d’ordre était : « Imiter le Christ » en tous points  notamment dans son dénuement. Il vouait aussi une ardente dévotion pour la vierge Marie, implorant son intercession.

Il fonda une petite communauté, à laquelle il joignit, en 1212, l’ordre des « Pauvres Dames » (les « Clarisses »), avec Claire Offreduccio. En 1219, il se rendit en Egypte puis en Palestine sans pouvoir aller à Jérusalem, appelant à l’amour du Christ, rencontra le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre chrétiens et musulmans, selon ses dires. De retour, il démissionna de sa fonction de supérieur de l’ordre qu’il avait fondé et organisa un troisième ordre des Franciscains, l’Ordre des Frères Mineurs, en 1222. Son amour obsessionnel de revivre la « Passion du Christ » lui fit désirer le martyre en terre musulmane en Afrique du nord. Mais en vain. Deux ans plus tard, il se retira avec quelques frères au monastère de la Verba où il aurait reçu les « stigmates » (marques imaginaires ou psychosomatiques de cinq « blessures » du Christ sur son corps ?) après 40 jours de jeûne. Tombant souvent malade, en proie à des crises d’angoisse, il se réfugia dans une hutte où il écrivit son fameux poème illuminé « Cantique des créatures » (premier texte en italien moderne célébrant Dieu à travers Sa création). Il mourut le 3  octobre 1226, laissant en testament son attachement à la pauvreté évangélique et à la Règle, des sermons, des lettres et des cantiques.

En 1228 (ou 1226), il fut canonisé par le pape Grégoire IX pour de nombreux prodiges qui lui furent attribués comme rendre la vue aux aveugles, guérir des boiteux, ressusciter des morts..

www.lumieres-spirituelles.net     No32  - Muharram 1433 – Décembre 2011


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