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2015-02-04 | Readers 1894 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Tchouang-tseu ou Zhuangzi (-IVe siècle)


Tchouang-tseu ou Zhuangzi  (-IVe siècle)

Tchouang-tseu ou Zhuangzi  (« Maître Zhuang »), est un penseur chinois du IVe siècle av. J.-C. à qui l'on attribue la paternité d'un texte essentiel du taoïsme appelé de son nom, le « Zhuangzi » ou encore le « Nanhuazhenjing » (« Vrai classique de Nanhua »).

Trèspeu de choses  sont connues sur Zhuangzi. Originaire du district de Meng (au sud du fleuve jaune) à proximité de la capitale de l’Etat de Song près de l’actuelle Shangqiu au Henan, il aurait vécu à l’époque des Royaumes des combattants, des rois Hui de Wei (389-319 avJC) et Xuan de Qi (350-301 avJC), ce qui en ferait un contemporain de Mencius. Zhuang Zhou aurait occupé une charge administrative subalterne[*et refusé un poste de Premier ministre offert par le roi Wei de Chu. Il aurait terminé sa vie complètement retiré du monde, menant une vie nomade et proche du peuple. Il est encore appelé « Zhuang de Meng » (« le fonctionnaire » ou « le vieillard » de Meng).

Sa pensée nous est parvenue grâce à son ouvrage Zhuangzi, un texte écrit en prose d'une grande qualité littéraire, contenant de nombreuses paraboles souvent teintées d’humour (comme celle du « Rêve du papillon »). Le livre est aussi connu sous le nom de Nanhua zhênjîng  (« Vrai Classique de Nanhua » ). Le Zhuangzi a été classé sous les Han dans le même courant que celui de Lao Tseu et y a rapidement pris une place déterminante, notamment contre les confucéens. Il est cependant plus mystique, individualiste et anarchiste. Il verra son influence croître avec la désagrégation de l’empire.

Son concept central est le « Dao » (la « Réalité ultime et Principe de l’Univers ») qu’il présente comme  étant « le cours naturel et spontané des choses ». Zhuangzi se moque de l'homme, seul être à tenter de se détacher du « Dao » en imposant son action et son discours. Or, toutes les tentatives pour discourir sur la réalité visant à acquérir les bases de la connaissance fondatrice de l'action sont vaines étant donné que le discours ne fait qu'opérer des découpages partisans de cette réalité.

Alors que doit faire l’homme ? Il propose le « non-agir » (« wuwei », « wu » indiquant le dépouillement), non pas l’indolence, la passivité ou le repli, mais agir selon la nature des choses et des êtres. Ainsi pour se débarrasser de son égocentrisme et de sa volonté de plier la réalité à ses fantasmes pour retourner à l'origine et puiser directement sa force et sa vitalité dans le « Dao ». Épousant les métamorphoses des dix mille êtres, il est libéré de toute contrainte et n'est plus soumis qu'aux nécessités. C’est une démarche strictement individuelle, sans prétention politique, (à la différence de la conception de Laozi, pour qui le politique est le lieu emblématique où devrait s'exercer toute l'efficacité du non-agir).

Tchouang tseu ou Zhuangzi est parfois présenté comme condamnant toute autorité, toute hiérarchie, toute vie en société, alors qu’il ne cesse, tout au long de son œuvre, d’offrir une critique d’une vision du monde centrée sur l’homme et basée sur l’ignorance.  

Le Rêve du papillon

Zhuangzi rêve qu'il est un papillon, et quand il se réveille, il se demande s’il n'est pas plutôt un papillon qui rêve qu'il est Zhuangzi.

A travers cette anecdote, est posée la question de la nature profonde de la Réalité et des prétentions de l’homme enfermé dans son ego. Un exemple de raffinement de la pensée chinoise, en même temps du goût âcre de l’esprit critique et de la saveur du scepticisme.

Un autre exemple de ses paraboles :

« La vie humaine est limitée ; le savoir est illimité. Qui subordonne sa vie limitée à la poursuite du savoir illimité va à l'épuisement ; épuisé, il veut savoir encore et meurt ainsi d'épuisement.

Qui fait le bien s'attire le renom ; qui fait le mal se voue au châtiment. Seul celui qui prend pour règle la modération peut conserver son corps et sa vie, remplir ses devoirs envers ses parents et atteindre la limite naturelle de son existence. » Œuvre complète, p.46

www.lumieres-spirituelles.net     No26  - Rajab  1432 – Juin 2011

 


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