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2015-02-04 | Readers 3909 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Les hurlements du mort injuste, au moment de son enterrement


Les hurlements du mort injuste,

au moment de son enterrement

(Un exemple de ceux pour qui la mort est un cruel arrachement, une terrible découverte..)

Un jour, je me rendis à Wadi Salâm près de la noble ville de Najaf, pour visiter les tombes (les âmes) des croyants, quand, soudain, j’entendis les braiements d’un mulet comme si on le battait ou on l’égorgeait. Il brayait tellement fort que la terre de Wadi Salâm en tremblait. J’allais dans sa direction pour le sauver.

Mais, en m’approchant de l’endroit, je ne vis aucun mulet. Il y avait là des funérailles. Des gens, venus déposer un cercueil, attendaient d’enterrer le mort. J’entendis à nouveau des braiements. Je me tournai et je me rendis compte qu’ils s’élevaient du cercueil !!!  Ceux qui l’enterraient ne semblaient nullement au courant de ce qui se passait. Ils n’entendaient rien et s’occupaient à leur tâche avec calme et sang froid.

A première vue, selon l’apparence, c’était l’enterrement d’un homme injuste qui refusait les châtiments de la tombe qui se présentaient à lui. Il devait être effrayé à leur vue avant même d’être enterré, avant même de les avoir subis. Il devait être stupéfait devant les images du monde intermédiaire qui se dévoilaient devant lui ! Aussi hurlait-il son refus d’y entrer de toutes ses forces.

(al-Qommî auteur de Safînah al-Bihâr  cité in al-Qusas al-‘irfâniyyah p365)

Sayyed Jamâl ad-Dîn al-Kalbâgatû(qs)  aimait se rendre dans un cimetière en dehors d’Ispahan, la nuit du vendredi pour réfléchir sur al-Barzakh (ce monde intermédiaire après la vie sur terre), sur sa réalité, sur les âmes/esprits qui y vivaient.

C’est durant une de ces nuits froides d’hiver, où la neige était également au rendez-vous, qu’il lui arriva quelque chose qu’il n’oublia jamais.

« Des gens frappèrent à la porte du cimetière (fermée durant la nuit) pour déposer le cercueil d’un de leurs proches mort depuis peu et qui devait être enterré dans ce cimetière le lendemain. Ils voulaient que le responsable des lieux récitât le Coran sur sa dépouille en attendant leur retour le lendemain matin.

Je regardais cela de loin, ouvrant mon mouchoir pour prendre un morceau de pain et le manger, quand je vis les anges des tourments et des tortures se précipiter sur le nouvel arrivé et se mettre à le torturer . Ils lançaient sur la tête du mort des épingles de feu de sorte que les flammes montaient vers le ciel.

Le mort hurlait. Ses hurlements s’élevaient vers le ciel comme si l’ensemble du cimetière tremblait de ses cris. Je ne savais pas quelles sortes de péchés avait commis ce mort. Etait-il un de ces despotes injustes pour mériter de tels châtiments ?

Il hurlait alors que le lecteur du Coran était assis à ses côtés et continuait tranquillement sa lecture. Il semblait ignorer ce qui se passait.

Il hurlait et moi je chancelais à la vue de ce « spectacle ». Je tremblais  de tout mon corps. Mon visage devenait blême, changeait de couleur. J’étais sur le point de tomber

J’indiquais au responsable du cimetière que je voulais sortir mais il ne me comprenait pas. J’essayais de lui dire : « Ouvre la porte ! Je veux sortir. » Mais ma langue était comme prisonnière dans ma bouche, comme paralysée. J’étais dans l’incapacité de parler.

Après de gros efforts, je réussis à me faire comprendre : « Ouvre les verrous de la porte, je veux partir.. » Il essaya de m’en dissuader tant il faisait froid : «  Ô Sayyed, il fait froid et le sol est recouvert de neige. La nuit, les loups peuvent te dévorer. » Il ne voulait pas ouvrir la porte.

A la fin, je dus l’ouvrir moi-même et je m’enfuis de ce cimetière malgré l’obscurité de la nuit, le froid et les loups …  Je ne pouvais supporter davantage la vision de ces tortures et ces cris qui me déchiraient les entrailles..

(Sayyed Jamâl ad-Dîn al-Kalbâgatû  cité in al-Qusas al-‘irfâniyyah pp367-368)

www.lumieres-spirituelles.net     No33  - Safar 1433 – Déc.-Janvier 2012


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