La source dans le désert !

Nous voyagions beaucoup avec l’imam Khomeynî^(qs) et il se comportait avec nous pendant ces voyages comme un père affectueux envers ses enfants. Mais ce qui nous frappait particulièrement, c’étaient les prodiges qui accompagnaient l’imam Khomeynî^(qs)  lors de ces voyages et qui nous révélaient la place vénérable dont il^(qs) bénéficiait auprès de Dieu.

Un jour que nous revenions de Mashhad, nous fûmes arrêtés par les forces d’occupation russes qui avaient établi un barrage et voulaient nous fouiller ainsi que la voiture.

A cette époque, l’Iran était encore placé sous une sorte de  « protectorat » britannique, russe et américain, qui avait été instauré pendant la seconde guerre mondiale, sous le prétexte de barrer la route à la menace allemande sur le Caucase. Les forces « alliées » avaient alors occupé l’Iran et il leur était devenu difficile de quitter le pays depuis..

Nous descendîmes tous de voiture. L’imam fit de même. C’était la nuit  et l’imam qui n’avait jamais abandonné la prière de la nuit depuis qu’il avait atteint l’âge de la maturité légale,  se mit à chercher de l’eau pour faire ses petites ablutions.

Les Russes nous avaient arrêtés en plein désert. (Sans doute pour que nous ne pensions pas à nous enfuir en descendant de voiture..) Il n’y avait pas une goutte d’eau en vue. C’était même inimaginable tant l’endroit était aride et hostile.

Quand, soudain, nous remarquâmes une source d’eau qui jaillissait aux pieds de l’imam. D’où venait-elle ?  L’imam ne lui semblait pas surpris. Il souleva ses manches et commença à faire ses petites ablutions. Puis il se trouva un coin tranquille et se mit à prier. Nous fîmes de même. L’eau continuait de couler, pure, limpide. Nous eûmes juste le temps de finir notre prière que les soldats russes nous pressèrent de partir.

Nous ne sûmes jamais si cette source est encore présente ou si elle a disparu par la suite.

Mais ce qui est certain c’est que nous avions assisté à un prodige de l’imam Khomeynî^(qs) et nous n’étions pas prêts de l’oublier.

de Shahîd al-Mihrâb Sadûqî  in al-Karâmât al-ghaybiyyah li-l-Imam Khomeynî^(qs) de Sheikh Hussein Kourani, p56-57

www.lumieres-spirituelles.net     No38 - Rajab 1433 – Juin 2012