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2015-02-04 | Readers 2215 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Bodhidharma (440 – 536)


Bodhidharma  

 (440 – 536)

Fondateur du Bouddhisme Zen en Chine (chan en chinois) au Vème siècle de notre ère, Bodhidharma est un moine originaire du sud-ouest de l’Inde, très connu dans toute l’Asie orientale. Quand il se rendit en Chine afin de diffuser la parole du Bouddha, il y enseigna un zen dépouillé, mettant l'accent sur la pratique de la méditation, de la vertu (même dans les arts martiaux).

 

Bodhidharmaserait originaire d’une famille princière indienne, pour certains indo-iranienne. Il serait né en l’an 440. Il aurait  « traversé monts et mers » pour porter le bouddhisme en Chine. D’où son surnom "Le grand voyageur". Il fut bien accueilli par l’empereur Wu (ou Wou-ti) des Liang qui, se considérant comme le protecteur du bouddhisme en Chine,avait construit des monastères et assuré la copie des soutras. Quand l’empereur lui demanda combien de mérites il avait engrangés en faisant cela, Bodhidharma répondit : « Aucun mérite  ». « Quels sont les vrais mérites ? » lui demanda-t-il. Bodhidharma répondit : «  La sagesse pure est merveilleuse et parfaite, son essence est vide et paisible. De tels mérites, on ne peut pas les acquérir par des méthodes mondaines. » L’empereur : « Quel est le sens suprême de la noble vérité ? » Bodhidharma : « La vaste vacuité sans noblesse ». L’empereur : « Qui est devant moi? » Bodhidharma : « Je ne sais pas ». L’empereur n'avait pas compris que Bodhidharma venait de lui livrer l'essence même du bouddhisme.

Bodhidharma délaissa alors la cour, traversa le fleuve Yangzi en 527 – sur un roseau dit-on – et entra dans le royaume des Wei. Il se retira dans une grotte du mont Song (au Henan) surplombant le monastère Shaolin (réputé pour ses moines combattants). Il y passa neuf ans à méditer face à un mur, dans le seul but de pacifier son esprit, malgré les persécutions subies par les Bouddhistes dans ce royaume. Après 9 ans de méditation, Bodhidharma connut l'illumination et se mit à enseigner sa méthode le « Chan » (Zen en japonais) qu'il définit ainsi : « Voir dans sa propre nature pour atteindre l'éveil. »

Bodhidharma mourut vers l’an 536 et fut enterré sur le mont Xiong'er à l’est de Luoyang. Il est souvent représenté sous l’aspect d’un moine barbu, hirsute, aux grands yeux (bleus ou au moins « clairs ») surmontés de sourcils broussailleux et à l’air sombre.

Bodhidharma accepta des disciples après un certain temps dont Hui Ke (487-593)  à qui il transmit son enseignement contemplatif qu’il jugeait convenable pour délivrer les Chinois. Hui Ke devint le deuxième patriarche de l’école de la méditation Zen en Chine.

Même si les historiens ne pensent pas que Bodhidharma ait laissé des traces écrites de son enseignement – ce qui serait d’ailleurs conforme à la notion de transmission du dharma sans recours au langage – quatre ouvrages lui ont été attribués : Soutra de l’Entrée sur l’Ile, Deux entrées et quatre pratiques (où il est précisé qu’il s’agit de « calmer l’esprit »), le Nouveau Recueil de biographies des moines éminents, (dans lequel sa technique de méditation est appelée « contemplation du mur » nommée plus tard « Zen »). Puis Sermon de la lignée du sanget Sermon de la destruction des apparences - Sermon de l’éveil.

Les enseignements du bouddhisme « ch'an » ou zen, furent considérés comme très radicaux et même hérétiques, lorsqu'ils commencèrent à se répandre. Les lettrés chinois de l'époque qui consacraient leur vie entière à l'étude des manuscrits et à la pratique de rituels très élaborés, considéraient les pratiques religieuses de la « secte ch'an » comme très simples, les manuscrits étant pratiquement inexistants. Elle-même se définissait par cette phrase : « Tu trouveras le Bouddha si tu sais voir « clair dans ta propre nature. » »

Le bouddhisme Zen (« ch'an ») finit par s'imposer et survécut aux différentes vagues de persécution contre le bouddhisme. Ses moines continuèrent à relater la vie de leur grand fondateur et à répandre sa parole.

www.lumieres-spirituelles.net     No38 - Rajab 1433 – Juin 2012


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