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2015-02-04 | Readers 1801 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Un pas vers la participation populaire .. .. en Egypte ? Et la Syrie ?


Un pas vers la participation populaire .. .. en Egypte ?

Et la Syrie ?

Pour la première fois depuis son indépendance, l’Egypte s’est doté, le 24 juin 2012, d’un président civil, élu démocratiquement, et de plus se revendiquant d’une formation islamique, Mohammed Morsi, et cela malgré les manœuvres, jusqu’à la dernière minute, américano-sionistes pour imposer un homme à eux en la personne du général Ahmed Chafic, le dernier premier ministre de Moubarak.  Un  pas en avant vers la participation populaire et l’indépendance ?

Sous l’impulsion de la révolution du 25 janvier 2011, les Egyptiens se sont affranchis de leur peur et  veulent en finir avec le pouvoir militaire.

La première chose que fit ce nouveau président fut d’annuler par un décret présidentiel la dissolution du Parlement que le Conseil Supérieur des forces armées (CSFA) avait arrêtée entre les deux tours des élections présidentielles (le 15 juin 2012), pour s’approprier le pouvoir législatif. Bras de fer engagé entre le nouveau président et le pouvoir militaire qui tente à son tour d’annuler le décret présidentiel ? En tout cas, cette période transitoire marque la fin de l’hégémonie de l’armée égyptienne corrompue, vendue aux grandes puissances, que le peuple égyptien ne veut plus.

Certes, de profondes réformes dans le pays sont nécessaires, notamment sur le plan économique pour combattre la pauvreté qui touche un grand nombre d’Egyptiens, et sur la nature des relations avec les deux voisins du nord : le peuple palestinien à Gaza et l’entité sioniste occupante. La lutte n’est pas terminée.

L’un après l’autre, les verrous américano-sionistes sautent, les langues se délient et les volontés populaires se libèrent. Certes, elles s’expriment parfois de façon anarchique, maladroite, impulsive. Mais le mouvement est en marche : le mouvement d’un peuple qui s’éveille, qui veut retrouver sa dignité, son identité et qui refuse le diktat américano-sioniste qui l’a amené à la capitulation et au suivisme de l’idéologie occidentale incroyante.

C’est un mouvement de libération dans le plein sens du terme pour retrouver sa place auprès de ses frères palestiniens, libanais, syriens et iraniens. La voie est encore longue, mais en faisant preuve d’endurance, de patience, en luttant, en s’appuyant sur la réflexion et la raison et en comptant sur Dieu, la victoire arrivera sûrement. Car Dieu dit : {Dieu viendra assurément au secours de celui qui Le secourt car Dieu est Fort et Tout-Puissant.} (40/22 al-Hajj). C’est une confirmation divine. Le peuple égyptien a devant lui l’exemple du peuple iranien qui, malgré toutes les menaces et les blocus subis depuis la victoire de la Révolution Islamique en Iran, a connu un développement sans précédent.  L’exemple de la résistance islamique au Liban en constitue un autre ainsi que la résistance populaire palestinienne à Gaza.

Les secousses sismiques qui ont traversé le monde arabe depuis plus d’un an ne se sont pas arrêtées. On le voit au Bahreïn, au Yémen, en Libye et même en Arabie Saoudite..

Cependant, ces ondes de choc ont provoqué des contrecoups occidento-sionistes qui essayent, d’une part, de transformer ces mouvements populaires en leur contraire et de détourner leurs aspirations vers des mouvements fanatiques et sectaires ; et d’autre part, de faire appel à l’élite locale pour qu’elle réprime cette volonté populaire, la divise et l’anéantit.

Les puissances occidentales parlent de « démocratie », mais leurs préoccupations ne se portent pas sur les problèmes des gens, mais sur leur état financier (l’état de leurs banques, de leur capital, de leurs richesses), bref ! sur leur survie.

Après leur intervention militaire en Libye, leur retraite d’Irak et la perte du contrôle des  évènements en Egypte, les puissances occidentales ont focalisé leur acharnement contre la Syrie.

Elles cherchent par tous les moyens à briser ce pays, quitte à l’entraîner dans une sanglante guerre civile et à la détruire complètement, pour déstabiliser la région et empêcher  l’établissement de rapports de bon voisinage dans cette partie septentrionale du Moyen Orient.

Utilisant d’un côté, les pétrodollars qataris et saoudiens et leurs mercenaires, et de l’autre, excitant les sensibilités confessionnelles, tribales, ethniques ou nationales, elles sèment la guerre, la terreur et les destructions. Elles ne lésinent pas sur le nombre de voitures piégées, des assassinats. Elles font avorter toutes les tentatives de conciliation ou de dialogue avec l’opposition pour arriver au moins à l’arrêt de la violence, le tout enveloppé dans une vaste campagne médiatique mensongère pour la « défense du peuple syrien ».

Mais le peuple syrien, conscient qu’un mouvement démocratique ne peut venir de l’extérieur, résiste aux pressions. Le président Bashar al-Assad, toujours au pouvoir, met en place des réformes qu’il avait dû mal à réaliser à cause de la résistance d’anciens chefs du parti Ba’ath récalcitrants. La Russie et la Chine maintiennent leur opposition à toute intervention directe militaire (plus exactement «ouverte», car l’intervention militaire directe existe déjà). La question syrienne qui, selon les pronostiques occidentaux, devait être «réglée» en quelques semaines, au maximum quelques mois, met en évidence la fin de l’hégémonie américano-sioniste.

Refusant d’accepter leur échec, les puissances arrogantes s’attaquent aux pays latéraux (Liban, Irak) avec l’aide de valets locaux, pour créer des zones « libres d’accès » placés sous leur contrôle au nord du Liban et dans la partie occidentale de l’Irak. Pour y arriver, ils n’hésitent pas à créer des dissensions, des assassinats et des divisions dans ces régions et à amplifier les massacres et les attentats en Syrie.

Ces tentatives d’entraîner les populations locales dans des bains de sang représentent un danger réel pour les peuples s’ils écoutent leur affectivité et leurs sentiments. Mais, ils sauront dépasser toutes ces terribles épreuves et tous ces pièges impérialo-sionistes, et même arriver à décider eux-mêmes de leur propre destin, s’ils résistent aux puissances arrogantes, s’ils reviennent à la raison, à la réflexion, à l’apprentissage des concepts coraniques et à la sagesse, s’ils placent leur confiance en les Promesses divines. C’est une nécessité pour les peuples musulmans.

Et cette mobilisation populaire consciente contre les oppresseurs et les agresseurs incroyants est la voie la plus sûre pour accélérer l’apparition de l’Imam al-Mahdî(qa). Même ! Elle en constitue une condition de son apparition. La plupart des gens savent que l’Imam al-Mahdî(qa) doit sortir pour appliquer la justice sur terre après qu’elle fut remplie d’injustices.

Mais va-t-il(qa) la réaliser par un coup de baguette magique, en faisant disparaître les deux tiers de l’humanité ?

Assurément non ! Le mouvement de l’Imam al-Mahdî(qa) sera populaire ou ne sera pas.

C’est l’éveil des peuples croyants, déterminés, conscients, patients, bien dirigés qui amènera l’apparition de l’Imam al-Mahdî(qa) et qui l’accompagnera pour la réalisation du Projet divin du retour à Lui.

Et c’est cette page qui est en train de s’écrire, avec la volonté de Dieu, dans tous les pays arabes à travers ces mouvements populaires et leurs résistances croyantes.

www.lumieres-spirituelles.net     No40 – Ramadan 1433 – Juillet-Août 2012 


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