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2015-02-04 | Readers 2606 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sourate al-Falaq (la fission) CXIII (4)


Sourate al-Falaq (la fission) CXIII  (4)

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par [la grâce du] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux,

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ (١)

Qul : a‘ûdhu bi-rabbi-l-falaqi,

Dis : « Je cherche refuge auprès du Seigneur de la fission (1)

مِنْ شَرِّ مَا خَلَقَ (٢)

min sharri mâ khalaqa

contre le mal de ce qu’Il a créé, (2)

وَمِنْ شَرِّ غَاسِقٍ إِذَا وَقَبَ (٣)

wa min sharri ghâsiqinn idhâ waqaba

contre le mal de tout ce qui enveloppe d’obscurité quand elle s’introduit, (3)

وَمِنْ شَرِّ النَّفَّاثَاتِ فِي الْعُقَدِ (٤)

wa min sharri-n-nafathâti fî-l-‘uqadi

contre le mal de celles qui soufflent dans les nœuds, (4)

Le quatrième verset va parler du deuxième mal cité de façon spécifique.

وَمِنْ شَرِّ النَّفَّاثَاتِ فِي الْعُقَدِ   « wa min sharri -n-nafathâti fî-l-‘uqadi »   

« wa min sharri » 

Répétition du mot « sharr » pour la troisième fois introduit par la même particule « min » et la conjonction de coordination « wa » répétée une seconde fois, qui indiquent l’énumération.

 « an-nafâthâti »

de « nafâtha » qui indique le souffle fort qui sort de la bouche dans lequel il y a un peu de salive (= un souffle fort avec des petits crachats) ou un petit crachat lié au souffle.

 « al-‘uqadi »

de « ‘aqada » qui signifie : « rejoindre, réunir deux parties ou plusieurs, [faire un nœud]et serrer ou tirer sur un point particulier. Le contraire de dénouer, de résoudre ou de défaire un nœud, d’un point de vue matériel et moral. Parmi ses corroborations : un nœud au niveau de la corde, un « cheveu sur la langue » au niveau de la langue, un accord, un contrat au niveau de la vente, du mariage, un dogme (‘aqîdah) au niveau des croyances.

et « al-‘uqadi » : pluriel de « ‘uqdat » qui indique un nœud, une complication sur un point particulier. Le contraire de la résolution, du dénouement.

Reprenons..(en nous aidant de l’interprétation de cette sourate de sayyed TabâTabâ’i dans « al-Mîzan », et de celles de sheikh Makârem Shîrâzî dans al-Amthâl, et sayyed Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm».)

النَّفَّاثَاتِ « an-nafathâti »   

Certains commentateurs ont dit que les « nafâthâti » sont les femmes sorcières ou les femmes qui insinuent dans les oreilles des hommes, surtout de leurs maris. Mais aucune preuve ne permet de confirmer ce sens.

D’autres, comme sayyed al-Mustafawî dans son « Tahqîq », ont vu en ce mot les âmes qui s’efforcent à rendre difficiles les ordres ou affaires des gens, qui cherchent à compliquer leurs problèmes.. qui jettent sur eux ce qui entraîne une déviation, un égarement dans les ordres matériels et moraux.

Si le mot est au féminin, ce n’est pas parce qu’il indique les femmes mais parce qu’il indique les « âmes » (même si les femmes sont des plus apparentes corroborations).

فِي الْعُقَدِ   « fî-l-‘uqadi »   

Ce qui est visé dans ces mots : faire des nœuds, rendre compliquées des affaires, renforcer les divisions et la gêne dans les affaires des gens, de façon apparente, à l’opposé de résoudre et dénouer les problèmes.

Cela concerne certaines gens qui s’efforcent de dévier la pensée des gens, d’égarer leurs âmes. Il n’est pas juste de limiter le verset aux femmes sorcières (même si elles en constituent une corroboration (tasdîq)), ni même à la sorcellerie. Aucune preuve ne le confirme.

Ce verset viserait plutôt tout ce qui cherche à détourner ou affaiblir la volonté, la détermination des gens, que ce soit par des moyens occultes comme la sorcellerie, que ce soit des groupes de gens, des institutions, voire même des Etats qui cherchent à affaiblir la Révolution islamique ou un Etat islamique ou encore la dernière « guerre douce » (softwar).

Cependant sayyed TabâTabâ’î(qs) tire profit de ce verset pour confirmer la possibilité d’influence de la sorcellerie en général (avec l’Autorisation de Dieu). Il s’appuie pour cela sur l’histoire de Hârût et Mârût (évoquée dans les versets 102-103 de la deuxième sourate La Vache) et celle des sorciers avec le Prophète Moussa(p) et Pharaon.

Nous saisissons cette occasion pour exposer la position de l’Islam concernant la sorcellerie, et autres choses de ce genre comme la magie, la prestidigitation..avant de poursuivre l’étude des versets de cette sourate « al-falaq ».

LA SORCELLERIE SELON L’ISLAM

« sahara »  (le mot employé en arabe, présent dans le Coran) veut dire : détourner de ce qui EST réellement, en vérité, vers son contraire (le faux), comme détourner le regard de ce qu’ils voient apparemment vers son contraire (une illusion) ; comme détourner les cœurs de ce qu’ils savent vers le faux.

Il y a d’un côté le sorcier ou le magicien et de l’autre celui qui a été ensorcelé.

 « Un jour, un athée interrogea Abû Abdallah, l’Imam as-Sâdeq(p), sur la sorcellerie :

-« Parle-moi de la sorcellerie ! Quel est son principe et comment le sorcier (ou le magicien) peut-il [faire] ce qui est décrit de ses prodiges, et que fait-il ? »

-Il(p) lui répondit : « Il y a plusieurs sortes de sorcellerie/magie.

—une sorte au rang de la médecine. Comme les médecins attribuent à chaque maladie un médicament, il en est de même de la sorcellerie. Ils manigancent pour toute santé un vice, pour toute santé/salut une déficience et pour tout sens (signification - ma'nânn) une ruse ;

—une autre qui revient à de l’escroquerie, à une rapidité [de mouvement], à des impostures et de la dissimulation ;

—une autre où les maîtres des « shayâtîns » prennent d’eux (s’en chargent à leur place). C’est-à-dire les sorciers ou magiciens font appel à l’aide des « shayâtîns » et deviennent leurs suppôts. » »

(in Bihâr al-Anwâr, vol.60 p21)

La sorcellerie (as-sihar) est le contraire de la vérité et mène à l’égarement et à la perte. Elle regroupe aussi bien la magie, la sorcellerie, le charlatanisme que l’habileté, les tours de passe-passe, la prestidigitation. Elle n’a aucune réalité, comme il est dit dans Sa Parole. Dieu Tout-Puissant dit à propos des sorciers de Pharaon et de leur sorcellerie : {Quand ils jetèrent, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent et vinrent avec une puissante magie.} (116/7 al-A‘raf)et {Il dit : « Jetez plutôt » Et voilà que l’on s’imagina de leur sorcellerie que leurs cordes et leurs bâtons rampaient.} (66/20 Taha) Ces mots « ensorcelèrent les yeux des gens » et « on s’imagina » évoquent l’aspect illusoire, imaginaire des activités des sorciers (ou magiciens).

www.lumieres-spirituelles.net     No41 – Shawwal 1433 – Septembre 2012


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