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2015-02-04 | Readers 1867 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Gampopa et Dusoum Khyenpa


Gampopa et Dusoum Khyenpa

(1079 – 1153) et (1110 – 1193)

Gampopa (1079-1153) était un disciple de Milarepa, le fondateur de la seconde grande école du bouddhisme tibétain, l'école Kagyupa, dont le nom signifie « orale » c’est-à-dire « la lignée de la transmission orale ». Gampopa était un moine très lettré et avait quitté son monastère pour rejoindre Milarepa. Ayant obtenu à son tour la Grande Libération et ayant été choisi comme dépositaire du « Mahamudra » et des six yogas de Naropa, il fonda lui-même une sous-division à cette seconde grande école bouddhiste tibétaine : la « Karmapa », sorte d’autorité religieuse, lignée-mère.

Mais ce sera son principal disciple, Dusoum Khyenpa (« Celui qui connaît les trois temps »), qui fit du système de la « Karmapa » une véritable institution, institution qui se développera jusqu'à nos jours sous l'égide d’incarnations successives du « Karmapa », appelées les « Tulkous », en même temps qu’elle se divisera rapidement en plusieurs branches et sous-branches, chacune fondée par l’un des disciples directs ou de deuxième génération de Gampopa.

Selon leur vision,  les « Tulkous » sont des lamas « réincarnés » selon différents degrés de réincarnation. Il y a les « ultimes » dont la naissance est présentée comme « miraculeuse » comme Padmasambhava* et il y a la « réincarnation » faite selon le degré de réalisation intérieure de la personne.  

Avant de mourir, le « Tulkou » laisse une lettre donnant des indications (le moment et le lieu) concernant sa future réincarnation en tant que « Karmapa ».

Une mission de recherche est mise sur pied, et assez souvent, plusieurs candidats sont sélectionnés. Des tests sont alors exécutés, le plus connu étant la reconnaissance d’objets ayant appartenu au « Tulkou » précédent, ou le jour et la description exacte de l’espace où doit avoir lieu la réincarnation. Une fois découvert, le « Tulkou » suit une formation spirituelle extrêmement stricte.

Cependant, cette « reconnaissance »  ou « découverte » du « Tulkou » ne se passera passé sans provoquer de conflits plus ou moins graves au Tibet tout au long des temps.

*cf.La revue Lumières Spirituelles N°24 p23

Prétendant que sa venue avait été annoncée par Padmasambhava (grand maître tantrique du 8ème siècle qui est de ceux qui introduisirent le bouddhisme au Tibet), Dusoum Khyenpa s’auto-proclama « Premier Karmapa ». Il passa de nombreuses années à méditer dans des grottes isolées et prétendit avoir atteint  le « parfait éveil ». Alors, des « Dakinis » (créatures célestes ou jinns ?) lui auraient offert, en signe de réjouissance, une coiffe tressée avec leur chevelure, qu’il aurait transmise au « Karmapa »  lui succédant et ainsi de suite de  « Karmapa » en « Karmapa ». Il disait qu'elle se trouvait en permanence sur la tête du « Karmapa », mais qu’elle n’était vue que par  des êtres ayant atteint un très haut niveau de réalisation spirituelle.

Dussoum Khyenpa fonda en 1189 le premier monastère Kagyupa à Tsourphou, près de Lhassa, qui resta la résidence principale des « Karmapas » jusqu'à ce qu’elle fut déplacée au Sikkim. Sa lignée se poursuivit à travers les incarnations successives des « Karmapas », jusqu'à Ogyen Trinley Dordje.

Il y préconisait la pratique de la méditation afin d’arriver à la parfaite maîtrise de l’esprit et à la réalisation du « Mahamoudra » (« grand symbole de l’état de Bouddha ») ainsi que celle des six yogas (du corps illusoire, de l’état du rêve, de la claire lumière, du « Bardo » qui dissipe l’angoisse de la mort, du transfert de conscience et de la domination du « moi inférieur ») afin de réaliser l’Unité foncière de toute chose. Cependant, cela ne l’empêchait pas de croire en plusieurs déités dont la principale était Chakrasamvara et de le professer.

www.lumieres-spirituelles.net     No48 – Jumâdî’ I 1434 – Mars-Avril 2013


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