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2015-02-17 | Readers 2777 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Lalleshvari (1320-1392)


Lalleshvari (1320-1392)

 

Grande mystique shivaïte du Cachemire du XIVe apJC. Aussi appelée « La princesse Lalla » Elle a été la créatrice de la poésie mystique appelée Vatsun ou Vakhs Lal (littéralement « discours ») ; ses vers étant les premières compositions du genre dans la langue du Cachemire.

Known as Lal Vakhs, her verses are the earliest compositions in the Kashmiri language and are an important part in history of Kashmiri literature . [ 2 ] [ 3 ] She inspired some of the later Sufis of Kashmir.

On connait peu de chose de la vie de Lalleshvari. Même sa date de naissance et celle de sa mort sont incertaines. Beaucoup de légendes sont racontées sur elle avec des prodiges qui lui sont attribués.

Elle serait née en l’an 1320 en  Pandrethan Lalleshwari was born in Pandrethan (ancient Puranadhisthana) some four and a half miles to the southeast of Srinagar in a Kashmiri Pandit family. [ 8 ] She married at age twelve, but her marriage was unhappy and she left home at twenty-four to take sanyas (renunciation) and become a disciple of the Shaivite guru Siddha Srikantha (Sed Bayu).(ancien Puranadhisthana) (au sud-est de Srinagar) dans une famille brahmane pieuse. A l’âge de douze ans, elle fut mariée à un homme également de famille pieuse. Et elle aurait eu une belle-mère particulièrement cruelle avec elle qu’elle supportait patiemment en silence. Ainsi, il est raconté qu’un jour qu’elle revenait du sanctuaire de Nata Keshava Bhaurava, son mari l’attendait avec un pichet rempli d’eau. Poussé par sa mère, il le versa sur la tête de Lalla. La légende raconte que le pichet se brisa alors mais que l’eau se rassembla. Lalla l’aurait recueillie et mise dans des pots et l’aurait jetée dehors. Cette eau serait devenue un étang qui prit son nom (l’étang de Lalla) et qui ne se serait asséché qu'à partir de 1926.

Jeune, elle s’était faite connaître pour sa sagesse et les gens commencèrent à se rendre dans sa demeure. Ce qui ne l’émouvait aucunement.

A l’âge de 24 ans, après le décès de son mari selon certains dires, elle quitta la maison pour se consacrer totalement à Shiva, la divinité adorée dans le Shivaïsme, qu’elle considérait Une et Unique. Elle prit la voie du renoncement (Sanyas) et devint une disciple du guru Siddha Srikantha (Sed Bayu).

La légende raconte qu’elle aurait même abandonné ses vêtements, se contentant de ses longs cheveux pour se couvrir, soulevant la désapprobation de tous les milieux, traditionnels ou non. Et quand on lui demandait si elle n’avait pas honte d’apparaître ainsi devant les hommes, elle répondait : « Je ne vois pas d'hommes, donc je n'ai pas honte. These are not real men. Ce ne sont pas de vrais hommes. The real man is only Siva.” This thought reflects a philosophical disposition, which differentiates between Purusha and Prakriti (creation). L'homme réel n'est que Shiva. »,  tant elle avait dématérialisé le corps (convaincue de son caractère éphémère), s’ét   ant consacrée exclusive-ment à l’esprit. « Connais, ô esprit et ne sois pas induite en erreur ! C’est la distance qui fait que le gazon parait vert ! » Une autre fois, son beau-père la vit ainsi au milieu de gens et lui demanda de se couvrir. Elle lui répondit qu’elle ne sentait pas le besoin de se vêtir pour des animaux. A ce moment, son beau-père regardant les gens, ne vit que des animaux autour d’eux.. La seule fois où elle se sentit contrainte de se vêtir, ce fut quand elle vit s’approcher Mir Sayyed Ali Hamadani(1). Elle s’exclama alors : « Là arrive un homme. Je dois me couvrir. » Elle courut se cacher dans une boulangerie. La légende dit qu’elle en ressortit, couverte de vêtements en or. Si cette légende s’avère juste, cela signifierait qu’elle aurait été en contact avec l’Islam, ou du moins sa branche soufie.

Un jour, devant son guru, elle lui montra comment son corps diminuait avec la diminution de la lune au point de devenir une petite quantité de mercure tremblante et comment il grossissait avec l’accroissement de la lune, jusqu’à retrouver sa taille normale avec la pleine lune. Le guru, reconnaissant son haut niveau de spiritualité, lui demanda pourquoi le mercure tremblait. Elle lui répondit que c’était elle – cisaillée par ses sentiments, ses désirs, ses pensées, son égo – qui tremblait de crainte que sa pénitence ne soit pas acceptée. Car la pénitence est une Grâce divine.

Elle mena ainsi une vie d’errance, recueillant certaines traditions tantriques, déclamant des déclarations de foi et d’amour à sa Divinité Unique, dans la langue du Cachemire, n’accordant aucune importance aux réactions des gens, de désapprobation ou d’adulation, complètement vouée à sa Divinité, avec Laquelle elle vivait en état d’ « extase ». « Comprenez-vous ce qu’est l’Unicité ? Elle m’a rendue rien alors qu’Elle est Une, Unique et Tout, alors que je suis saisie par la guerre de la dualité ; alors qu’Il n’a ni couleur ni forme, je suis saisie par Ses merveilleuses formes. »

Elle dénonçait tous ces rites, cérémonies rituelles, adorations de ces icones, déclarant : « Les idoles ne sont que des pierres, le temple n’est aussi que des pierres. De haut en bas, tout est pierre.  Ô imbéciles ! Avec vos yeux fermés, quelle pierre adorez-vous ?! » « Le pèlerin ascète (sanyasi celui qui renonce) va de temple en temple, à la recherche de celui qui adore sans [s’adorer] lui-même. »

Ses nombreux chants sublimes sont réunis dans un recueil : « Les Dits de Lalla » où elle exalte la Beauté de sa Divinité Unique. « Du feu de l’amour, mon cœur s’est consumé .. C’est alors que j’ai trouvé Shiva. »

 (1)Un soufi shiite poète persan (1314-1384) ayant introduit l’Islam au Cachemire

www.lumieres-spirituelles.net     No71  - Jumâdî I & II 1436 – Mars-Avril 2015


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