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L'imam al-Khomeynî(qs) et la femme (témoignages)
Témoignages sur le comportement de l’imam al-Khomeynî(qs)
avec la femme
De Diane Ducret(1) in Femmes de dictateur pp179-238
La relation de l’imam al-Khomeynî(qs) avec sa femme
Quand l'imam Khomeynî(qs) décida de se marier, on lui indiqua une fille d'un riche Ayatollah de Téhéran, Khadijeh Saqafi.(cf.p183) Mais la fille en question, d'un milieu aristocratique de Téhéran, éduquée, plus préparée à diriger un intérieur doté de nombreux gens de maison qu'à récurer les casseroles, était peu tentée d'aller se retirer dans la ville austère de Qom. Aussi, « refusa-t-elle tout de go la proposition. » C'est après avoir eu un songe (cf. L.S.N°15), qu'elle déclara le lendemain : « J'ai dit à mes parents que j'avais changé d'avis ». (pp183-184 citant Entretien avec Khadije in Resalat 1/2/1994)
Et quand elle demanda à l'imam ce qu'il attendait d'elle dans le mariage « Sa seule requête était que j'observe les règles de l'Islam ».(p185) « Ruhollah met tout en œuvre pour maintenir le niveau de vie dans lequel son épouse a été élevée. »(p185)(2)
« Ruhollah se montre à plusieurs égards un mari attentif au bien-être de sa femme : « Il m’offrait toujours la meilleure place dans la salle et ne voulait pas commencer le repas tant que je n’étais pas à table. Il avait beaucoup de respect pour moi et ne voulait pas que je travaille dans la maison. Il me disait toujours : « Ne balayez pas ! » Lorsque je désirais laver les vêtements dans le bassin, il s’approchait de moi en me disant : « Levez-vous, vous ne devriez pas faire cela. » « Si par nécessité, je faisais parfois ces travaux, il était bouleversé, les voyant comme une forme d’injustice à mon égard. »(2)
Pour que sa femme enceinte ne se fatigue pas, ses attentions vont jusque dans les moindres détails : « Même quand je rentrais dans la chambre, il ne me disait jamais : « Fermez la porte derrière vous.» Mais il attendait jusqu’à ce que je m’assoie, puis se levait ensuite pour la fermer. » (p187, citant Imam Khomeini : The Complete Man, juillet 2005 traduit par S. Merali et M. Raza.)
Alors qu’ils étaient exilés en France (12/10/1978 arrivée en France), il tarda, un jour, dans les toilettes « à la turque » flambant neuves. Au bout d’un quart d’heure, sa femme le voit sortir manches retroussées, un seau à la main. Alors qu’elle se précipite pour l’aider à se débarrasser, il n’a d’autre réponse que : « Les gens qui viennent et utilisent les toilettes sont mes invités. Il est de mon devoir de t’aider à garder cet endroit propre. » (p208 relaté par Ziba Hindi dans Baqer Moin Khomeini : life of the Ayatollah)
Sa réaction au moment de la mort de chacun de ses enfants
Ils eurent un premier enfant qui mourut en bas âge. Il ne montra pas ses émotions et dit : « Dieu m’a donné cet enfant, et maintenant Il me le reprend. »(p190) Il en fut de même quand son fils Mostafa mourut le 21 octobre 1977 : « Dieu nous l’a donné, Dieu nous l’a repris. »(p201) « Ce monde n’est qu’un passage, ce n’est pas un monde dans lequel nous devons vivre, dit-il dans son homélie commémorant le 7e jour de la mort de son fils Mostafa à Najaf en Irak. Ce n’est qu’un chemin, qu’une voie étroite. Ce qu’on appelle vie dans ce monde n’est pas la vie, mais la mort. Seul, l’Au-delà offre la vraie vie. (…) Personne ne peut devenir Homme sans d’abord emprunter la voie étroite. »(p190)
Lettre écrite par l’Imam à sa femme quand il fut exilé en Turquie 4-11-1964 :
« En cette période, je suis malade de ne pas vous avoir, voir la lumière de mes yeux et la force de mon cœur. Je suis toujours en train de parler de vous et votre beau visage se reflète dans le miroir de mon cœur. Ma très chère, j’espère que Dieu vous bénit et vous garde en sécurité et heureuse. Ma vie se déroule de la pire des manières. Pourtant, tout ce qu’il s’est passé jusqu’à présent me convient et je suis en ce moment dans la belle ville de Brousse. En vérité, votre présence à mes côtés me manque beaucoup. Bien que je profite d’un merveilleux panorama de la ville et que la mer soit joyeuse, j’ai le profond regret de constater, mon cher amour, que vous n’êtes pas avec moi, ce qui m’empêche d’en profiter. » (pp194-195, lettre dont l’authenticité a été attestée par la famille TabaTabai)ainsi que le fait que, quand il écrivait à ses deux fils, il les implorait de prendre bien soin de leur mère. (p195)
Sa femme Khadijeh avait une foi inébranlable en son époux et pensait que ses décisions étaient intégralement bonnes et dirigées vers le Bien. Il ne lui viendrait pas à l’esprit de les contester. (p218)
Quand une de ses filles lui dit en boutade : « Combien mère est bénie que vous l’aimiez tant ! » Il répondit : « Combien suis-je béni d’avoir une telle épouse ! Si vous étiez comme votre mère, vos maris vous aimeraient autant ! »(p228)
Conseils de l’imam(qs) à sa fille avant son mariage :
« Si ton mari est bouleversé ou s’il te fait un reproche, quels que soient les motifs, ou encore s’il agit mal, ne lui dis rien sur le moment, même si tu as raison. Laisse-le jusqu’à ce qu’il se calme, ensuite tu lui diras ce que tu as sur le cœur. » Ensuite, il donna le même conseil à son futur gendre. (p224)
Parmi les leçons qu’il donnait à sa belle-fille Fatima, il(qs) lui dit : « Fati, nous devons voyager vers l’Ami, nous devons surpasser l’ego de notre personne. Tout savoir qui te ramène vers toi-même est un démon que tu dois étouffer à tout prix. »(p235)
La place de la femme auprès de l’imam al-Khomeynî(qs)
Dans l’agitation révolutionnaire contre le shah, il accordait une grande importance aux femmes. « Les femmes sont invitées à sortir de chez elles et à prendre fait et cause pour la libération du pays.»(p206)
[Au retour de l’Imam en Iran le 1/2/1979] des femmes vinrent se masser pour le voir et sa vue fit chanceler les esprits des plus ferventes. Les proches de l’Imam, choqués par de tels comportements, dirent à l’Imam : « Donnez-nous la permission d’arrêter les femmes de venir vous rencontrer. » La réponse de l’imam Khomeynî est sans appel : « Pensez-vous que ce sont mes annonces ou mes discours qui ont déposé le shah ? Ce sont ces mêmes femmes qui ont détrôné le shah. Traitez-les honorablement ! »(p215, citant Souvenirs de Mohsen Rafighdoost, dans Imam Khomeini : The Complete Man)
A la question du voile, l’Imam Khomeynî répondit à la journaliste Oriana Fallaci : « Les femmes qui ont fait la révolution […] ne sont pas des femmes élégantes ou maquillées comme vous, qui se promènent toutes découvertes, traînant dans leur sillage un wagon d’hommes. » (p224, témoignage de la journaliste Oriana Fallaci, première journaliste occidentale à avoir interrogé l’Imam depuis Téhéran, Corriera della Sera 26/9/1979)
« La femme est l’incarnation des plus profondes aspirations de l’homme. Elle est la nourrice des femmes et des hommes honorables. C’est du sein de la femme que l’homme débute son ascension spirituelle. » Sans leur rôle fondateur, nous dit-il, les nations tomberaient dans la décadence. Les femmes ont en effet la charge de l’éducation des enfants et sont donc les premières à pouvoir répandre la bonne parole auprès des générations futures. (p225, citant l’imam Khomeynî, Sahifeh-ye Imam, vol.7 p341 1979)
Fateme Tabatabai, l’épouse d’Ahmad, se souvient d’avoir provoqué son beau-père sur ce sujet : « Parfois nous plaisantons en lui disant qu’une femme doit toujours rester à la maison. Il nous répondait : « Ne faites pas peu de cas de la maison ! L’éducation des enfants n’est pas une petite chose ! Si une femme s’est montrée capable d’élever convenablement une personne, elle a rendu un grand service à la société. » »(pp225-226)
Il faisait d’intarissables éloges à sayyida Fâtima(p) : « Toutes les bontés concevables chez une femme et chez un être humain se trouvaient chez Fâtima(p). Elle n’était pas une femme ordinaire, mais une femme spirituelle, angélique. Elle était un être complet, une exacte réplique d’un être parfait. Elle était l’essence même de la femme, l’essence de tout être humain. » (p227, citant l’imam Khomeynî, Sahifeh-ye Imam, vol.7 p341 1979)
Un poème d’amour de l’Imam [selon le livre, ou poème d’amour adressé à Dieu]
« Un nœud s’est défait de la tresse emmêlée de l’Aimé(e).
Tout comme un jeune amant, le vieil ascète est à Ses pieds.
Au calice de Ta grâce, j’ai bu une goutte de vin.
Alors son âme s’est noyée dans la vague de Ton chagrin […]
Aux joyeux drilles de la taverne est venue l’annonce de l’Union,
Aussitôt ce fut le tumulte, danse et joie à l’unisson. »
(p233, citant Divân de l’Imam, p88 Radjab 1409)
« Si l’Aimé me permettait une gorgée à la jarre de l’amour, intoxiqué,
Je me détacherais des liens qui retiennent mon existence,
Vieux comme je suis, un signal d’espoir de Ses Yeux me rendrait jeune à nouveau. »
(p236, citant Divân de l’Imam, p88 Radjab 1409)
(1)Lors d'une interview avec France Culture pour la présentation de son livre, elle déclara qu'elle avait fait cette surprenante découverte que l'imam Khomeynî n'était pas du tout un dictateur dans son comportement avec sa femme, avec sa famille !
(2)suivant en cela les prescriptions de l'Islam.. Ainsi, dans la mesure du possible, il ne la laissait pas faire les travaux de la maison, et quand elle voulait sortir, il lui demandait de l'en informer seulement pour qu'il ne se fasse pas de souci pour elle. Parce que c'est ainsi que ses parents l'avaient habituée.
www.lumieres-spirituelles.net No71 - Jumâdî I & II 1436 – Mars-Avril 2015
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