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2016-06-03 | Readers 2224 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

La colère (al-ghadab) – Origine (2) Autres


La colère (al-ghadab) – Origine (2)  Autres 

D’autres raisons sont également évoquées par les savants religieux comme étant  à l’origine de la colère et qui reviennent en dernière instance à l'incroyance : comme l'amour pour ce monde (et tous ses dérivés), la faiblesse de l’âme et d’autres maladies encore. 

L’amour pour ce monde

L’Imam al-Khomeynî(qs) estime que, sans doute, la cause la plus importante évoquée pour la colère est la mère de toutes les maladies, la « tête de tous les maux » : « l’amour pour ce monde » (hubb ad-Dunia). L’amour de l’argent, de la renommée, de la domination, du prestige, du manger, de la sexualité, des vêtements, etc. sont des ramifications de l’amour pour ce monde et l’amour pour soi. C’est pourquoi, il renvoie l’ensemble des causes qui provoquent la colère et l’excitent, à ce principe qui est l’amour pour ce monde et pour son soi.

Si l’homme est attaché à des choses et que l’amour pour ces choses a pris le dessus sur lui, le sang de son cœur se met à bouillonner et sa colère à s’agiter dès qu’apparait un concurrent pour atteindre ces choses. Il met alors en avant cette force pour se défendre comme les chiens s’agitent quand ils ont le ventre vide et qu’ils se disputent une charogne : chacun s’efforce de repousser les autres pour la prendre.

Comme l’indique la parole du Prince des croyants(p) : « Le monde ici-bas est une charogne que les chiens demandent. »(1) La face de comparaison de cette métaphore relative au bouillonnement de la force de la colère dans l’individu, est du statut du chien, ou le chien lui-même.(2)

Et le sentiment de tristesse qui vient une fois la colère calmée est un signe de cet attachement à cette chose de ce monde perdue.

Il est important de savoir qu’avec le maintien de l’amour pour ce monde et pour soi, l’homme n’arrivera jamais à se parer des vertus de l’âme et à connaître Dieu.(3)

L’amour pour ce monde fait sortir de la pondération les trois forces/instincts, placées dans l’âme par Dieu, et allume les feux des instincts/passions et de la colère.(4) Et comme nous l’avons vu dans notre introduction des maladies du cœur, cette maladie revient également à l’incroyance.

La faiblesse de l’âme

Le point central de la faiblesse de l’âme apparait dans la colère.

Si quelqu’un veut éprouver la force de son âme, (non pas dans le sens de « force, d’autorité sur les autres », mais dans le sens de « perfectionnement »), qu’il la mette dans une situation de « provocation ». Comment va-t-elle réagir ? Se mettra-t-elle en colère au point de perdre la tête, ou au contraire gardera-t-elle son calme et maitrisera-t-elle son comportement ? C’est dans une situation de colère que l’âme fait apparaître combien elle est forte.

L’âme est considérée comme un récipient qui doit recevoir les effluves et les lumières divines ainsi que les perfections. L’individu ne peut pas se perfectionner s’il est coléreux.

Il fut demandé au Messager de Dieu(s) pourquoi beaucoup d’hommes sont arrivés à la perfection alors que les femmes sont au nombre de quatre. Il(s) répondit : « Parce qu’elles sont croyantes en ce qui concerne la satisfaction et incroyantes en ce qui concerne la colère. » Même si les sources de ce propos rapporté sont faibles, il décrit une situation souvent évoquée. Comme si le principal problème des femmes réside dans leurs réactions, dans leur émotivité, dans leur excitabilité, dans la faiblesse de leurs âmes qui se manifeste dans/par leur colère. Quand elles se mettent en colère, alors elles osent beaucoup de choses jusqu’à l’incroyance ; et sans se rendre compte, elles permettent au shaytân d’entrer dans leur cœur.

Aussi la colère parle de la faiblesse de l’âme humaine, de détérioration et non pas de perfection. Et cette maladie, tout comme le fait de se diminuer, de se dévaloriser (al-khissat) peut provoquer en réaction de l’orgueil à l’intérieur de l’individu qui le pousse à la colère. Et cette maladie renvoie aussi à l’incroyance. (5)

Autres

Dans un propos rapporté dans al-Mahajjah al-Baydâ’, le Prophète Yehia demanda au Prophète ‘Issa(p) les causes de l’excitation de la colère. Le Prophète ‘Issa(p) lui répondit : « La vantardise (az-zahwu), le contentement de soi (al-‘ujub), la plaisanterie (al-mazah), la comédie (al-hazal), l’humiliation (at-ta‘ïïr), la dispute (al-mamârat), l’opposition (al-mudâdat), la trahison (al-ghader), la cupidité,  l’avidité (al-haras) au  surplus d'argent et à la renommée. » Tout cela fait partie des vices et des actes blâmés par la législation divine. De même, on ne peut pas en finir avec la colère tant que ces causes sont présentes, comme le note le grand savant al-Kashânî.(6)

L’hérédité ?

Certains disent qu’ils ont hérité la colère de leurs parents. C’est aux parents d’être vigilants à la présence d’un tel tempérament chez leurs enfants et d’y remédier dès leur jeune âge. Si la personne le découvre dans le tard, il est beaucoup plus difficile de traiter cette maladie, mais pas impossible. Mais, peut-on parler d’origine héréditaire de la maladie ? Non ! Cela constituerait plutôt un terrain favorable à l’apparition de cette maladie.(7)

Le sentiment d’injustice ?

D’autres déclarent que la colère d’une personne est le résultat d’une injustice subie dans sa jeunesse (la préférence de son père pour son frère par exemple). Si une personne sent qu’il a subi une injustice, on peut s’attendre à ce qu’il se mette en colère. Dieu nous a créés de sorte que nous ne supportons pas l’injustice. C’est quelque chose de positif en nous. Mais cela nécessite de connaître la réalité de l’injustice et les moyens de l’affronter. Il est possible que l’enfant considère une chose qu'ont faite ses parents comme injuste alors qu’elle ne l’est pas.

De toute façon, il n’est pas obligé de se mettre en colère pour cela. De plus, il est important qu’il sache qu’il ne faut jamais se mettre en colère contre ses parents. En aucun cas, une injustice peut être considérée comme la cause ou l’origine de la colère. Elle en est, tout au plus, un catalyseur.(8)

(1)Ghurar al-Hikam p137 - (2)L'Imam al-Khomeynî(qs), Junûd al-‘aqel wa-l-jahel p234 - (3)L'Imam al-Khomeynî(qs), Junûd al-‘aqel wa-l-jahel p236 - (4)L'Imam al-Khomeynî(qs), Junûd al-‘aqel wa-l-jahel p237 - (5)S. Abbas Noureddine, conf. 24/1/2008 - (6)al-Mahajjah al-Baydâ', vol.5 p304 cité par Mîzân al-Hikmah, vol.7 p238 No14755 -  (7)S. Abbas Noureddine, conf. 24/1/2008 -(8)S. Abbas Noureddine, conf. 24/1/2008  et 20/11/13.

www.lumieres-spirituelles.net     No79  - Ramadan-Shawwal 1437 –  Juin-Juillet  2016


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