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2018-02-28 | Readers 2185 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

La colère (al-ghadab) – Traitement (5) Extirper le mal (4)


La colère (al-ghadab) – Traitement (5)Extirper le mal (4)

Nous avons vu que l’objectif de traiter la maladie de la colère est de l’éradiquer de l’âme, du cœur, d’en extirper les racines et d’en faire disparaître toutes les causes, afin de ne plus se mettre en colère.

Voici le rappel de principes à titre de conclusion.

ÜIl faut que cette ‘force de la colère’ (al-quwa al-ghadabiyyah) présente en tout être humain soit toujours orientée dans la juste direction, c’est-à-dire que sa vie soit occupée aux tâches de la colère louée, de façon équilibrée (en suivant notamment l’ordonnance du convenable et l’interdiction du blâmable). L’objectif n’est pas de geler cette ‘force de la colère’, mais de l’utiliser à bon escient. Tout individu (homme ou femme) doit se préoccuper à utiliser cette force de façon louable, en référence à la législation islamique dont Dieu a pourvu les êtres humains.

ÜQue personne ne pense qu’il est possible de rassembler en même temps la faculté (un attribut devenu une habitude bien ancrée) de la colère louable et la faculté de la colère blâmable. Ces deux facultés ne peuvent pas coexister. Ou l’une ou l’autre, sinon la première serait mensongère.(1)

ÜQue personne ne pense qu’il puisse se perfectionner s’il y a en lui de la colère. Et n’importe quel bien qu’il peut recevoir avec cet état n’est que passager, joint(2) à son âme, non pas réel. C’est pourquoi l’Imam as-Sâdeq(p) dit que tous les maux apparaissent avec cet ordre («la clef de tout mal »). Donc, il doit avoir comme objectif de ne pas du tout se mettre en colère (de la colère blâmable). Il doit persévérer, même s’il n’y arrive pas au premier coup, et avec l’aide de Dieu, il y réussira. L’éducation de l’âme n’est pas l’objectif en soi. Elle est le début, le préliminaire au voyage spirituel de l’individu et l’arrivée à Dieu Tout-Puissant. Une personne qui se donne comme objectif d’atteindre la Proximité de Dieu, ne s’arrête pas mais poursuit son chemin malgré les difficultés et ne revient pas en arrière.

ÜEt s’il n’arrive pas à éradiquer totalement les racines de la colère, au moins qu’il veille à ne pas être injuste quand il se met en colère, à ne pas dire du mal des autres et à ne pas s’éloigner de la vérité.

ÜEnfin, la personne doit être persuadée que la colère est un problème en soi, de façon fondamentale, et qu’il n’y a aucune excuse à se mettre en colère. Même s’il y en a, au premier niveau, elle doit se convaincre qu’il n’y en a pas. L’objectif est de ramener les nerfs à leur état naturel, l’âme à sa force, à son état de récipient réel, stable, fort, pouvant recevoir les Vérités et les Perfections divines.(3)

Il est rapporté de l’Imam as-Sâdeq(p) : « J’ai entendu mon père dire : « Un bédouin est allé chez le Messager de Dieu(s) pour lui dire : « J’habite dans le désert alors apprends-moi la « synthèse des mots » (Jawâma‘ al-kalâm, c’est-à-dire peu de mots avec beaucoup de sens). » Il(s) dit : « Ton ordre est que tu ne te mettes pas en colère. » L’Arabe répéta trois fois sa question et à la fin revint sur lui-même [c’est-à-dire, à chaque fois qu’il posait sa question, il recevait la même réponse. A la fin, il comprit que cela ne servait à rien de poser la question une quatrième fois, il obtiendrait la même réponse.] . Il dit : « Je ne demanderai plus rien après cela. Ce que Dieu m’a ordonné n’était que le bien. » » »(4)

Que signifie « Jawâma‘ al-kalâm » ? Dans le sens que si quelqu’un connait une question, il connait toute chose. C’est-à-dire, cette personne est prête pour toutes les perfections.

Il existe une suite à ce propos rapporté selon certaines sources. Ce bédouin retourna chez lui, dans sa communauté, et vit qu’elle était en conflit avec une autre tribu. Une personne avait été tuée et l’esprit tribal rancunier avait pris le dessus. Ils se préparaient au combat. Lui-même, en colère, s’apprêtait à y aller, quand il se rappela les paroles du Messager de Dieu(s). Alors il commença par conseiller sa communauté, par l’affermir puis il lui interdit la bataille. Et la guerre n’eut pas lieu. Les deux communautés établirent de bons rapports et ce bédouin fut loué des deux côtés.(5)

(1)S. Abbas Noureddine, conf. 5/06/2005 – (2)c’est-à-dire ajouté, passager, amené à disparaître, ne correspondant pas à une transformation réelle de son âme – (3)S. Abbas Noureddine, conf. 24/01/2008 – (4)L’Imam as-Sâdeq(p), Usûl al-Kâfî, vol.2 Bâb 307 al-Ghadab p293 H4 – (5)S. Abbas Noureddine, conf. 5/06/2005.

www.lumieres-spirituelles.net N°90 - Rajab et Sha'ban 1439 - Avril-Mai 2018


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