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Mathieu Simon Dalmatov ( XVIe siècle)
Mathieu Simon Dalmatov
( XVIe siècle)
Mathieu Simon Dalmatov fut à l’origine du mouvement « les molokanes » au sein de l’Eglise orthodoxe russe, principalement caractérisé par un retour à la Bible, pour retrouver le lien spirituel direct avec Dieu.
On sait peu de choses sur Mathieu Simon Dalmatov, sauf qu’il vécut durant le règne d’Ivan le Terrible au XVIe siècle. Rejetant non seulement le pouvoir de Droit divin du Tsar, mais aussi l’Eglise orthodoxe russe, ses fastes, son organisation épiscopale, ses fêtes des Saints.., il fut convaincu de la nécessité de retourner à la Bible. Il entraina sa famille à ses convictions puis son entourage dans la ville de Tambov. Puis il les répandit à Moscou. Des groupes de voyageurs venant du nord-est de la Russie, notamment des Mordves (peuple établi à l'ouest de la Volga, sur un territoire qui s'étend de l'Ukraine à l'Asie centrale), embrassèrent cette nouvelle foi. Au point de former, dans les années 1550, une communauté religieuse à part qui prit par la suite le nom des « Molokanes ». Dalmatov fut ensuite exécuté pour hérésie, martyrisé sur la roue dans la prison d'un monastère orthodoxe, est-il dit.
Une façon pour protester contre les rites de l’Eglise orthodoxe dont il ne voyait pas de trace dans la Bible, adoptée par le mouvement, fut de boire du lait pendant ces quelques 200 jours fériés et de jeûne décrétés par l’Eglise orthodoxe. Ils furent alors traités de « buveurs de lait » (moloko).
Mais au lieu de prendre cela pour une insulte, ils adoptèrent cette appellation pour leur mouvement, se référant à un verset de la Première épître de Pierre : « Rejetez donc toute méchanceté et toute fraude, l’hypocrisie, l’envie et toute médisance ; désirez comme des enfants nouveau-nés le lait non frelaté de la parole, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est Bon. » (2:2)
En quête d’une spiritualité plus authentique, ce mouvement se centra sur la Bible (avec une forte revalorisation de l’Ancien Testament et de ses pratiques aux dépens du Nouveau). Il chercha à avoir une interprétation littérale de la Bible, loin des interprétations considérées comme déviantes de l'église orthodoxe, adoptant une sorte d’approche scripturaire, rejetant les ajouts qu’elle a faits.
De même, en vue de purifier leur culte, les Molokanes rejetèrent les saints et leurs célébrations, le culte des icônes, les rites liturgiques orthodoxes, le baptême par l’eau, la communion avec le corps et le sang du Christ sous les espèces du pain et du vin. Ils abandonnèrent la croyance Trinitaire et adoptèrent les interdits culinaires juifs (comme pas de consommation de porc, d’alcool, considérés comme impurs).
Ils se réunirent dans leurs maisons pour lire et commenter collectivement l’Ancien et le Nouveau Testaments (Bible), faire des conversations autour de thèmes religieux, réaliser des séances de repentance collective pour retourner à Dieu, chanter des mélodies mémorisées sans cependant être accompagnées d’instrument (à l’exemple du Prophète Daoud(p)). Leurs cérémonies se terminaient par des embrassades entre hommes et entre femmes. Leur objectif était d’établir une relation directe avec Dieu à travers leur lecture, leur vénération de la Bible et leur expérience extatique. Avoir une haute morale et être prêt à rendre service aux autres étaient aussi une garantie pour obtenir le salut.
On a souvent présenté les Molokanes comme l'équivalent spécifique à l'espace religieux orthodoxe du protestantisme occidental, sans qu'une éventuelle influence directe ne soit discernable.
Mais contrairement à l’affirmation protestante du XVIe siècle, la Bible n’est pas une autorité suprême car, pour ce mouvement, l’inspiration intérieure par l’Esprit est supérieure aux Ecritures et aux professions de foi.
D’où il apparut de nombreuses scissions au sein du mouvement, suscitées par des « inspirés », des prétendus « prophètes » (comme le molokane Maxim Rudometkin qui se proclama prophète etqui fonda en 1833 la secte des « cavaliers » appelée ainsi car les adeptes gesticulaient comme s'ils chevauchaient un cheval jusqu’à entrer en extase), ou encore par cet « avatar du Christ » revenu « par métempsychose parmi les hommes » au XIXe siècle pour les Doukhobors. Certains allèrent jusqu’à se convertir au judaïsme. Leurs divisions reflétaient aussi des pratiques extatiques différentes (comme se flageller, gesticuler, ramer, ramper..).
A l’heure actuelle, il ne resterait qu’environ 20 000 personnes s'identifiant ethniquement elles-mêmes comme Molokanes, éparpillées en de petites communautés dans plusieurs pays (Russie, Arménie, Brésil, Mexique, Australie, Uruguay, Mongolie, Iran, Syrie, Etats-Unis..), la plus importante résidant dans l'est de l'actuel Etat turc.
www.lumieres-spirituelles.net N°91 - Ramadan et Shawwal1439 - Mai-Juin-Juillet 2018
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- Dja Tchekhawa Yéshé Dordjé (1101-1175)
- Dominique de Guzman (1170-1221)
- Mâ Ananda Moyî (1896-1982)
- 1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
- 2-Le Bouddhisme Theravada
- 3-La pratique du bouddhisme en Birmanie à l’heure actuelle
- 4-L’apparition d’un mouvement extrémiste bouddhiste en Birmanie
- Raoni Metuktire ( 1930-)
- Moïse Maïmonide (1135 ou 38-1204)
1434 (2012-2013)
- Tsongkhapa (1357 – 1419)
- Pierre de Bérulle (1575-1629)
- Eihei Dôgen (1200 – 1253)
- Khandro Rinpoché (1967 – ….)
- Gampopa et Dusoum Khyenpa
- Hildegarde de Bingen (1098-1179)
- Thubten Ngodup (1957-2…)
- Mencius (~ -380 – -289 avJC)
- Gurû Nânak Dev (1469-1539)
- Antoine (251-356)
- Cordovero Moïse (1522-1570)
- Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
1433 (2011-2012)
- François d’Assise (1182-1226)
- Marpa et son disciple Milarepa (-1012 – 1097) et (-1052 – 1135)
- William Miller (1782-1849)
- Max Beauvoir « prêtre vaudou » haïtien
- Le rabbin Simon Bar Yohaï (IIe siècle apJC)
- Rulman Merswin et Les « Amis de Dieu » (1307-1382)
- Bodhidharma (440 – 536)
- Khön Köntchok Gyalpo (1034 – 1102)
- Shankara (788-820)
- Thérèse d’Avila (1515-1582)
- Zhâng Jué (140-184)
- Benoît Boulet « prêtre-guérisseur » Kanak
1432 (2010-2011)
- Rabbin Israël ben Eliezer (25/8/1698-22/5/1760)
- Le Pardon des Sept Saints Dormants d’Éphèse
- Augustin d’Hippone (354-430)
- John Wesley (1703-1791)
- Padmasambhava (VIIIe siècle)
- Yajnavalkya (-630 – -585)
- Tchouang-tseu ou Zhuangzi (-IVe siècle)
- Joachim de Flore (1130-1202)
- Qui étaient ces « incroyants avant eux » dont ils imitaient les paroles ?
- Mahavira (-599 – -527)
- Shâkyamuni (-1061 – -949) ou (-566 – -486)
- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
1431 (2009-2010)
- Zhang Daoling (34-156)
- Thich Nhat Hanh (1926- )
- Jacob Boehme (~1575 - ~1624)
- Hehaka Sapa (Elan Noir) (1863-1950)
- Les Védas
- Siddhârtha Gautama - Bouddha (-624/-544)
- St Thomas d’Aquin (1225-1274)
- Confucius (-551/-479)
- Ignace de Loyola (1491-1556)
- Lao Tseu ou Laozi
- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)