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Le Shintoïsme-Japon
Le Shintoïsme-Japon
Le shintô (littéralement « la voie des divinités » ou « la voie du divin ») ou shintoïsme est un ensemble de croyances datant de l'histoire ancienne du Japon, parfois reconnu comme la religion de 107 millions Japonais (soit 84% de la population du Japon). Unique au Japon, elle mélange des éléments polythéistes et animistes. Au moment de l’accession au pouvoir des ancêtres de la famille impériale actuelle parmi les différentes tribus, leurs divinités sont devenues prééminentes aux divinités des autres groupes, bien que différents systèmes continuassent d'exister.
Ce n’est qu’au 8e siècle apJC, que les croyances shintô se sont codifiées dans le Kojiki (‘Chroniques de faits anciens’ (712)), le Nihonshoki (Chroniques du Japon (720)) et un très volumineux recueil de poèmes, le Man'Yôshû, (760)).
Le Kojiki est composé de trois livres : *le premier présente une organisation et une hiérarchisation de divinités (les "kamis") sous la direction de la divinité du soleil (Amaterasu Omikami) et de ses 'créatures/créateurs' Tzanagi et Tzanami, (premier couple de "kamis" qui aurait donné naissance aux Iles du Japon et aux autres divinités), *les deux autres contiennent les généalogies des empereurs.
Le Nihonshoki rapporte les mêmes mythes et légendes que le Kojiki mais en accordant une place plus importante aux relations avec le continent (avec la Corée et de la Chine).
Avec la refonte de la constitution en 1868 sous l’ère Meiji, le shinto devient la religion d'État de l’Empire du Japon et l’empereur du Japon, se présentant comme descendant de la déesse Amaterasu, et désormais chef de l'État et commandant suprême de la Marine et de l'Armée, fait l'objet d'un véritable culte. En 1889, un sanctuaire dédié à l’empereur Jimmu, le fondateur mythique de la dynastie, fut établi, portant le nom de Kashihara-jingû.
Le concept majeur du shintoïsme est le caractère sacré de la nature. Le profond respect en découlant définit la place de l'homme dans l'univers : être un élément du grand Tout. Ainsi, le Mont Fuji, un cours d'eau, un astre, un personnage charismatique, une simple pierre ou même des notions abstraites comme la fertilité peuvent être considérés comme des divinités, chaque parcelle de vie comme sacrée. Issus de l'Unité cosmique, les flux fondant la vie s'incarnent en une multitude innombrable de « kamis ».
Le caractère du « kami » est ambigu, comme la nature elle-même. Tous, y compris les meilleurs d’entre eux et les plus grands, possèdent un « esprit de violence » (arami-tama) qu’il faut se concilier ou neutraliser par des rites appropriés. Certains sont même dangereux dans leur principe, tels les « dieux des épidémies » ou les « dieux des insectes », prédateurs du riz. Tous peuvent vous frapper d’un tatari pour une transgression (ou faute ou souillure (tsumi)) commise. Pour y échapper, il faut se purifier ou purifier l’entourage. Ainsi, purifications et abstinences sont également recommandées à titre préventif. Le Shintô reconnaît également l'existence de nombreux démons (Oni) responsables d'une infinité de maux, mais les malheurs infligés par les Onis sont considérés comme la conséquence d'une perturbation momentanée de l'ordre des choses et non comme la manifestation d'une force du mal proprement dite.
Le shintoïsme se pratique dans des sanctuaires très dépouillés, le plus souvent peints en rouge avec un autel très rudimentaire servant à déposer les offrandes, des fruits, un verre de saké, de l'argent, etc. Pour entrer dans l'enceinte d'un temple, les fidèles franchissent le Torii (portail) qui représente le seuil séparant le monde séculier extérieur du monde sacré des dieux. Chaque sanctuaire est autonome et les rituels sont célébrés (dont un ou deux spécifiques) par des prêtres (kannushi) qui peuvent être des deux sexes. Leur fonction est héréditaire (au fils, à la fille ou même à l'épouse).
On peut distinguer 4 formes fondamentales du Shintoïsme : *Le Shintoïsme populaire (plus syncrétique), *celui des sanctuaires, *celui d'Etat et *le Shintoïsme sectaire (qui comprend 13 sectes reconnues et une centaine de sous sectes issues du Shintoïsme populaire depuis le XIXème siècle, qui seraient en grande partie ésotériques, fondées par des personnages charismatiques durant les temps de crise). Le shintô n’est pas resté sans avoir été influencé par des croyances étrangères comme le bouddhisme, le Confucianisme et le Taoïsme.
Le Shinto est beaucoup plus social que personnel, avec ses nombreux pèlerinages (souvent en montagne, siège des kamis) et ses rituels observés strictement qu’on y croit ou pas. La foi n’est pas un aspect central du shintoïsme.
Quatre grandes affirmations ou valeurs priment :
1-le culte de la nature ;
2-la pureté rituelle ;
3-la communion de l'homme avec les Kamis lors de festivals (matsuri) faits en leur honneur ;
4-la tradition et la famille avec comme célébrations les plus importantes celles liées à la naissance et au mariage.
www.lumieres-spirituelles.net N°92 - Dhû al-Qa‘deh & al-Hujjah 1439 - Juillet.Août.Sept 2018
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- Le Livre des Morts tibétain
- Yang Xiong (-53avtJC – 18apJC)
- Abuna Za Mikaël (mort en 534)
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- Teilhard de Chardin (1881-1955)
- John Nelson Darby (1800-1882)
- Abhinavagupta (fin Xe - déb. XIe s)
- Dja Tchekhawa Yéshé Dordjé (1101-1175)
- Dominique de Guzman (1170-1221)
- Mâ Ananda Moyî (1896-1982)
- 1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
- 2-Le Bouddhisme Theravada
- 3-La pratique du bouddhisme en Birmanie à l’heure actuelle
- 4-L’apparition d’un mouvement extrémiste bouddhiste en Birmanie
- Raoni Metuktire ( 1930-)
- Moïse Maïmonide (1135 ou 38-1204)
1434 (2012-2013)
- Tsongkhapa (1357 – 1419)
- Pierre de Bérulle (1575-1629)
- Eihei Dôgen (1200 – 1253)
- Khandro Rinpoché (1967 – ….)
- Gampopa et Dusoum Khyenpa
- Hildegarde de Bingen (1098-1179)
- Thubten Ngodup (1957-2…)
- Mencius (~ -380 – -289 avJC)
- Gurû Nânak Dev (1469-1539)
- Antoine (251-356)
- Cordovero Moïse (1522-1570)
- Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
1433 (2011-2012)
- François d’Assise (1182-1226)
- Marpa et son disciple Milarepa (-1012 – 1097) et (-1052 – 1135)
- William Miller (1782-1849)
- Max Beauvoir « prêtre vaudou » haïtien
- Le rabbin Simon Bar Yohaï (IIe siècle apJC)
- Rulman Merswin et Les « Amis de Dieu » (1307-1382)
- Bodhidharma (440 – 536)
- Khön Köntchok Gyalpo (1034 – 1102)
- Shankara (788-820)
- Thérèse d’Avila (1515-1582)
- Zhâng Jué (140-184)
- Benoît Boulet « prêtre-guérisseur » Kanak
1432 (2010-2011)
- Rabbin Israël ben Eliezer (25/8/1698-22/5/1760)
- Le Pardon des Sept Saints Dormants d’Éphèse
- Augustin d’Hippone (354-430)
- John Wesley (1703-1791)
- Padmasambhava (VIIIe siècle)
- Yajnavalkya (-630 – -585)
- Tchouang-tseu ou Zhuangzi (-IVe siècle)
- Joachim de Flore (1130-1202)
- Qui étaient ces « incroyants avant eux » dont ils imitaient les paroles ?
- Mahavira (-599 – -527)
- Shâkyamuni (-1061 – -949) ou (-566 – -486)
- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
1431 (2009-2010)
- Zhang Daoling (34-156)
- Thich Nhat Hanh (1926- )
- Jacob Boehme (~1575 - ~1624)
- Hehaka Sapa (Elan Noir) (1863-1950)
- Les Védas
- Siddhârtha Gautama - Bouddha (-624/-544)
- St Thomas d’Aquin (1225-1274)
- Confucius (-551/-479)
- Ignace de Loyola (1491-1556)
- Lao Tseu ou Laozi
- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)