Sayyed s’arrêta net. Je jure, par Dieu le Très-Elevé, le Très-Grandiose, qu’il ne pouvait pas bouger après l’avoir entendue comme si quelque chose lui avait dit : « Arrête-toi ! »

A l’intérieur, le fils de cette femme disait à sa mère : « Je n’ai pas pu passer à la pharmacie parce que nous n’avons pas payé les anciennes factures et moi, tous les jours, je pars à la recherche du travail sans en trouver. Aussi, je te demande d’invoquer Dieu pour qu’Il me fasse voyager et que notre situation change. Mais toi, tu n’acceptes pas. »

La mère disait : « Et qui s’occupera de moi ? Mon fils ! Ne perds pas espoir en Dieu, en Son Messager et dans les Gens de sa maison. Où sommes-nous par rapport à ce qu’ont supporté et ont souffert les Gens de la maison ? Demande l’intercession de Fâtima az-Zahra^(p) car elle ne nous abandonnera pas ! »

Sayyed Abbas posa sa main sur mon épaule pour m’indiquer qu’il voulait continuer de descendre. Il me demanda de l’accompagner chez lui. Il s’assit sur la banquette arrière, murmurant tout au long du chemin : « Louange à Dieu ! Louange à Dieu ! »

Nous arrivâmes à sa maison dans le ‘quartier de sécurité’. Il demanda à ses gardes de corps de m’attendre et me dit : « Viens avec moi ! ». 

Nous montâmes chez lui. Il me fit entrer dans le salon isolé du reste de la maison par une porte ‘accordéon’ de couleur blanche et il entra dans les pièces intérieures. Il revint avec une enveloppe fermée dans laquelle il avait mis deux cents dollars. Il me dit : « Prends cela pour cette dame et dis-lui que sayyida Zahra^(p) n’abandonne jamais ceux qui l’aiment. Ne lui dis pas d’où cela vient. Ne dis rien non plus aux gardes de corps s’ils t’interrogent. »

Je sortis et retournai chez moi. Je frappai à la porte de la femme et lui remis ce que Sayyed m’avait donné pour elle, lui disant ce qu’il m’avait dit de dire, sans entrer dans les détails. Puis, je descendis rapidement au premier étage pour qu’elle ne se souvienne pas de mon visage. Quand je fus certain qu’elle avait fermé la porte de son appartement, je montai au sixième étage comme si de rien n’était.

Que Dieu prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed et qu’Il accélère leur délivrance !

Histoire racontée par l’un des frères qui l’accompagnait

www.lumieres-spirituelles.net     No101 - Jumâdî I & II 1441 – Janvier-Février 2020