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2020-02-21 | Readers 1714 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Les Etats-Unis vers la sortie de l’Asie de l’ouest !


Les Etats-Unis doivent quitter

l’Asie de l’ouest !

Au début de cette nouvelle année 2020, les évènements se sont bousculés et ont pris une dimension qui aura des répercutions déterminantes pour l’avenir ! En effet, le lâche assassinat, la nuit du 3 janvier, du général Qassem Sulaymânî, d’Abû Mahdi al Muhandasîet de leurs 8 compagnons, en violation du droit international, constitue un tournant décisif dans la situation de l’Asie occidentale où la seule issue envisagée depuis est la sortie des forces américano-sionistes (et de leurs alliés) de la région !

Retour aux évènements

ºLa nuit du 3 janvier, plusieurs roquettes lancées d’un drone en provenance d’une base américaine illégale en Irak ont touché de plein fouet la voiture où se trouvaient le grand général iranien Qassem Sulay-

mânî (venu en mission diplomatique  en vue d’un dégel entre l’Arabie Saoudite et l’Iran), le No2 du Hashd sha‘bî (les unités de mobilisation populaires irakiennes combattant Daech) Abû Mahdî al-Muhandasî et huit personnes les accompagnant, près de l’aéroport international de Bagdad. Au total dix martyrs, cinq

iraniens et cinq irakiens, brûlés vifs dans un véhicule dont il ne reste plus rien. Véritable acte de guerre à l’encontre de l’Iran et de l’Irak, en période de paix !

Le prétexte mis en avant par les Etats Unis : la sécurité de leur ambassade à Bagdad alors que ce sont eux qui font des raids aériens sur des positions du Hashd Sha‘bî (comme le 29/12/19) !

ºCe lâche assassinat souleva un énorme mouvement de colère en Iran et en Irak. Des millions d’Ira­niens et d’Irakiens participèrent à leurs funérailles (du 4au 7 janvier)

dans le froid glacial et sous la pluie, à Bagdad, Karbala, Najjaf, Ahvaz, Mashhad, Téhéran, Qom et Kerman (ville natale de Qassem Sulaymânî où il sera enterré le 7 janvier), rappelant celles de l’imam al-Kho-meyni(qs)il y a plus de trente ans ! Il souleva aussi l’inquiétude de beau­coup d’autres pays dans la région et dans le monde.

ºLe 5janvier, le Parlement ira­kien vota en faveur du départ des « troupes étrangères » (celles de la coalition internationale sous com­mandement US et autres comme turques) qui violent la souveraineté du pays, le Premier ministre démis­sionnaire suivant le pas.

ºLa nuit du 8, le CGRI Iranien, en accord avec les autorités irakiennes, frappa par des missiles (non détec­tés donc non interceptés par les systèmes de défense antimissile améri­cains) la base stratégique aérienne américaine d’Aïn al-Assad dans la province d’al-Anbar et celle de Harir à Erbil au Kurdistan, provoquant de lourdes pertes et d’énormes dégâts.

L’attaque des deux bases US : un des « Jours de Dieu »

 Une « gifle » à la face de la plus grande puissance du monde, brisant son prestige et son invincibilité ! Aucun pays au monde n’avait osé ain­si défier les Etats Unis depuis la 2nde guerre mondiale !

 Juste un premier pas vers l’expulsion des forces américaines de l’Asie de l’ouest, une démonstration de force et de dissuasion de l’Iran et une mise en garde à l’adresse de l’entité sioniste.

 Minimiser les effets de l’attaque ne signifie que l’aveu américain de non-réplique et son recul.

Pourquoi la base d’Ain al-Assad ?

-Elle était le Centre de Commandement des opérations militaires améri­caines en Irak où se trouvaient :

-le très sophistiqué centre de radar (qui couvre à la fois l’Irak, la Syrie, Israël), avec équipements, plates-formes de surveillance aéroportées, appareils thermiques et de détection d’air ;

-la plus longue piste d’atterrissage des avions de chasse US dans la région ;

-et des bases de missiles sol-air, des avions et drones, des dépôts d’armes, des équipements et des stockages infrastructurels.

Et la base de Harir ?

Elle servait de base de substitution aux forces américaines impliquées dans le conflit en Syrie, abritant un grand nombre d’hélicoptères et d’équipements militaires lourds ou légers, aussi utilisée par les services de renseignement sionistes.

Un très triste drame, la chute d’un Boeing ukrainien, abattu «par erreur» peu après son décollage de Téhéran, causant la mort de ses passagers, durant ce moment de forte mobilisa­tion des forces armées iraniennes, dupées par un piratage américain du transpondeur de l’avion ukrai­nien, le présentant comme une cible hostile(1), qui, certes, aurait dû être évité (selon les propos mêmes de l’imam al-Khâmine’î(qDp)).

ºLe 24janvier, à Bagdad, à l’appel de s. Muqtada as-Sadr auquel se sont ralliés tous les groupes, une énorme manifestation multimillionnaire (toutes confessions et ethnies confondues) exigea le départ des forces américaines d’Irak, l’annulation de tous les accords sécuritaires conclus avec elles, en appui à la décision du parlement et gouver­nement irakiens. En effet, l’Irak n’a pas apprécié les raids américano-

sionistes des positions du Hashd sha‘bî luttant contre Daesh ni les violations de sa souveraineté ni le pillage de ses richesses ni les ingé­rences dans sa vie sociale, politique, économique et confessionnelle ni l’assassinat de ses hôtes. Il n’a pas non plus oublié Abou Ghraïb, le développement de la corruption et la destruction du pays sous leur égide. Les GI’s, retranchés dans leurs bases dans tout l’Irak, n’osaient plus se déplacer.

Depuis les évènements ne s’ar­rêtent plus..

Comment la plus grande puissancemondiale en est-elle arrivée là ? 

Comment en est-elle arrivée à cette situation d’assassiner un grand général d’un pays avec lequel elle n’est pas officiellement en guerre, en violation de la souveraineté d’un autre pays où elle en est l’hôte, en déni total des règles internationales établies par elle-même avec d’autres au lendemain de la seconde guerre mondiale (un terrorisme d’Etat !), en s’en vantant avec arrogance ?

C’est que toutes les politiques appliquées jusque-là pour domi­ner la région ne suffisent plus.

ºNi la division de cette région en Etats nationaux avec la créa­tion de l’entité sioniste en son cœur pour empêcher toute vel­léité d’unification. 

ºNi l’occupation directe, (en Afghanistan (automne 2001) et en Irak (2003-2011)(a)).

ºNi les tentatives de désta­bilisation de la région avec le « soi-disant » printemps arabe qui a entraîné le renversement de régimes pourtant affiliés.

ºNi les tentatives de démem­brement de la région en créant de pseudo petits ‘Etats’ (confessionnels ou ethniques), en conflits permanents entre eux, avec la création d’organisations terroristes takfiries (Daesh), leur permettant de revenir sous de faux motifs humanitaires ou de sécurité et en impliquant d’autres pays.

ºNi les sanctions économiques (contre des pays, des sociétés et même des personnes).

La cause de ces échecs : la présence de mouvements de résistance, croyants, comptant sur Dieu, déterminés, armés de missiles (pouvant les atteindre) et bénéficiant d’un large sou­tien populaire au-delà des diffé­rences de confession et d’ethnie, au Liban, en Syrie, en Irak, en Palestine occupée et au Yémen, en plus de l’Iran.

Cet Axe de la Résistance a totalement changé la donne.

L’entité sioniste n’a plus les moyens de se défendre militai­rement. Elle essaye, quoiqu’en pleine crise intérieure, d’entraî­ner par tous les moyens, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite.. dans un conflit ouvert avec l’Iran, tout en se préservant elle-même (cf. son sabotage des na­vires dans le Golfe Persique en accusant l’Iran). Mais en vain.. 

Si l’affrontement direct avec l’Axe de la Résistance (notamment avec l’Iran) s’avère à l’heure actuelle impossible, non désiré, alors quelles options choisies ?

1-Les assassinats ciblés (activité favo­rite de l’entité sioniste, adoptée ouverte­ment par les Etats-Unis, à l’instar de ces lâches assassinats de la nuit du 3 janvier).

2-L’incitation à de pseudo agitations contestataires à l’intérieur de ces pays (pouvant aller jusqu’à leur militarisation et criminalisation), motivées par des revendications légitimes de réforme (anti-corrup­tion ou anti-confessionnel), qui peuvent duper plus d’un (comme au Liban, en Irak et la tentative avortée en Iran), en vue de diviser, de bloquer l’activité poli­tique et économique de ces pays et d’isoler les mouvements de résistance. Ce n’est, d’ailleurs, pas la première fois que les Etats-Unis agissent ainsi de leurs propres aveux(b).

3-Le «deal du siècle» américano-sioniste en vue de sauvegarder l’entité sioniste au sein de l’Asie occidentale, en faisant tota­lement disparaître la Palestine et l’identité palestinienne de ses habitants d’origine.(c)

En résumé, les dernières options des Etats Unis sont les pressions économiques, la corruption (de tribus, personnalités politiques), la présence de mercenaires

(directement à leur solde ou sous forme de groupes terroristes takfiris), les assassi­nats ciblés et ce fameux marché de dupes américano-sioniste.

(a)Selon le Monde du 9/1/2020, les Etats Unis ont perdu plus de 4 000 soldats et ont investi 1 000 milliards de dollars depuis 2003, dans cette région. Voir L.S. No33 sur la défaite cuisante des Etats Unis en Irak et le retrait de leurs troupes en 2011.

(b)cf. le discours d’Obama du 4 juin 2009 à l’Université égyptienne du Caire, répercuté dans le monde entier, où il reconnut (précédé en cela par Madeleine Albright le 19 mars 2000) l’implication de la CIA dans le renversement du gouvernement de Mossadegh, pourtant démocratiquement élu selon ses dires, en 1953 en Iran, en provoquant une agitation populaire (l’opération TPAjax pour laquelle ils avaient dépensé une centaine de millions de dollars d’alors) et en soudoyant certains membres du Parlement iranien afin d’isoler le savant religieux sayyed Abdel-Qassem Kâshâni et forcer le Shah à coopérer avec eux.

(c)cf. L.S. No93 p16 & No98 pp18-19. 

Vers où ?

 Depuis, les pays d’Asie occidentale connaissent des évènements sans précédent, le martyre de Qassem Sulaymânî et des autres ayant réveillé l’élan révolutionnaire et provoqué un regain de résistance :

—L’Iraka pu unifier ses rangs, en voie de former son gouvernement.

Il exige le retrait des troupes étrangères (américaines et autres de la coalition pseudo anti-Daesh) dans un délai maximum de trois mois.

Il oppose un refus catégorique

-au déploiement des batteries de missiles de Patriot,

-au maintien d’au moins 5000 GI’s,

-à l’arrêt des négociations avec la Russie pour l’achat de missiles anti­missiles S-300 et S-400,

-à l’arrêt des négociations avec la Chine pour la reconstruction du pays et la réalisation du projet du gazoduc Iran-Irak-Syrie, contre du pétrole..

Les Etats-Unis ont retiré leurs troupes des 15 bases militaires qu’ils avaient dans le pays et les ont regroupées à Aïn al-Assad et à Erbil, espérant rallier à eux les Kurdes et les sunnites.

Le contrôle du ciel irakien est en train de leur échapper après 17 ans de présence dans ce pays..

—L’armée syrienne (avec ses alliés et la population locale) fait de grandes avancées vers la libération de la province d’Idleb des groupes terroristes takfiris et de leurs alliés, en vue de se diriger ensuite contre les troupes américaines (et autres dont françaises) basées illégalement en Syrie, pour arrêter le pillage du pétrole et du gaz et les faire partir.

—Au Yémen, l’armée yéménite et AnsarAllah sont sur le point de contrôler Ma‘arib, al-Jawf en plus des régions frontalières sud de l’Arabie Saoudite, acqué­rant progressivement la maîtrise de cette région stratégique qu’est Bab al-Mandeb.

—En Afghanistan, les mésaventures américaines ne s’arrêtent pas (avec la mort de soldats, la destruction d’avion, d’hélicoptère..)

—En Palestine occupée, l’annonce officielle du « Deal du siècle » a provoqué la colère des Palestiniens, unis face à cette tentative de liquidation. Chaque jour, des opérations ont lieu contre l’occu­pant sioniste.

—Au Liban, un gouvernement a été formé malgré les ingérences américaines.

—Tous les bâtiments de guerre US (dont le « Harry Truman » évacué d’urgence du Golfe persique) se sont éloignés de mille kilomètres des côtes ira­niennes.

Premières secousses de ce séisme stratégique qui poussera indubitablement l’État terroriste américain et l’entité sioniste hors de la région avec leurs alliés.

« La seule punition juste à cet assassinat est l’expulsion de toutes les forces US de la région, avec leurs navires, leurs destroyers, leurs bases, leurs armes.» Et « quand les forces américaines seront expulsées de la région, nous n’aurons pas besoin d’une guerre avec les Israéliens. Ils plieront bagages d’eux-mêmes. La bataille d’al-Quds sera facile. » (S. Hassan Nasrallah, le 5-1-2020)

Quelquesconstats à bon entendeur !

1-C’est une puissance émergente l’Iran, qui, malgré les sanctions américaines, a pu imposer ses règles, marquant la fin de l’hégémonie américano-sioniste et la tendance vers une multi­polarité entre les puissances classiques et émergentes.

2-Aucun pays occidental n’a protesté contre la violation du droit international par les Etats-Unis, cautionnant le terrorisme d’Etat américain, au contraire de la Chine et de la Russie (pour ne citer qu’eux).

3-L’OTAN n’est pas intervenue pour défendre l’un de ses membres attaqué, malgré l’art. 5 de l’OTAN.  Même ! Des pays (comme l’Alle­magne, le Danemark) ont tout de suite transféré leurs forces stationnées en Irak, en Jordanie et au Koweït (alors que Trump voulait les impliquer davantage et retirer totalement ses GI’s de l’Asie occidentale).

4-Le bloc occidental n’existe plus. Aucun pays européen ne s’est montré prêt à riposter à l’Iran et tous ont appelé à la désescalade. L’entité sioniste s’est empressé de nier toute implication dans l’assassinat de Sulaymânî après s’en être vanté, par crainte de représailles de l’Iran.

5-L’Europe a montré son incapacité d’intervenir, pas uniquement sur le plan militaire mais aussi celui politique et diplomatique.

6-Force est de constater que ce sont les Etats Unis qui cherchent à dicter leur volonté aux pays de la région (Liban, Irak, autres), qui dirigent leurs banques, qui décident ce qu’ils doivent faire, qui menacent, rusent, trahissent ! Alors que l’Iran et ses alliés se battent pour la libération de la région de toute domination étrangère et le rétablissement du droit de chaque pays à son indé­pendance et sa souveraineté.

Décidément, après le martyre de Qassem Sulaymânî, d’Abû Mahdî al-Muhandasî et de leurs compagnons, l’Asie occidentale n’est plus celle où les américano-sionistes ont osé commettre un tel crime !

{Dieu soutient certes (la-yansuranna) ceux qui Le soutiennent (yansu­rahu).

  Dieu est assuré­ment Fort et Puissant.}(40/22 al-Hajj)

(1)selon les propos d’un ex-officier de la CIA Philip Giraldi. D’ailleurs, le fait de se servir d’avions civils comme bouclier humain, pour provoquer un «incident» et/ou éviter les tirs de la défense aérienne syrienne est une pratique sioniste connue (cf. la destruction accidentelle d’un Ilyouchine Il-20 en septembre 2018 et l’atterrissage en urgence de l’Airbus-320 sur la base aérienne de Khmeimim, le 7/2/2020).

www.lumieres-spirituelles.net N°102 - Rajab - Sha‘bân 1441 - Mars - Avril 2020


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