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2020-04-19 | Readers 1717 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

L’éducation au niveau des croyances (5)


L’éducationau niveau descroyances

5-Les défis de notre époque

Nous sommes en train d’aborder une autre dimension de l’éducation de nos enfants : celle des croyances – à tenir compte dès leur premier âge. Non pas en vue de les endoctriner mais de développer les potentialités existant en eux, à l’état d’embryon au tout début. Pour dessiner le cadre général de cette dimension de l’éducation de nos enfants à ne pas négliger, nous avons traduit un entretien fait fin 2018 avec sayyed Abbas Noureddine sur l’éducation sur le plan des croyances (at-tarbiyyah al-‘aqâ’idiyyah) et présent sur le site : www.islamona.center*, que nous avons divisé en six parties. Après avoir vu la principale spécificité de l’éducation au niveau des croyances, ses liens avec la « fitra », l’affectif et l’esprit, le rôle de la famille et enfin comment faire aimer Dieu par nos enfants(1), voici la cinquième partie.

17-Est-ce que les réseaux sociaux comme Facebook peuvent avoir des effets négatifs sur l’éducation de nos enfants sur le plan des croyances (comme une mauvaise influence, par la diffusion d’informations non vérifiées, volontairement mensongères, bâties sur de faux raisonnements, l’absence de réflexion, la superficialité, jusqu’à arriver à une certaine addiction entraînant l’étrangeté de soi-même) ? Jusqu’à quel point ils peuvent nuire à l’éducation de nos enfants sur le plan des croyances ?  

Sûrement ! Vous avez exposé un certain nombre de dangers présents dans ces réseaux sociaux et aussi dans le monde de l’internet, de façon générale.

Mais, sans doute, leur plus grand danger parmi tous ceux cités, celui qui met le plus en défi la personnalité des enfants sur le plan des croyances ou sur son développement est la superficialité, l’« assemblage » pêle-mêle.

Dans le monde de l’internet et des réseaux sociaux, tout le monde parle de tout, sans préciser, par exemple, qui parle, quel est son rang, ou selon quelle logique (ou point de vue) il parle, ou en s’appuyant sur quelle source, etc...

Dans ce monde du virtuel, la capacité de discerner le bon du mauvais, le profond du superficiel est dissimulée, voire a disparu.

C’est le plus grand problème auquel nous nous affrontons à l’heure actuelle en ce qui concerne le domaine des croyances, dans ce monde du virtuel.

18-Sans doute, dans le passé, les informations n’étaient pas disponibles avec autant de facilité que maintenant. Il fallait les chercher dans des livres. Mais au moins les références étaient précises. Aujourd’hui, nos enfants pensent qu’en appuyant sur un bouton, ils peuvent avoir accès à toutes les informations et qu’elles sont justes ! C’est un véritable défi moderne. A ce propos, quel serait le défi le plus important au niveau de l’éducation sur le plan des croyances à notre époque ? L’offensive culturelle occidentale, notamment contre la religion de l’Islam ?

De façon générale, il existe des défis qui proviennent de toutes les sociétés humaines et il y a des défis qui sont liés à chacune des sociétés que nous appelons les confusions (shubuhât).

En ce qui concerne les défis généraux, la question de la Présence de Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) et de Sa Justice reste une des questions les plus importantes.

Beaucoup de gens parlent de Dieu mais ils le font de façon négative, en ne faisant apparaître que les côtés négatifs de ce monde et en les ramenant à Dieu, en vue de mettre en évidence le côté de ce que nous appelons injustice, absence de justice.

J’ai l’impression que les jeunes d’aujourd’hui sont beaucoup confrontés à ce grand problème dans toutes les sociétés humaines : « Dieu n’est pas juste » ; « Pourquoi Dieu fait-Il cela ? » « Pourquoi Dieu a créé ainsi ? » C’est devenu quelque chose de naturel dans notre monde plein de choses négatives, de catastrophes que les médias amplifient dans la façon de les exposer.

On peut aussi constater ce phénomène dans la littérature enfantine : une culture du pessimisme, une culture des choses négatives. Même dans certains livres scolaires du cycle primaire, notamment ceux de l’enseignement de la langue anglaise.

C’est sans doute cette vision du monde qui représente le danger le plus grand à l’heure actuelle, qui met en défi l’être humain dans le monde entier.

Il faut y faire face en présentant de jolis questions ou sujets, en parlant de la Beauté de la Présence de Dieu (qu’Il soit Glorifié) et de Sa Justice. Le dogme (les croyances) est riche en ce domaine.

Il y a aussi d’autres confusions qui sont liées, par exemple, à l’absence d’altération du noble Coran, ou à sa descente(3), c’est-à-dire à propos de la dimension divine dans le Livre de Dieu.

Là aussi, il faut intervenir et particulièrement au niveau des adolescents (du niveau secondaire).

19-Est-ce que le fait d’aborder aussi l’aspect de la Manifestation de la Miséricorde divine, quand on explique des évènements douloureux à nos enfants, peut faciliter les choses et aider à relever ce défi du pessimisme ?

En effet, les côtés de la manifestation de la Miséricorde divine sont aussi apparents et ils ne sont pas des promesses futures ou des questions dissimulées jusqu’à un certain point.

Nous, nous avons remarqué cette Miséricorde et nous l’avons vécue durant ce long conflit durant de longues années(2). C’est-à-dire, avec ce qu’il y avait de malheurs, d’épreuves, il y avait aussi des côtés de Miséricorde. Nous l’avons connue, nous la sentions. Elle a influencé notre vie. C’est pourquoi nous avons dit au début de l’entretien et nous le répétons toujours(1) : la question des croyances, du dogme est une question de vie, de mode de vie.

C’est le rôle des éducateurs de susciter ces questions dans la vie, de les rendre présentes et de façon logique, déductive.

20-Comment peut-on donner à nos enfants des clefs pour mieux comprendre l’univers, découvrir les secrets de leur existence, de leur rôle et de leurs responsabilités, de la Volonté divine à travers l’éducation sur le plan des croyances ?

Supposons que nous n’avons que le noble Coran entre nos mains et que nous le plaçons au centre de l’éducation, c’est-à-dire que nous présentons ce livre comme un livre de lecture riche en leçons.

Prenons par exemple, l’histoire du Prophète Youssef(p). Elle est une histoire très attractive que nous pouvons lire à nos enfants à partir du Livre de Dieu. Et nous pouvons commencer par leur poser des questions. Cela peut être une très bonne entrée en matière pour aborder différentes questions de croyances.

D’ailleurs, la présence du noble Coran dans l’éducation est essentiellement une éducation sur le plan des croyances.

21-Parce qu’il est la première clef ?

Oui !

22-L’histoire et la vie des Prophètes(p) et des Imams(p) sont-elles aussi à ranger dans le cadre de clefs ?

Oui ! Il n’y a pas doute ! Il y a beaucoup de questions présentes dans notre patrimoine religieux qui participent grandement et directement à l’éducation sur le plan des croyances.

* http://www.islamona.center/2mv

(1)cf. L.S. No99 & 100 & 101 & 102

(2)Allusion à l’occupation israélienne du sud-Liban pendant près de 20 ans après l’invasion de 1982 et aux différentes agressions dont de grandes envergures comme 1993, 1996, 1999, 2006, en toute impunité.

(3)« tanzîl » souvent traduit en français par « révélation » mais se perd alors l’idée de « descente ».

www.lumieres-spirituelles.net     No103 - Ramadân-Shawwâl 1441 – Mai.Juin 2020


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