Le mois de Dhû al-Hujjah, le mois des défis !

« Trois choses avec lesquelles rien ne nuit : l’invocation lors de la gêne (au niveau du cœur), la demande du pardon lors du péché, le remerciement lors du bienfait. »⁽¹⁾

Voilà près de six mois que la planète s’est trouvée confrontée à la pan­démie du coronavirus et pra­tiquement l’ensemble des pays au monde ont entamé l’étape du déconfinement progressif.

Si le confinement a suspendu un temps les activités frénétiques humaines – assurant d’une cer­taine façon la survie de la planète et, qui sait, celle des consciences humaines – il a aussi provoqué des situations économiques, mal­heureusement, désastreuses pour beaucoup de gens.

Et il n’a pas empêché les grandes puissances et leurs vassaux de continuer leurs activités crimi­nelles et arrogantes partout à travers le monde, jusque dans leur propre pays, à l’encontre des peuples et gens déshérités.

Heureusement, il n’a pas non plus empêché les gens épris de paix et de justice de manifester leur solidaritéenvers les démunis, de protester avec véhémence contre ces crimes racistes commis que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs, en Irak, Afghanistan, ou en Palestine occupée, ni de dénoncer ce soi-disant « deal du siècle », en Asie de l’ouest, qui ne vise pas moins que la disparition du peuple palesti­nien et la fin de sa cause – car c’est bien de cela qu’il s’agit et non pas seulement d’une politique sioniste d’apartheid.

Sans doute cette année, le rassem­blement mondial des Musulmans au Hajj n’aura pas lieu, à cause de la pandémie du coronavirus. Seuls quelque pèlerins auront la chance de pouvoir répondre à l’Appel annuel de Dieu. Combien est douloureux de voir la Maison de Dieu ainsi esseulée !

La Ka‘ba n’en reste pas moins le pôle qui avait distingué en son temps le Prophète Mohammed^(s)des Gens du Livre, le pôle vers lequel nous nous tournons plus de cinq fois par jour pour nous adresser à Dieu (qu’Il soit Glorifié), espérant l’apparition de notre Imam^(qa), véritable ligne de démarcation de ceux que Dieu guide, pour qui Il complète Son Bienfait.

Et durant ce mois Dhû al-Hujjah (le 18), c’est aussi le défi d’al-Ghadîr, de l’allégeance à l’Imam ‘Alî(p)et aux Imams(p)de sa descendance après celle au Prophète Mohammed(s), à la suite de quoi Dieu a annoncé le parachèvement de Sa Religion et le complètement de Son Bienfait.

Et aussi, celui auquel le Messager de Dieu(s) a confronté les Gens du Livre de Najrân, le Jour d’al-Mubâhala, le 24 ce mois.

Défi que notre cher frère, feu d. Yehia (Chris­tian) Bonaud, avait relevé en ayant accepté la soumission à Dieu, à Son Messager(s)et aux membres purs de sa famille(p)– au prix d’être complètement dédaigné par la société occiden­tale, à la différence de ces « orientalistes » qui prétendent détenir le vrai savoir et diffusent le faux pour égarer les gens –. Voilà déjà un an que Dieu l’a appelé à Lui, le 24 Dhû al-Hujjah 1440 (correspondant au 26 août 2019). Avant de nous quitter, il nous a laissé une dernière traduction qui mérite d’être connue, celle de la 30^epartie du noble Coran commentée par sh. Habîb Kazemi, un véritable joyau(2).

(1)al-Kâfî, vol.2 Bâb 234 ash-Shukr H7 p102.

(2)publiée aux Ed. Noor e Maaref à Qom – Iran. Voir plus loin pp30-31, la dernière partie de l’entretien effectué avec lui en février 2019 portant sur les réseaux sociaux et la traduction.

www.lumieres-spirituelles.net  N°104 - Dhû al-Qa‘deh & al-Hujjah 1441 - Juin-Juillet-Août 2020