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2020-10-13 | Readers 1428 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Standing Bear (chef des Poncas) (vers 1829-1908)


Standing Bear (chef des Poncas)

(vers 1829-1908)

Standing Bear (de son vrai nom « Ma-chu-nah-zah », né vers l’an 1829 (ou 1834) et mort en 1908 dans la vallée de la Niobrara) était un chef amérindien du clan de l’Ours de la tribu des Poncas de l’Oklahoma, contemporain de Sitting Bull(1). On ne sait que très peu de choses sur lui mais il fut un exemple vivant de comment un chef spirituel d’une tribu amérindienne employa les moyens à sa disposition (les armes et la parole) pour défendre sa terre, sa culture spirituelle (étroitement liée avec la réalité, les « esprits » et la nature) et les droits des Amérindiens.

®Les Poncas étaient des chasseurs de bisons qui se faisaient de plus en plus rares à cause du commerce de peaux et des grandes chasses organisées par les Blancs.

®Ils possédaient un sens de la morale très développé, fondé sur la croyance d’un Dieu Unique qu’ils appelaient « Grand Mystère ». En même temps, ils croyaient aux « esprits », à la Nature et au Sacré, leurs pratiques cultuelles relevant plutôt du chamanisme.

®Ainsi, ils pratiquaient la dance du soleil « Kiowa-Ponca » – une sorte de cérémonie religieuse, reprenant les rites ancestraux, composée de sacrifices, de chants et de prières (récités en dialecte amérindien), accompagnée de rythmes de tambours, de cris de loups, de calumet sacré (chanupa) fumé – pour entrer dans un état de conscience chamanique et célébrer la renaissance des participants et le renouveau de la nature, de la terre. Comme si tout l’univers était vibration (les esprits, la nature, les êtres humains, le ciel) qu’il fallait ressentir et assimiler en harmonie en soi.

®Leur organisation sociale était basée sur les relations familiales, centrales dans leur système de justice traditionnelle, en même temps que sur les relations avec la terre (et la nature), le ciel et les esprits.

« Pour nous la terre était douce et ns vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. »

Avec l’arrivée des Européens leurs malheurs commencèrent.

®Les Poncas furent dépossédés de leurs terres et sujets à la colonisation des Euro-Américains, malgré leur opposition. Ils brûlaient les constructions que les Blancs bâtissaient sur leur territoire.

®Aussi, en 1858, les Euro-Américains les établirent dans une réserve entre le Niobrara et Missouri limitant fortement leur territoire, ne leur permettant plus de vivre selon leurs traditions, avec l’interdiction d’en sortir.

®Puis, en 1877, ils les déportèrent vers le nord, au Nebraska, dans un « Territoire Indien » au sol pauvre et caillouteux, avec encore l’interdiction d’en sortir. Dans les deux années suivantes, un tiers de la tribu disparut, mort de faim, de maladie et de désespoir.

®Standing Bear alors décida de quitter ce « Territoire Indien » pour revenir sur ses terres natales. Il réunit vivres, chevaux, argent et partit au début de l’année 1879 avec une petite troupe composée au total de 66 hommes, femmes et enfants.

®En chemin, Standing Bear fut arrêté, avec ceux qui étaient avec lui et incarcéré au Fort Omaha, en vue d’être ramenés dans le « Territoire Indien ». Lors de son jugement, il obtint cependant la reconnaissance de la Cour de justice américaine qu’« un Indien est une personne » et qu’il devait être relâché. 

« Cette main n’est peut-être pas de la même couleur que la vôtre mais si je la perce je vais ressentir une douleur. Si vous percez votre main, vous sentirez aussi une douleur. Le sang qui coulera de la mienne sera de la même couleur que celui qui coulera de la vôtre. Nous sommes tous deux enfants du Grand Esprit»

®Une commission gouvernementale lui accorda une terre le long de la rivière Niobrara où il put rester ainsi que ceux qui étaient partis avec lui. (Cependant quand son frère Big Snake chercha à le rejoindre, il fut abattu par l’armée américaine.)

« On m’a imposé la « civilisation » et cela n’a pas ajouté de connaissance à mon amour incorruptible de la vérité, de l’honnêteté et de la générosité. »

®Après sa victoire judiciaire, Standing Bear décida de défendre le droit des Poncas et des indiens en général. Il entreprit une grande tournée de conférences à travers les régions américaines, accompagné du journaliste Thomas Tibbles et de sa femme Omaha, Susette La Flesche, qui avaient pris sa défense lors de son procès. Il diffusa largement la question des conditions de vie des Amérindiens dans les réserves auprès des intellectuels euro-américains.

®Il obtint la signature du « Dawes Act » – le premier signe de reconnaissance de droits individuels pour les Amérindiens. Il ouvrit ainsi la voie à la « reconnaissance des droits des Indiens par le système judiciaire américain ». En 1881, il revint vivre parmi son clan le long de la rivière Niobrara où il mourut en 1908. Il fut enterré avec ses ancêtres.

(1)cf. L.S. No87

(2)cf. le trajet de déportation de Standing Bear et des Poncas sur la carte.

www.lumieres-spirituelles.net     No106  - Rabî‘ 1 & 2 1442 – Oct.-Novembre-Déc.- 2020


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