Entre deux pics,

le 7ème camp de la FICA

Contre toute attente, ce n’est pas entre deux pics montagneux qui culminent en Suisse que s’est tenue la septième édition du camp FICA organisé annuellement par la Fondation Islamique et Culturelle d’Ahlul-Bayt de Genève⁽¹⁾. C’est bien entre deux pics de l’épidémie du covid 19 qu’a pu se tenir ce merveilleux week-end familial particulier et tant espéré du 17 au 19 juillet 2020 en plein cœur de la vallée du Samson, dans le pays Mosan bien belge de la Meuse, au Domaine du château de Mozet⁽²⁾.

Ainsi donc à la sortie du 1^er confinement généralisé et après la réouverture des frontières, les participants suisses, français et belges se retrouvèrent en chair et en os pour compenser des privations relationnelles exacerbées malgré les alternatives technologiques exceptionnelles de l’ère de la communication (Team, Zoom...). Ce contexte inédit qui nous heurta tous de plein fouet, procura alors à ces retrouvailles un aspect supplémentaire malgré toutes les consignes pesantes de prévention (gestes barrières dont masques, gel, distanciation et limitation à 50 personnes...). De plus, c’est dans un magnifique cadre rustique d’un ancien château en pierres bleues typiques de la région, rénové dans son style d’origine pour l’hébergement de groupes que nous séjournâmes entourés de grands espaces de végétation luxuriante et verdoyante qui nous oxygénèrent avec un bol de plein air et un sentiment de liberté quelques temps retrouvée.

Comme à l’accoutumée, les prières collectives suivies de discours et leçons⁽³⁾, les activités sportives, l’expression théâtrale liée à la déconstruction de préjugés spécifiques aux dialogues interreligieux, veillée nocturne autour du feu de camp avec des chants que tous entonnèrent, répartitions des tâches et de l’intendance .... furent articulés autour du principe d’émulation entre équipes où petits, grands et plus âgés trouvèrent chacun leur place dans la dynamique. Le point culminant du programme semble avoir été la chasse aux trésors, méticuleusement préparée, qui emballa tous les participants. Les équipes s’affrontèrent tant sur la découverte de techniques d’orientation et d’observation, le quiz de cultures générale et islamique que sur un parcours de gymkhana⁽⁴⁾.

C’est ainsi que cette grande famille arriva au terme de ce séjour avec la remise des prix distribués aux enfants. Les yeux emplis de larmes, plusieurs petits firent leurs adieux et c’est le cœur déchiré que nous nous résignâmes à nous dire au revoir avec un sentiment de trop peu tant l’ambiance nous fit perdre la notion du temps si vite écoulé. On reprit tous le chemin du retour bien décidés à se retrouver dans une prochaine édition pour revivre encore cet évènement inoubliable avec 100% d’amitié, de fraternité, de spiritualité et surtout 0 cas de covid 19 !

(1)Cf. le compte rendu de rencontres précédentes dans les No 76 et 97.

(2)rencontre qui a pu se réaliser grâce à l’aide de volontaires en Belgique, sans laquelle elle n’aurait pas été possible.

(3) L'axe principal du sujet religieux de cette année était la légitimité de la « marja‘iya » (le suivi de la plus grande autorité de référence), son rôle et le cadre de son organisation. Point jugé important à une époque de bouleversements imprévisibles et de tentatives d'affaiblir la communauté shi‘ite en incitant à l’abandon de ce principe fondamental.

(4)un parcours d'exercices physiques style ramper sous des obstacles, jeux d'équilibre, lancé de fléchettes, acrobaties diverses à l'extérieur.

www.lumieres-spirituelles.net     No107 – Jumâdî I & II 1442 – Déc.-Janvier-Fév. 2021