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2021-03-14 | Readers 1789 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Les étapes du Jour de la Résurrection (prélude) 1-3


Les étapes du Jour de la Résurrection

1-Signes/marques (3)

Nous avons vu la dernière fois que, selon certains propos rapportés, il y a une dizaine de signes/marques avant-coureurs du Jour de la Résurrection : « L’Heure ne se dresse pas tant qu’il n’y a pas dix signes/marques : ad-Dajjâl (« l’imposteur »)(1), la fumée (ad-Dukhân), le lever du soleil à l’ouest, la bête (ad-Dâbbat) de la terre, Ya’jûj et Ma’jûj, trois effondrements (ou engloutissements) (khusûf) : un à l’est, un à l’ouest et le 3e dans la Péninsule arabique, un feu qui sort de la région d’Aden, qui guide les gens vers le Rassemblement, qui descend avec eux quand ils descendent, qui dort (ou se lève) avec eux quand ils dorment (ou se lèvent). »(2) (ou « qui avance avec eux quand ils avancent. »(3)), le 10e étant la descente du Prophète ‘Issâ(p) (Jésus).

Ya’jûjet Ma’jûj

 

Ces deux noms sont cités dans deux contextes dans le noble Coran :

1)dans la sourate al-Kahf (18)

{Ils dirent : « Ô Dhâ al-Qarnayn, Ya’jûj et Ma’jûj sont des corrupteurs sur la terre.. »}(4) (…)

2)dans la sourate al-Anbiyâ’ (21)

{Jusqu'à ce que soient relâchés Ya’jûj et Ma’jûj et qu'ils sortent de toutes parts * et que la vraie Promesse se soit approchée(…)}(5)

« Ces mots (Ya’jûj) et (Ma’jûj) auraient une origine commune avec l’hébreu et le chinois (Gog et Magog) et indiqueraient des peuplades à la peau jaune, résidant au nord ou nord-est de la Chine, comme les Tartares, Mongols ou autres, connus pour leur despotisme et leur agressivité, vivant derrière une barrière (un barrage ? mur ? ou autres). »(s. Hassan al-Mustafawî, « at-Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm», aux mots (Ma’jûj) et (Ya’jûj))

Dans le noble Coran, ils sont cités en relation avec deux éléments : Dhû al-Qarnayn et une barrière (sadd).

uLe nom « Dhû al-Qarnayn » est cité trois fois dans le noble Coran(6) dans un seul contexte. Beaucoup d’hypothèses ont été faites sur qui il était et sur le pourquoi de cette appellation. Pour certains, il s’agit d’Alexandre le Grand, d’autres contestent cette hypothèse en tant que Dhû al-Qarnayn est présenté, dans le noble Coran, comme étant un croyant en Dieu, Un, Unique et en l’Au-delà, et qu’il était un adorateur/serviteur de Dieu vertueux. De plus, les dates ne conviendraient pas.

D’autres soulèvent le fait que cette façon d’appeler quelqu’un « dhû » + quelque chose est spécifique au Yémen pour nommer leurs rois. S’agirait-il d’un roi yéménite ?

Enfin certains avancent l’hypothèse qu’il s’agirait de Kûrash (Cyrus II le grand), un roi perse (560-539 avtJC) qui aurait fondé l’empire en réunissant les deux royaumes perse et mède. Il serait également cité dans la Bible (Isaïe 45-1). C’est l’hypothèse que retient l’Ayatollah Tehrânî.(p50)

En même temps, il cite deux propos rapportés remontant l’un à l’Imam al-Bâqer(p) :

º« Dhû al-Qarnayn n’était pas un Prophète mais un serviteur/adorateur vertueux, qui aimait Dieu et que Dieu a aimé. Il conseillait pour Dieu alors Dieu l’a conseillé. Il ordonnait la piété (la crainte de Dieu) à son peuple qui l’a alors frappé sur son front [s’est alors formée une bosse ?].  Il s’absenta alors. Puis il est revenu à eux (son peuple) qui l’ont à nouveau frappé [formant alors une seconde bosse ?] et parmi vous, il y a qui est resté sur sa sunna (comme lui). »(7)

ºEt le second au Prince des croyants(p), reprenant le même contenu mais affirmant en plus qu’ : « il n’était pas un Prophète ni un roi, ni n’avait deux cornes en or ou en argent. »(7)(pp59-60)

 

uQuant au mot « sadd »(8), il indique une barrière de fer. Certains ont évoqué le mur de Chine. Cette hypothèse a également été contestée en tant que le mur de Chine n’est pas de fer et qu’il ne détermine pas une barrière derrière laquelle se trouverait un étroit défilé. Aussi, l’Ayatollah Tehrânî opterait plutôt pour deux chaînes de montagnes séparées par un étroit défilé et situerait donc Ya’jûj et Ma’jûj en Asie Mineure, à Lydie ou entre la Caucasie méridionale et Tiflis (l’actuelle Tblissi) en Géorgie.(pp54-55)

Cependant, il reconnaît que tout cela ne constitue que des hypothèses, en tant que jusqu’à maintenant on ne sait pas où se situe un tel barrage (sadd) renforcé de fer qui retient enfermée une grande nation depuis des milliers d’années, sans qu’elle ne se manifeste, ni ne fasse des sorties, des descentes, des razzias dans les territoires autour, ni n’ait de liens avec d’autres pays. [D’autant que nous vivons à une époque où tout est lié et connu à la surface de la terre.]

 

uDans le verset 98 de la sourate al-Kahf, le mot « dakkâ’a » est cité et il nécessite une explication. Dans ce verset, il est indiqué que cette barrière de fer sera rendue comme de la poussière, sera pulvérisée, c’est-à-dire ne jouant plus son rôle de barrière et de blocage, ouvrant largement les passages, qu’ils soient en mer, sur terre ou dans l’air. Il n’y aura plus aucun obstacle pour le déferlement de Ya’jûj et Ma’jûj.

Alors l’Ayatollah Tehrânî émet l’hypothèse que peut-être ces peuplades ont été enterrées, recouvertes de terre ou de sable. Il est possible que la barrière soit un ensemble de bâtiments des temps passés anciens qui ont été enterrés sous terre par des tempêtes de sable (par exemple) ou ensevelis dans la mer. 

Ainsi, la pulvérisation de cette barrière reste un signe/marque de la Résurrection, avec la sortie et le déferlement de Gog et Magog, comme le confirment les versets suivants.

 

 (Ma‘rifatu-l-Ma‘âd, AyatAllah Mohammed Hussein at-Tehrânî, vol.4 pp35-63)

(1)« l’Imposteur », source de « fitnat », d’égarement et de divisions parmi les Musulmans. Selon d’autres propos rapportés, son apparition est aussi un signe/marque de l’apparition de l’Imam al-Mahdî(qa) et il sera tué par lui(qa) ou le Prophète ‘Issâ(p). Sans doute, un travail supplémentaire serait nécessaire concernant « ad-Dajjâl » pour arriver à mieux savoir de quoi l’on parle. S’agit-il d’une personne déterminée, de plusieurs personnes ou de créatures affublées de cet attribut au service du shaytân ?

(2)al-Khisâl de sh.Sadûq pp431-432.

(3)selon la version rapportée par al-Bihâr de sh. Majlisî, vol.6 p303.

(4)94/18 al-Kahf : {Ils dirent : « Ô Dhâ al-Qarnayn, Ya’jûj et Ma’jûj sont des corrupteurs sur la terre.Est-ce que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ? »}(4) (…)

قَالُوا يَا ذَا الْقَرْنَيْنِ إِنَّ يَأْجُوجَ وَمَأْجُوجَ مُفْسِدُونَ فِي الْأَرْضِ فَهَلْ نَجْعَلُ لَكَ خَرْجًا عَلَى أَن تَجْعَلَ بَيْنَنَا وَبَيْنَهُمْ سَدًّا (94)    

(5)96-97/21 al-Anbiyâ’ : {Jusqu'à ce que soient relâchés Ya’jûj et Ma’jûj et qu'ils sortent de toutes parts * et que la vraie Promesse se soit approchée.}

حَتَّى إِذَا فُتِحَتْ يَأْجُوجُ وَمَأْجُوجُ وَهُم مِّن كُلِّ حَدَبٍ يَنسِلُونَ (96)وَاقْتَرَبَ الْوَعْدُ الْحَقُّ () (97)

(6)83 & 86 & 94/18 al-Kahf.

(7)Ikmâl ad-Dîn de sh. as-Sadûq, Bâb 40 p220 ou vol.1 p421.

(8)cf. 94-97/18 al-Kahf.

www.lumieres-spirituelles.net     No108 – Rajab-Sha‘bân 1442 – Fév.-Mars-Avril. 2021


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