« Dieu fait miséricorde à celui qui,

entendant une sagesse, en prend leçon,

et qui, étant appelé au droit chemin, s’en approche.. »

 du Prince des croyants^(p),  Nahj al-Balâgha, Khutbat 76 p177

رَحِمَ اللهُ امْرَأًسَمِعَ حُكْماً فَوَعَى، وَدُعِيَ إِلَى رَشَادٍفَدَنَا،

Rahima Allâhu imra’ann sami‘a hukmann fa-wa‘â, wa du‘iya ilâ rashâdinn fa-danâ

wrahima : faire miséricorde, c’est-à-dire répandre l’effusion étendue, la lumière répandue, ce qui entoure l’ensemble des mondes de l’existence (ciel et terre, apparent et en profondeur, adventice et subsistant, matériellement et spirituellement). Et pour la Miséricorde, il y a deux demeures :

–celle répandue en premier, où s’étend la Lumière de l’Existence, englobant toute la création ;

–la seconde, liée aux existants après l’existence, dans la station de la Seigneurie, de la Guidance, de la Faveur, de la Réforme, de la Noblesse, des Bienfaits, de la Permanence, de l’Amour, du Paradis.⁽¹⁾

wimra’ann : (de mar’) = l’homme en général, avec la contrainte restrictive d’avoir une pureté et une félicité.⁽²⁾

whukmann : nom d’action du verbe « hakama » (dont l’idée fondamentale unique est ce qui se porte sur un sujet et qui le suit, de façon tranchée, avec certitude, justesse et équité, le savoir et la puissance étant nécessaires pour pouvoir se réaliser) = un jugement catégorique et juste, sagesse⁽³⁾.

wwa‘â : l’idée fondamentale unique en la matière est le fait de sauvegarder qqch en le plaçant dans qqch d’autre, matériellement ou moralement ; de ses corroborations, sauvegarder le savoir dans le cœur et l’y stabiliser = se rappeler, se souvenir d’une chose après l’avoir entendue.⁽⁴⁾

wdu‘iya : verbe « da‘â » (dont l’idée fondamentale unique en la matière est la demande d’une chose pour qu’elle s’oriente vers celui qui la demande ou vienne à lui, selon tout contexte) à la voix passive (majhûl) = être appelé.⁽⁵⁾

wrashâd : nom d’action du verbe « rashada » (dont l’idée fondamentale unique en la matière est la guidance vers le bien et la réforme) = le fait de suivre le bon chemin, de s’engager vers le bien et le juste. ⁽⁶⁾

wdanâ : (dont l’idée fondamentale unique en la matière est la proximité et l’abaissement, matériellement et moralement) = s’approcher (vers le bas ou en s’abaissant).⁽⁷⁾

Dieu fait miséricorde notamment à celui qui entend une sagesse, la prend en considération et agit en conséquence ; à celui qui, s’il est appelé vers la bonne direction et la justice vers Dieu, s’en approche et agit en fonction du contenu de cet appel.                                          

(d’après SharhNahji-l-Balâgha de S. Abbas Alî al-Moussawî, vol.1 pp438-439)

(1)cf. Dictionnaire du vocabulaire du noble Coran aux Ed. B.A.A. pp148-149.

(2)cf. idem p383.

(3)cf. idem p95. – cf. 12/19 Maryam, {Ô Yahya(…) et Nous lui donnâmes le jugement, enfant}

يَا يَحْيَى (..) وَآتَيْنَاهُ الْحُكْمَ صَبِيًّا

(4)cf. idem p447. – (5)cf. idem p127. – (6)cf. idem pp152-153. – (7)cf. idem p130.

 www.lumieres-spirituelles.net     No117 – Moharram-Safar 1444 – Août-Septembre 2022