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2022-09-22 | Readers 1003 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Le mystère de Mohenjo-Daro (au Pakistan)


 Le mystère de Mohenjo-Daro (au Pakistan)

Mohenjo-Daro (qui signifierait le « Mont des morts ») est un vestige trouvé pratiquement intact dans la vallée de l’Indus, non loin de la rivière portant le même nom, au début du siècle dernier (1922-1931).

Ville abandonnée aux alentours de 1800-1900 avt JC – du fait d’une invasion guerrière (comme certains l’ont avancé mais suggestion en général rejetée par les archéologues) ou à cause d’un changement du cours de la rivière – ? Quoiqu’il en soit, les fouilles révèlent un certain nombre de choses sur cette civilisation de l’Indus des millénaires avt JC.

Cette cité aurait été construite au cours du 3e millénaire avt. JC et aurait été détruite puis reconstruite au-dessus de l’ancienne, au moins 7 fois sans doute à cause de crues de l’Indus.

Elle présente :

-une organisation en quadrillage, avec un vaste boulevard séparant la ville haute (comprenant un édifice public, un réservoir d’eau ou ‘grand bain’ (sans toutefois qu’il soit possible d’affirmer qu’il s’agisse d’un lieu de culte), d’immenses greniers, un fourneau souterrain) et la ville basse  (comprenant les habitations proprement dites, des rues droites, des toits en terrasse, des escaliers, bains publics et un système d’égouts), révélant une civilisation avec une organisation sociale de haut niveau, astucieuse, et marquée par l’absence de système de castes ou d’élites (comme la civilisation égyptienne) ;

-une sépulture des morts toute simple, dans la ville basse, sans la présence d’objets funéraires signalant la richesse du mort, comme des sceaux, objets inscrits, objets en or ou pierres précieuses.

Il semblerait qu’il s’agissait :

-d’une société paisible, voire pacifique, sans crainte de l’extérieur, marquée par une absence de traces de violence, d’armes, de guerres, c’est-à-dire, ils n’étaient pas une civilisation guerrière ;

-avec un système économique développé fondé sur le commerce, notamment fluvial et maritime, utilisant des pièces de monnaie, des sceaux faits de métal et de cuir..

Et aussi sur l’artisanat : des lames de silex à usage domestique, des poteries, des jouets d’enfants, des bijoux (bracelets en grès cérame avec parfois des inscriptions, en coquillage et aussi en or et en bronze (…) ont également été trouvés. De même, des statuettes (féminines et masculines) de terre cuite et de bronze, que des archéologues ont interprétées comme représentant des divinités (comme celle de la fertilité pour celles féminines) ou des sortes de génies ou démons. Cependant cette interprétation est très critiquée faute de preuve que ces statues aient une valeur cultuelle.

 

Cette cité aurait abrité des descendants des survivants du Prophète Nûh(p)(des croyants emmenés par lui(p)) sur son bateau au moment du déluge, qui auraient disparu pour avoir abandonné Dieu et son Prophète.

{Et combien avons-Nous fait périr de cités qui vivaient avec arrogance et voilà qu’après eux leurs demeures ne sont que très peu habitées..}(58/28 al-Qasas)

Des survivants de ce peuple – les Mohanas ou le « peuple-oiseau » – vont peut-être nous donner quelques indications, quoiqu’ils soient bien silencieux sur leurs croyances.

Les Mohanas, le « peuple-oiseau »

C’est un peuple qui vit sur des bateaux depuis des millénaires, naviguant sur l’Indus, puis qui, à la fin, s’est installé à la fin sur le Lac Manchar, créé lors de la construction du barrage de Sukkur au début des années 1930, dans la région de Sind, lac alimenté par l’Indus et d’infinis ruisseaux naissant dans les monts Kirthar et formant un delta se jetant dans la mer d’Oman, au sud du Pakistan.

Une quarantaine d’habitations flottantes aux toits de palmes séchées arrimés à des roseaux, regroupées, formant un village lacustre sur les eaux limoneuses et peu profondes d’une partie du lac.

Jusqu’à maintenant, ces gens perpétuent de très vieilles traditions. Ils seraient des descendants des premiers peuples de la vallée de l’Indus dont les vestiges se trouvent à Mohenjo Daro.

 

Leurs liens avec l’eau et les oiseaux marins

Ils étaient 25 000 et maintenant plus que quelque milliers, et même, plus qu’une poignée (une 100aine de familles) à vivre dans la nature, avec la nature, sur l’eau, en communion avec elle et les oiseaux marins, selon la tradition. Ils ont appris le langage de ces oiseaux marins comme les pélicans, les hérons, les cormorans ou les mouettes, et ils communiquent avec eux par leur langage. Ils vivent dans une telle symbiose avec eux, que, tous les hivers, autour de la même période, ils se rassemblent dans les coins les plus reculés du lac pour chanter et danser avec ces oiseaux et… pour organiser des rituels de lutte pour voir qui détient l’oiseau plus fort ! Ils se servent d’ailleurs d’eux pour pêcher, à bord de leur habitation flottante. Et aussi pour extraire une huile rare et réputée pour ses vertus curatives exceptionnelles contre les rhumatismes et les blessures. Un liquide doré épais, qu’ils vendent ensuite à ceux, nombreux de la région, qui croient aux pouvoirs de guérisseurs de ce peuple.

 

Ce que dit la légende à leurs propos

Selon la légende, ils seraient des descendants des croyants du Prophète Nûh(p), embarqués par ce dernier pour piloter l’arche qui devait sauver l’humanité du déluge. Le navire aurait échoué au sommet des pics de l’Himalaya et avec la fonte des neiges, il aurait glissé vers le fleuve Indus…

Un autre indice de leurs croyances ou de leurs origines : ce que les parents racontent à leurs enfants pour les endormir : que le saint qu’ils vénèrent, Khawaja Khizr [al-Khidr dont il est fait allusion dans le noble Coran], est venu jadis au secours d’une jeune fille en perdition en chevauchant le « Palla », le poisson nourricier du peuple Mohana.

Mais vu leurs noms et ces croyances, ils n’ont pas dû échapper à l’influence musulmane, bien qu’ils ne s’en revendiquent pas.

 

Aujourd’hui, empoisonné par les rejets toxiques des industries charriés par le canal artificiel long de 272 km, qui se déverse dans le lac, le paradis des Mohanas se réduit comme peau de chagrin.

Ces nomades doivent de plus en plus se sédentariser sur les rives, dans des maisons de terre battue ou dans des bidonvilles, les poissons se faisant rares et les oiseaux migrateurs s’y arrêtant de moins en moins, faute de pouvoir se nourrir dans les eaux du Manchar.

Ils deviennent victimes de maladies et de méfaits de la dite-civilisation occidentalisée et sont en train de disparaître, emportant avec eux toute une mémoire collective, transmise à travers des siècles, comme autant de secrets sacrés qu’ils ne cherchent d’ailleurs pas à transmettre en dehors de leur communauté.

 

www.lumieres-spirituelles.net     No118 – Rabî‘ I & II 1444 – Octobre-Novembre 2022


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