Les étapes du Jour de la Résurrection

3-Lors ou après le 1^er Souffle dans la Trompe (ou/et le Cri) (3)

2-Le verset du fracas (as-sâ ‘iqat– الصَاعِقَة)

{Et il sera soufflé dans la Trompe, alors ceux qui sont dans les cieux et ceux qui sont dans la terre subiront un fracas insupportable (sa‘iqa), sauf ceux que Dieu a voulu(s).

Ensuite, il sera soufflé une autre (fois)et les voilà debout à regarder.}^{(68/39 az-Zumar)}

وَنُفِخَ فِي الصُّورِ فَصَعِقَ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَمَن فِي الْأَرْضِ إِلَّا مَن شَاء اللَّهُ

ثُمَّ نُفِخَ فِيهِ أُخْرَى فَإِذَا هُم قِيَامٌ يَنظُرُونَ

Sens des mots-clefs de ce verset

wBeaucoup de mots sont semblables à ceux du verset précédemment étudié (cf. L.S. No119).

w(sa‘iqa) (صَعِقَ) : l’idée fondamentale unique de la matière est le fort bruit tranché, le fracas insupportable.⁽¹⁾ Ce mot, cité à la forme verbale, indique le fait que ceux qui se trouvent dans les cieux et la terre subissent un bruit très fort, un fracas insupportable qui va comme les assommer (c’est-à-dire qui va provoquer en eux une défaillance, un anéantissement, la mort). Ce mot est la plupart du temps traduit par « foudroyer » qui donne l’idée d’anéantissement mais qui sous-entend une idée de foudre qui n’est pas présente ici.

Premières significations générales de ce verset

Ce verset est l’unique verset qui indique clairement qu’il y a deux souffles, le premier provoquant un énorme bruit terrassant ceux qui sont dans les cieux et la terre et le second les mettant debout.

lPour sayyed TabâTabâ’i^(qs), ce verset indique clairement qu’il n’y a que deux souffles, celui qui fait mourir suivi de celui qui donne la vie. Les propos des Infaillibles^(p) le confirment.

En même temps, il^(qs) mentionne l’avis de certains savants selon lequel il y aurait trois souffles, celui qui fait mourir, celui qui donne la vie (la résurrection) et celui de l’effroi et du fracas.

« Et sans doute, ceux qui ont limité le souffle à deux souffles s’appuient sur le fait que le souffle du fracas (celui-ci cité dans ce verset) indique la mort bien que le mot (as-sa‘iq) (صَعِق) indique la défaillance, l’évanouissement. » Il^(qs) conclut son propos en disant « (sa‘iqa) (صَعِقَ) c’est-à-dire il meurt (mâta) (مَاتَ) ».⁽²⁾

lSelon sheikh Falsafî, « Le souffle dans la Trompe qui met fin à la vie du monde, qui entraîne la perdition et la mort de l’ensemble des êtres vivants dans les cieux et la terre est [ce] souffle du fracas. Il est soufflé dans la Trompe, l’ensemble des [êtres] dans les cieux et la terre tombent évanouis, résultat de la force du bruit. Ensuite tout le monde meurt, résultat de ces ondes destructrices, dévastatrices causées par le souffle de la trompe, sauf ceux que Dieu a voulu [épargner ?]. »⁽³⁾

Une question supplémentaire à celles citées précédemment(cf. L.S. No119)

-Si le mot (sa‘iqa) (صَعِقَ) est cité dans le sens de « mourir » (mâta) (مَاتَ), pourquoi ne pas avoir cité ce dernier mot directement ?

Les prochaines fois, nous allons reprendre une à une les questions soulevées à propos du premier souffle exposé dans ces deux versets, celui de l’effroi (87/27 an-Naml) et celui du fracas (68/39 az-Zumar).

(1)cf. Dictionnaire du vocabulaire du noble Coran (un abrégé du Tahqîd fî kalimât al-Qur’ân al-karîm de ch. Hassan al-Mustafawî), pp230-231 aux Ed. B.A.A.

(2)Tafsîr al-Mîzân, vol.17 p238.

(3)al-Ma‘âd bayn ar-rûh wa-l-jasad de sh. Mohammed Taqî Falsafî, vol.2 p41.

www.lumieres-spirituelles.net     No120  -Rajab-Sha‘bân 1444 – Février-Mars 2023