« Cela est mon travail ! »

La haute autorité de référence, Ayatollah as-sayyed al-Mar‘ashî^(qs)(1) raconte :

« Un jour où j’avais affaire à Téhéran, j’entrai dans une école religieuse et sentis soudain la nécessité de satisfaire mes besoins. Je partis à la recherche des toilettes et y entrai discrètement. Je trouvai là un broc vide que j’apprêtai à remplir d’eau quand j’entendis une voix.

Je me tournai et vis un vieil homme qui me dit avec politesse : « Excusez-moi mais cela est mon travail. »  Il prit le broc, le remplit d’eau puis me le donna plein.

Je voulus lui remettre une petite pièce mais il me répondit, gêné : « Non monsieur, je ne fais pas cela en vue de l’argent ! »

Je pensai alors que peut-être il voulait me rendre service parce que j’étais un étudiant ou parce que j’étais un « sayyed ».

Quelques jours plus tard, je retournai à cette même école religieuse.

Je vis les étudiants s’empresser vers leur salle de conférence pour suivre un cours.

Je leur demandai qui était l’orateur. Ils me dirent : « Ayatollah Tankâbunî^(qs) – le père du regretté Ayatollah mirza ‘Alî Falsafî – un des Professeurs et Chercheurs (Mujtahidî) de Mashhad.

Alors (c’est as-sayyed al-Mar‘ashî^(qs) qui parle), je me rendis aussi à la conférence avec les étudiants, désirant écouter ce grand savant que je connaissais de nom mais pas physiquement.

Je pris place dans la salle et me tournai vers le conférencier pour le voir et écouter son cours.

C’est alors que je vis – stupéfaction ! –  que ce vieillard qui m’avait rempli le broc d’eau, quelques jours auparavant, était ce grand savant !!

Quelle leçon d’humilité ! »

(1)Grand savant du siècle dernier (1315H-1411H/1897-1990).

www.lumieres-spirituelles.net     No128 – Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hijjah 1445 – Mai.Juin.Juil. 2024