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2024-07-05 | Readers 136 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Des versets dits d’al-Kursî, le v. 256/II (13)


Des versets dits d’al-Kursî, le v. 256/II (13)

بسم الله الرحمن الرحيم،

Bi-smi-llâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par le [ou Grâce au] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ

Lâ ikrâha fî-d-dîni,

Pas de contrainte dans la Religion,

قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الْغَيِّ

qad tabayyana ar-rushdu mina-l-ghayyi

la rectitude s’est clairement distinguée du fourvoiement.

Voici la suite du commentaire de l’imam al-Khâmine’î(qDp) des versets dits du Trône, présenté durant la nuit de vendredi du 31/1/1974 à la mosquée al-Karâmat à Mashhad, se portant ici sur le début du verset 256/2 al-Baqara.

{لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ} (Point de contrainte dans la Religion)

Nous n’imposons pas notre avis au monde par la force.

Oui ! Si une main s’efforce de nous bloquer l’accès à la langue du Coran, nous la coupons. Si une main s’élève pour frapper un lecteur du Coran, nous l’empêchons. Si quelqu’un tend un rideau pour voiler (cacher) la Religion de l’Islam et le Coran, nous le déchirons. C’est la langue qui est inspirée du Coran aux Musulmans aux premiers temps [de l’Islam]. Nous agissons en vue de mettre un terme aux adversaires de la guidance. Mais nous n’exposons pas nos idées à quiconque par la force, en le contraignant.

Celui qui voit [l’Islam], [le] veut et [le] désire, porte cette pensée. Et celui qui ne le veut pas, il peut (vivre) à l’ombre de notre système et bénéficier de ce dont jouit notre société. Il n’y a pas de mal en cela.

Le Chrétien et le Juif menaient une vie aisée à l’ombre de la société prophétique, alawite, unicitaire.

 

{قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الْغَيِّ} (la rectitude s’est clairement distinguée du fourvoiement)

Peut-être vous ai-je déjà raconté ce propos historique. Je vais vous le rapporter aujourd’hui à titre d’indication. (Le propos historique rapporte un évènement qui s’est passé) « au moment où les Musulmans conquirent les villes de Homs(1) et Beit al-Muqaddas (al-Quds, Jérusalem)(2), situées aux confins du Pays de Shâm, durant les premières années qui ont suivi la mort du Prophète Mohammed(s).

Vous savez que la conquête ne fut pas faite sous les ordres du Prince des croyants(p) ni du Messager de Dieu(s). Ceux qui l’ont accomplie n’étaient pas des gens que l’on peut considérer comme parfaits à 100 %. Ils avaient des manques, et même certains d’entre eux étaient intéressés [c.-à-d. avaient des objectifs personnels, autres que de répandre la Religion].

Malgré cela, quand l’Islam entra, selon sa forme, dans cette région, les Musulmans relevèrent le tribut (al-jaziyat) de ses habitants et le déposèrent dans la caisse de Beit al-mâl.

Mais quand ils apprirent que l’empereur préparait une armée pour les attaquer, ils décidèrent d’abandonner la ville.

Ils rassemblèrent alors ses habitants et leur dirent : « Voici vos biens que vous nous avez versés en tant que tribut (jaziyat). Nous vous les rendons. »

Les gens, surpris, dirent : « Nous n’avons jamais vu ni entendu qu’un gouvernement prend le tribut (jaziyat) d’un groupe puis le lui rend. Pourquoi faites-vous cela ? »

Ils dirent : « Nous avons pris de vous ce tribut (jaziyat) comme aide aux préparatifs militaires et en vue de vous défendre face à la force de l’empereur oppresseur, injuste. Aujourd’hui, dans la mesure où nous ne pouvons pas vous défendre (répliquer aux ennemis), nous vous rendons vos biens. »

Ils répondirent : « Votre autorité et votre justice nous sont préférables à la situation dans laquelle nous étions précédemment. » »(3)

Cela est arrivé à l’époque de l’empereur « rûm » oriental (de Byzance orientale).

Dans la mesure où les habitants de cette région avaient désavoué la divinité falsifiée qui leur avait été imposée par force, durant sa domination (de la région) et sa coercition, en faveur de la réforme de l’Islam, ils acceptèrent la religion islamique.

Quant aux Juifs, durant toute leur histoire avec les Musulmans, ils se sont montrés ingrats, trahissant toutes les alliances qu’ils avaient été amenés à conclure avec le Messager de Dieu(s). (…)(4)

Et cela, malgré le fait d’avoir trouvé dans la justice islamique de l’aise, ce qui les avait amenés à jurer par la Tora qu’ils n’allaient pas les abandonner [les Musulmans] en vue de se plier devant l’empereur  et qu’ils resteraient à leur côté pour le combattre… C’est ainsi qu’ils parlaient, parce qu’ils menaient une vie aisée à l’ombre du système islamique.

Mais ils ne désiraient pas accepter la vision de l’Islam.

Durant ces jours où les mains mettaient des voiles et des caches devant les yeux et s’efforçaient d’empêcher que n’arrive le « Mot de la Vérité » aux oreilles du monde, c’était l’épée qui menait les affaires.(5)

Mais après que fut apparue clairement la rectitude, se distinguant du fourvoiement, que la guidance se fut distinguée de l’égarement et que la voie droite se fut séparée du chemin accidenté, tortueux, les gens surent combien l’Islam était beau et bon.

Ils comprirent que (l’Islam) provenait de la Bonté subtile et de la Bénédiction de Dieu et ils apprirent qu’il n’y a pas de contrainte ni de coercition dans la vie heureuse et aisée.

Ainsi {Point de contrainte dans la Religion ! La rectitude s’est apparue clairement distinguée du fourvoiement}, la voie droite s’étant distinguée, singularisée du chemin de l’égarement et du fourvoiement.(6)

 

(1)La ville de Homs (située au nord de la Syrie actuelle) fut conquise en l’an 15H (~635-636 apJC) durant le califat de ‘Omar.

(2)La ville d’al-Quds (située en Palestine occupée) (considérée comme une des plus anciennes villes du monde, la première Qibla des Musulmans (cf. L.S. No128 pp28-29)), fut conquise en l’an 16-17H (~636-638 apJC) durant le califat de ‘Omar.

(3)Futûh al-buldân d’Ahmed benYehia al-Balâdharî, m. au 3e s.H.

(4)Ils n’offrirent aux Musulmans que nuisance et vengeance. Depuis Ka‘b al-Ahbâr (m. en 32H ~652 apJC), Abdallah ben Salâm (m. en 43H ~663 apJC), aux premiers temps de l’Islam, Wahb ben Munabbih (m. en 114H ~732 apJC), jusqu’à nos jours, ils n’ont cherché qu’à nuire à l’Islam et aux Musulmans, de l’intérieur et de l’extérieur.

(5)c’est-à-dire la loi du plus fort sur le plan matériel, de la guerre. Et encore de nos jours, les « Tâghûts » empêchent par tous les moyens l’apparition de la vérité de l’Islam, notamment à travers ces organisations terroristes takfiries (Qâ’ida,Daesh et Cies) qui ont été créées sous cette forme pour diffuser une fausse image de l’Islam. (NDT)

(6)Sharah wa tafsîr ayat al-Kursî de l’imam al-Khâmine’î, Dâr al-Ma‘ârif pp24-27.

www.lumieres-spirituelles.net     No129 – Muharram-Safar 1446 – Juillet-Août 2024


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