Ed. Albouraq –  France – Juillet 2017

L’imam Moussa Sadr(2) divisa sa préface en une dizaine de petites parties avec chacune un titre.

1-Fâtima al-Zahrâ(pp5-6) : La 1ère partie rappelle un certain nombre de hadiths du Messager de Dieu(s) sur s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) comme « Certes, Dieu se courrouce en raison de la colère de Fâtima et se réjouit de son contentement » ; « Fâtima est une partie de moi, quiconque la blessera m'aura blessé et quiconque l'aimera m'aura aimé » ; « Fâtima est la maîtresse des femmes des mondes des premiers et des derniers », et « Ô Fâtima ! Œuvre pour ton propre compte, car sans l’ombre d’un doute, je ne te serai d’aucun secours une fois en présence de Dieu », affirmant que ces témoignages et d'autres, similaires, abondent dans les recueils de hadiths et les biographies consacrées au Messager de Dieu, Mohammad(s).

2-En compagnie de l’auteur(pp6-9) : La 2ème évoquela rencontre et l’échange qui a eu lieu entre l’imam Moussa Sadr et Sulayman Kittânî, prélude à cette préface.

3-La femme(pp9-15) : La 3ème partie donne un aperçu de la position de l’Islam concernant la femme en se référant à sa source fondamentale, le noble Coran qui « la considère équivalente à l’homme en vérité (fî al-haqîqat) et en soi (fî adh-dhât) » (cf.1/4 an-Nisâ’)

4-Brève biographie(pp15-18) : La 4ème présente une brève biographie de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p), alors que les parties suivantes vont mettre en évidence plusieurs particularités de sa personnalité.

5-« La mère de son père » (pp18-19) : La 1ère particularité explique le surnom qu’elle(p) a reçu : « la mère de son père » et le justifie par sa présence pleine de miséricorde et d’affection auprès du Messager de Dieu(s).

6-L’épouse de ‘Alî (pp19-21) : La 2ème est celle d’être l’épouse de l’Imam ‘Alî(p), le délégataire du Sceau de la Prophétie, dans la satisfaction réciproque.

7-La recherche du savoir(pp22-37) : Elle(p) ne se contenta pas de ce qu’elle(p) recevait de son entourage béni, mais elle veillait aussi à son propre apprentissage tout en éduquant ses enfants. L’imam Moussa Sadr va alors reproduire le sermon qu’elle(p) prononça après la mort de son père, le Messager de Dieu(s) (pp23-36), où elle(p) met en garde les Musulmans contre leur éloignement des enseignements du Messager de Dieu(s) et leur suivi du shaytân, où elle(p) dénonce l’usurpation de la terre de Fadek que son père(s) lui avait remise et leur détournement de celui que le Prophète Mohammed(s) avait nommé comme son délégataire après lui(s).

8-Le jihâd ininterrompu(pp38-39) : Le sien et celui de toutes les femmes pour défendre leur foi, leur dignité, la Vérité et pour soutenir leur mari dans cette voie jusqu’au martyre.

9-Fâtima dans l’abside-mihrab(pp39-40) : Cette partie évoque sa dévotion, ses prières, ses veillées pour adorer Dieu (qu’Il soit Glorifié), toutes ses activités au service de la famille, de la collectivité dans l’obéissance à Dieu et Son adoration.

10-L’abondance(3) (pp40-42) : Enfin la 6ème particularité, celle d’être l’incarnation de l’abondance dans la descendance bénie qu’elle va donner au sceau de la Prophétie(s).

En conclusion, l’imam Moussa Sadr fait l’éloge du livre de Sulayman Kittânî, un chef d’œuvre littéraire plein de lumières – de l’Illumination de s. Fâtimah(p) la « Resplendissante ».

(1)Sulayman Kittânî (1912-2004) était un écrivain libanais de confession chrétienne maronite, faisant partie de ces Libanais chrétiens qui ne sont pas restés insensibles à la littérature musulmane authentique. Cf. le 2e texte de la préface des Sagesses de l’Imam ‘Alî(p) (des Ed. B.A.A., publié par al-Bouraq), de Sulayman Kittânî tiré de son livre « al-Imam ‘Alî nibrâsunn (lanterne) wa mitrâsunn (rempart) » pp339-340.

(2)L’imam Moussa Sadr (1928- ?) est un grand savant religieux shi‘ite de Jabal ‘Aml au sud du Liban. Après avoir fait ses études religieuses à Qum et à Najaf, il a passé 18 ans (avant sa disparition en Libye le 31/8/1978) à se préoccuper des milieux déshérités du Liban, notamment celui shi’ite du sud du Liban, à mettre en place des institutions sociales, à encourager l’éducation, à dénoncer les exactions de l’entité sioniste contre le pays et à développer le dialogue entre les différentes communautés religieuses, notamment après le déclenchement de la guerre civile en 1975.

(3)En allusion à la 108e sourate al-Kawthar.

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Citations* tirées de « Fâtima la resplendissante»

†« Devant la manifestation de la beauté divine en Fatima, reflétée dans la pensée et le cœur de cet honnête homme [Sulayman Kittânî], ces heures furent un plaisir de la vie [de l’imam Moussa Sadr]. »(p7)

†« [Je (l’imam Moussa Sadr) lui dis] « Aussi ressentons-nous aujourd’hui plus que jamais le besoin d’une présentation concise de la vie de Fâtima la Resplendissante, afin d’en faire un guide dont la biographie nous inspirerait la voie de la perfection et de la réforme ». Je  lui [à Sulayman Kittânî] dis tout cela. Je l’entendis dire alors d’une voix assurée et avec le sentiment du devoir accompli : « C’est pourquoi je t’ai laissé le soin d’écrire l’introduction au livre et de t’acquitter de cette obligation, de sorte que la boucle soit bouclée et que l’ouvrage soit complet ». »(p8)

†« Afin de découvrir la vérité de la position islamique sur la femme, il nous faut mettre les versets coraniques au fondement de la recherche sur la femme et les considérer comme le cadre des enseignements réels, et non pas extérieurs, au sujet de la femme ; c’est alors seulement que nous pourrons distinguer les coutumes des règles et identifier les règles constantes en les démêlant des opinions temporaires. »(p10)

†« Le Prophète a affirmé à ses compagnons que la préférence donnée à ’Ali sur les nombreux prétendants de Fâtima était une recommandation divine et découlait de l’insatisfaction manifestée par Fâtima vis-à-vis de tout autre prétendant que ’Ali. »(p16)

†« Cet effort continu pour s’instruire, tout en consacrant du temps et de l’énergie à l’acquittement de ses obligations domestiques et de ses devoirs généraux, fit d’elle l’un des plus grands rapporteurs de hadîths et porteurs de la pure Tradition (sunnah). Entre les mains de sa descendance, les Imâms infaillibles, se trouvait un gros livre d’elle, intitulé le Livre de Fâtima, qu’ils citaient beaucoup et dont ils parlaient avec fierté. »(p22)

†« Je jure devant Dieu que sa mort est un grand événement, le plus grand malheur et une perte inestimable mais n’oubliez pas que le Coran glorieux, qui nous avait prévenus du départ du saint Prophète (paix sur lui et sa famille), reste lui parmi nous. »(p33)

†« Mais la vérité est que Fadak était un moyen destiné à servir d’autres objectifs qui en dépassaient l’aspect purement matériel. Son usurpation s’inscrivait dans une politique d’isolement et de paupérisation à l’encontre de ’Ali bin Abi Tâleb, le mari de Fâtima, après le décès du Prophète. »(p37)

†« Aussi Fâtima est-elle l’incarnation de cette abondance car la descendance du Prophète provient d’elle, et ses fils sont les Imâms infaillibles, le second des deux poids que Mohammad confia à sa Nation et qu’il associa l’un à l’autre, le premier étant le saint Coran qu’ils protègent et pour lequel ils se sacrifient. Ces deux poids, le livre et la sainte famille, sont la continuation de Mohammad et de son message ainsi qu’un moyen de préservation de la bonne marche de la Nation sur la ligne droite, sans déviation et sans égarement. »(pp40-41)

*Nous rappelons que les citations sont des reproductions telles quelles de passages du livre, sans correction de notre part.

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