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2025-02-26 | Readers 203 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

2-L’éducation des principales forces (3)


2-L’éducation des principales forces (3)

A partir du numéro 120 de la revue, nous avons commencé à publier les fondements et les principes de l’éducation islamique de nos enfants, valables aussi bien au niveau de la famille que celui des écoles. Pour cela, nous avons choisi de traduire les principaux passages du livre « L’éducation des enfants »(1) de s. Abbas Noureddine(2). La 2ème partie aborde la question de l’éducation des principales forces de l’être humain. L’éducation de la première force abordée est celle de la « fitra » (la nature fondamentale de tout être humain)(3). Nous avons vu les dernières fois, ce qu’est la fitra (la nature fondamentale de tout être humain) et l’importance de donner aux enfants des histoires et des biographies de ces personnes [comme les Prophètes, les Messagers et leurs Légataires] qui ont atteint les plus hauts degrés de la perfection durant leur vie sur terre. Maintenant, nous allons voir, en deuxième partie, comment affronter les obstacles à l’épanouissement de la fitra, et en premier lieu, connaître cette force de l’illusion (al-wahm) et comment elle apparaît.

A-Education de la « fitra » (3)

 

 

II/1)Et qu’en est-il de cette force de l’illusion (al-wahm) ?

La nature fondamentale de l’être humain (la fitra) est liée à toute chose humaine, morale et spirituelle. Elle s’attache à des choses qui sont au-dessus du monde de la matière, du corps et les demande.

C’est pourquoi il est naturel qu’il arrive entre elle (la fitra) et les penchants (al-muyûl) (qui sont liés aux instincts/passions (shahwât) du corps), une sorte d’opposition et de désaccord.

ºIl est nécessaire, pour tout éducateur et guide, de distinguer les besoins corporels de ceux de la nature fondamentale de l’être humain (de la fitra).

Un côté important de l’éducation tourne autour du traitement de cette opposition et de la conciliation avec ce désaccord.

Les besoins corporels sont liés à trois choses fondamentales qui sont :

1-la santé du corps

2-son équilibre

3-sa force

Et les besoins de la nature fondamentale (al-fitra) sont liés à la perfection réelle de l’âme.

 

ºQuand nous ne satisfaisons pas les besoins fondamentaux du corps, celui-ci se met à diffuser un groupe d’indications (ou de signaux) qui incitent à la peur, parce que ces indications (ou signaux) sont liées à la disparition du corps, à sa mort ; comme les indications des affres de la faim, des douleurs de la maladie, de la faiblesse et du dépérissement.

Quand nous répondons aux besoins du corps, la douleur disparait et alors, nous ressentons de l’aise, du repos et même du plaisir et de la joie, la joie du maintien et de la vie.

Quand nous avons faim, nous souffrons de faiblesse et de dépérissement qui s’étendent à nos sens et à nos membres, alors nous sommes poussés à prendre de la nourriture. Et ainsi nous recouvrons les forces nécessaires à l’activité, à l’interaction et au mouvement.

Mais si nous abusons et prenons trop de nourriture (par gourmandise), nous serons touchés par le ventre trop plein et avec cela, la douleur et beaucoup de problèmes de santé qui peuvent devenir mortels.

C’est pourquoi nous devons assurer un équilibre pour nos corps aussi.

 

ºAinsi la plus grande motivation pour assurer les besoins du corps est de faire disparaître la douleur.  Et avec la disparition de la douleur, arrive le plaisir.

Le fait de prendre du plaisir est quelque chose de joli et demandé en soi.

Et à chaque fois qu’augmente le plaisir, il est davantage demandé.

Mais si l’être humain n’expérimente qu’une seule sorte de plaisir ou qu’un seul moyen pour l’atteindre, alors cela apparait être son seul objectif et son unique demande durant cette vie.

 

ºSi nos enfants n’expérimentent que les plaisirs provenant de la satisfaction des besoins corporels, ils ne demanderont qu’eux et ils ne désireront jamais autre chose qu’eux.

Et ainsi leur préoccupation se limitera à tout ce qui est corporel ou à ce qui est en relation avec le corps.

C’est pourquoi, la première préoccupation de l’éducation est de leur faire expérimenter les plaisirs moraux et spirituels, de les leur faire goûter et de les leur faire vivre.

Il y a des degrés de plaisir (provenant de ces plaisirs moraux et spirituels) bien plus élevés que ceux provenant de ceux corporels, même si ces derniers étaient des plaisirs de rois ou de gens renommés.

L’Imam Zein al-‘Abidine(p) indique cette vérité dans l’un de ses Entretiens Intimes(4) quand il(p) dit :

               « Mon Dieu ! Qui donc aurait goûté à la douceur de Ton Amour,

désirerait ensuite autre chose que Toi ?!

Qui donc aurait pris du plaisir en Ta Compagnie,

aspirerait ensuite à autre que Toi ?! »

 

Ainsi chaque être humain qui a eu l’occasion de goûter aux douceurs et aux plaisirs spirituels purs, va développer, au fin fond de lui-même, ces penchants naturels fondamentaux (de la fitra). Il saisira, grâce à ces sentiments, la valeur de la vie humaine élevée, et avec elle, il connaitra l’importance de sa propre existence et découvrira les buts profonds derrière elle, en ce bas monde.

 

 

Les besoins du corps sont liés à trois choses fondamentales qui sont :
1-sa santé
2-son équilibre
3-sa force
Et les besoins de la nature fondamentale (de la fitra) sont liés à la perfection réelle de l’âme.

 

Si nos enfants n’expérimentent que les plaisirs provenant de la satisfaction des besoins corporels, alors ils ne demanderont jamais les plaisirs moraux et spirituels.
C’est pourquoi il faut que la préoccupation première de l’éducation soit de faire en sorte qu’ils goûtent les plaisirs spirituels et qu’ils les expérimentent.

 

(pp72-75)

(1)Tarbiyyat al-Awlâd – min al-mabâdî’ wa-l-usûl ilâ at-tatbîq wa al-‘amal de s. ‘Abbas Noureddine aux Ed. Bayt Alkâtib.

(2)cf. L.S. No93, l’entretien effectué avec lui sur ce sujet de l’éducation des enfants.

(3)Nous renvoyons le lecteur à un autre livre que l’auteur a publié, « h at-tarbiyyah » aux Ed. Bayt Alkâtib, où une étude détaillée et approfondie de la fitra est donnée.

(4)Munâjat al-Muhibbîna no9 (L’entretien intime de ceux qui aiment) in as-Sahîfah as-Sajjâdiyyah, p450 ; in Mafâtîh al-Jinân, p439 ; Bihâr, vol. 91 p148.

www.lumieres-spirituelles.net     No133 – Ramadan-Shawwâl 1446 – Mars-Avril 2025


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