C/Des règles de conduite concernant des éléments de la prière

IV/Des règles de conduite morales concernant la Récitation

5-A propos de la réflexion (4)

Après avoir vu la 1^e règle de conduite à suivre en lisant le noble Coran pour pouvoir en profiter (le fait de le magnifier) et aperçu sa grandeur sous l’ensemble de ses côtés, puis la 2^e qui consiste à éliminer les obstacles qui empêchent de bénéficier du noble Coran et la 3^e qui est la présence du cœur, l’imam al-Khomeynî^(qs) parle maintenant de l’importance de la réflexion. Les versets et les propos rapportés appelant à la réflexion sont nombreux. (Cf. les trois derniers numéros de la revue.) Voici la fin de cette quatrième règle.

Nous avons vu que « si le lecteur a saisi le but [du noble Coran], il devient clairvoyant pour l’atteindre et le chemin du bénéfice du noble Coran s’ouvre à lui. Les portes de la Miséricorde de Dieu (al-Haqq) lui sont alors ouvertes. »

(…)

Ainsi,

« s’il a fixé son regard clairvoyant un certain temps sur cet objectif visé et s’il l’a écarté (son regard) des autres choses, alors l’œil de son cœur devient clairvoyant, son regard est aigu (ou pénétrant) et la réflexion sur le Coran une habitude de l’âme.

S’ouvrent alors à lui les chemins du profit ainsi que des portes qui jusqu’alors ne lui étaient pas ouvertes. Il profite des thèmes et des connaissances du noble Coran qu’il n’avait pas obtenus de quelque façon que ce soit.

Il comprend alors comment le Coran est guérison pour les maladies du cœur et saisit le sens du noble verset :

{Nous faisons descendre du Coran ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants et cela ne fait qu'augmenter la perdition des injustes.}^{(82/17 al-Isrâ’)(1)}

Ainsi que le sens de la parole du Prince des croyants^(p) :

« Apprenez le Coran car il est le printemps des cœurs !

Guérissez-vous de sa lumière, car il est guérison des poitrines. »⁽²⁾

Du noble Coran, il ne recherche pas seulement la guérison des maladies physiques mais il se fixe, comme pilier de son but, la guérison des maladies spirituelles (qui est le but du noble Coran).

Le Coran n’a pas été descendu (révélé) pour les maladies physiques – même si cela se réalise –, tout comme les Prophètes n’ont pas été envoyés pour la guérison physique – même s’ils opéraient des guérisons –, mais ils sont les médecins des âmes et les guérisseurs des cœurs et des esprits.

Al-Adab al-Ma‘nawiyyah li-s-Salât de l’Imam al-Khomeynî^(qs)

Maqâlat 3 – Chapitre (Bâb) IV – Flambeau 1 section 4 (p215)

(1)82/17 al-Isrâ’   –  وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَارًا (82)

(2)Nahj al-Balâgha, Khutbat 110 Fî arkân ad-Dîn, p266.

www.lumieres-spirituelles.net     No134 – Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hijjah 1446 – Mai-Juin 2025

Explications à propos de la réflexion(5-4)

èNous avons vu que l’être humain doit réfléchir sur les versets coraniques en vue de rechercher et de trouver les destinations et les objectifs visés, voulus par Dieu (qu’Il soit Glorifié), jusqu’à atteindre la félicité absolue.

èPar la réflexion, disparaît le doute qui est le pire des défauts.(1)

èCelui qui demande la guérison par le Coran est guéri.(1)

èNous plaçons alors la réflexion sur nos états comme un moyen pour découvrir nos défauts.(1)

èElle est aussi le moyen pour que le noble Coran puisse guérir les cœurs malades. L’imam(qs) ne nie pas que le noble Coran peut faire des miracles au niveau de la guérison de maladies physiques, corporelles, mais il(qs) insiste sur l’importance du noble Coran pour la guérison des maladies morales, spirituelles, au moyen de la réflexion, jusqu’à arriver à avoir un cœur sain.

(1)at-Tarîq ilâ al-‘irfân – Adab as-salât li-l-imam al-Khomeynî^(qs) – traduit et commenté par s. ‘Abbas Noureddine, pp278-279, Bayt-Alkâtib.

www.lumieres-spirituelles.net     No134 – Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hijjah 1446 – Mai-Juin 2025