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2025-04-25 | Readers 23 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

2-L’éducation des principales forces (4)


2-L’éducation des principales forces (4)

A partir du numéro 120 de la revue, nous avons commencé à publier les fondements et les principes de l’éducation islamique de nos enfants, valables aussi bien au niveau de la famille que celui des écoles. Pour cela, nous avons choisi de traduire les principaux passages du livre « L’éducation des enfants »(1) de s. Abbas Noureddine(2). La 2ème partie aborde la question de l’éducation des principales forces de l’être humain. L’éducation de la première force abordée est celle de la « fitra » (la nature fondamentale de tout être humain)(3). Nous avons vu les dernières fois ce qu’est la fitra (la nature fondamentale de tout être humain) et l’importance de donner aux enfants des histoires et des biographies de ces personnes [comme les Prophètes, les Messagers et leurs Légataires] qui ont atteint les plus hauts degrés de la perfection durant leur vie sur terre. Maintenant nous allons voir, en deuxième partie, comment affronter les obstacles à l’épanouissement de la fitra, et en premier lieu connaître cette force de l’illusion (al-wahm) et comment elle apparaît.

A-Education de la « fitra » (4)

 

 

II/1)Et qu’en est-il de cette force de l’illusion (al-wahm) ? (suite)

Nous avons vu la dernière fois que la nature fondamentale de l’être humain (la fitra) est liée à toute chose humaine, morale et spirituelle. Elle s’accroche à ces choses qui sont au-dessus du monde de la matière, du corps et les demande. « Mon Dieu ! Qui donc aurait goûté à la douceur de Ton Amour, désirerait ensuite autre chose que Toi ?! Qui donc aurait pris du plaisir en Ta Compagnie, aspirerait ensuite à autre que Toi ?! »(4)

Et chaque fois que l’être humain a l’occasion de goûter aux douceurs et aux plaisirs spirituels purs, vont se développer, au fin fond de lui-même, ces penchants naturels fondamentaux (de la fitra). Il saisira, à la faveur de ces sentiments, la valeur de la vie humaine élevée, et avec elle, il connaitra l’importance de sa propre existence et découvrira les buts profonds derrière elle en ce bas monde.

 

ºEt ainsi, les plaisirs corporels apparaissent sans goût parce que l’âme s’oriente vers des plaisirs plus élevés qui sont devenus ce qu’elle demande.

Sauf si ces plaisirs corporels sont liés à ces plaisirs spirituels. [Par exemple], il ne mange que s’il prend sa nourriture en compagnie d’un parent, d’un ami ou d’un pauvre. Il ne prend du plaisir aux rapports sexuels que s’il a lieu avec un(e) bien-aimé(e). En d’autres termes, si le plaisir spirituel provient de l’évocation de Dieu, de Son adoration, de l’orientation vers Lui et de Son contact, ou [en d’autres termes] si tout remonte à Lui ou provient de Sa Volonté ou de ce qui est aimé auprès de Lui, alors il apparait plaisant, agréable par suite.

Les Prophètes et les Messagers prennent plaisir au manger et au boire parce que Dieu (qu’Il soit Exalté, les leur a demandés : {Ô les Messagers, mangez les bonnes choses et agissez bien (sâlihann! Je sais très bien ce que vous faîtes.}(51/23 al-Mu’minûna)

 

ŸLe croyant prend plaisir des rapports sexuels parce que faisant partie de ces liens aimés de la Religion de Dieu. Comme dit le Messager de Dieu(s) : « De ma Tradition, le mariage. Celui qui évite ma Tradition n’est pas de moi. »(5)

Si le croyant savait que le mariage n’est pas aimé, alors il s’en écarterait sûrement et n’y trouverait aucun plaisir ni aucune douceur.

 

ºAinsi, une des plus importantes réalisations de l’éducation islamique réside dans le fait de réaliser cette expérience de la façon la plus pure possible.

Et chaque fois que cela se réalise tôt, la bonne influence est plus grande du point de vue de la permanence et de la force.

Parce qu’il est de la nature du plaisir, de façon générale, de laisser des traces profondes dans l’âme s’il se répète pendant un certain temps.

 

ŸAinsi, celui qui s’est habitué à la cigarette ou à l’alcool pendant une longue période, a beaucoup de difficultés à arrêter, à les abandonner, à s’en débarrasser, même s’il a expérimenté un plaisir spirituel dans une ou deux situations.

Au contraire du jeune homme, encore adolescent, pour qui il est facile de le faire.

Alors que dire s’il ne s’y est jamais habitué, s’il n’a pas du tout expérimenté ces laids plaisirs !

 

ºParce qu’à notre époque, les plaisirs corporels se sont répandus, se sont approfondis, se sont ramifiés, et se sont même étendus à l’étape de l’enfance, même ! à ses premiers jours, nous avons un urgent besoin de méthodes et d’arts éducatifs pour contrer cela et réaliser les plaisirs spirituels, moraux, dès l’âge précoce.

 

ŸA l’époque ancienne, les enfants étaient laissés jusqu’à ce que se renforcent leurs membres, pour commencer leur enseignement et leur éducation. Cela, parce qu’ils n’étaient pas exposés à beaucoup de plaisirs corporels laids ou excessifs. Et aussi, parce qu’à cette époque, régnaient la pauvreté, la rareté et la privation, sauf pour ceux qui vivaient dans les palais des rois ou de leurs suites.

 

ŸAlors qu’aujourd’hui, nos enfants sont exposés à d’innombrables tentations dont ils peuvent rapidement et facilement expérimenter le plaisir avec leurs sens et leurs organes (ou membres) !

 

ŸEt le plus dangereux de tout cela, est l’ouverture des portes de l’imagination sensible (des sens matériels), de façon effrayante ! C’est ce que nous allons voir la prochaine fois.

(pp75-76)

(1)Tarbiyyat al-Awlâd – min al-mabâdî’ wa-l-usûl ilâ at-tatbîq wa al-‘amal de s. Abbas Noureddine aux Ed. Bayt Alkâtib.

(2)cf. L.S. No93, l’entretien effectué avec lui sur ce sujet de l’éducation des enfants.

(3)Nous renvoyons le lecteur à un autre livre que l’auteur a publié, « h at-tarbiyyah » aux Ed. B.A.A., où une étude détaillée et approfondie de la fitra est donnée.

(4)de l’Imam as-Sajjâd(p) in Munâjat al-Muhibbîna no9 (L’entretien intime de ceux qui aiment No9) in as-Sahîfah as-Sajjâdiyyah, p450 ; in Mafâtîh al-Jinân, p439 ; Bihâr, vol. 91 p148.

(5)Mustadrak al-wasâ’il, vol.14 p152.

www.lumieres-spirituelles.net     No134 – Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hijjah 1446 – Mai-Juin 2025


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