L’Imam al-Mahdî^(qa) assiste aux Majâlîs al-Hussayniyyah !

Est-ce que nous nous demandons ce que l’Imam al-Mahdî^(qa) aime, ce qu’il^(qa) attend de nous ? Est-il^(qa) satisfait de nous ? Par exemple, en période de ‘Ashûrâ’, à quels Majâlîs al-Hussayniyyah il^(qa) préfère assister durant lesquels il fait le plus descendre ses effusions de miséricorde et de bonté subtile ? Ce sont des questions que s’était posées sheikh Isfâhânî. Il nous raconte comment il a trouvé une réponse à ces questions.

« —Une nuit, j’ai vu mon maître et mon tuteur, l’Imam al-Hujjah, fils d’al-Hassan^(qa), en rêve. Je l’interrogeai sur sa présence durant les majâlîs [de commémoration de la tragédie de Karbalâ’].

-Il^(qa) me dit : « J’assiste à tous les majâlîs. Ils sont sous mon regard et je suis présent à tous. Mais il y a des majâlîs particuliers où j’aime davantage assister, comme tel majlis qui a lieu dans votre ville. »

-Je lui demandai où avait lieu ce majlis pour que j’aille y assister.

-Il^(qa) me dit : « Le majlis d’une telle, dans la maison d’une telle » et il me donna l’adresse de la personne, al-Hâjah – tout cela en rêve.

—Le lendemain, je me rendis à l’adresse indiquée par le noble maître. Je m’approchai de la maison quand une femme d’un âge avancé en sortit. Je la saluai et elle répondit à mon salut. Je lui demandai si c’était bien la maison d’al-Hâjah une telle.

-Elle dit : « Je suis al-Hâjah une telle. »

-Je dis : « Je suis sheikh Husâm al-Isfâhânî, l’orateur. »

-Elle dit : « Oui ! Je vous ai reconnu. »

(Sheikh Isfâhânî était en effet connu par tous les habitants de la ville d’Ispahan.)

-Je dis : « Ce serait un honneur pour moi de lire les majâlis chez vous pendant les dix premiers jours de Muharram à venir. »

-Elle dit : « Je suis désolée, ô sheikh, mais j’ai déjà parlé avec un orateur et nous nous sommes convenus pour ces dix jours. »

-Je dis : « Est-ce que vous m’autorisez à assister aux Majâlis chez vous et à les écouter ? », ayant l’intention de bénéficier de ce que l’Imam al-Hujjah^(qa) lui avait dit. 

-Elle dit : « Pardon mais les majâlis sont réservés aux femmes. »

Alors je lui demandai l’autorisation d’assister et d’écouter en dehors, derrière la porte, puisque l’orateur était un homme. Elle accepta.

—Ainsi, tous les jours de ‘Ashûrâ’, je récitais des majâlîs durant de nombreuses heures dans différentes assemblées sauf au moment du majlis d’al-Hâjah. J’y assistais alors en écoutant derrière la porte et je sentis les effusions des bénédictions qui descendaient sur moi.

—Après les jours de ‘Ashûrâ’, je suis allé remercier al-Hâjah d’avoir accepté ma présence et lui dis :

« Je suis prêt à prendre en charge toutes les dépenses que vous avez engagées dans ces majâlîs, comme la nourriture, les gages de l’orateur, les mouchoirs en papier.., tout ce qui était rattaché à ces majâlîs. »

Elle se mit alors à pleurer et dit : « Ô sheikh ! Vous me faites du mal par cette proposition ! Vous ne voulez pas le bien pour moi, alors que j’ai accepté votre présence à ces majâlîs ? »

-Je dis : « Comment cela !? », très étonné par sa réaction et le manifestant par l’expression de mon visage. 

-Elle dit : « Je travaille dans les maisons pendant toute l’année, uniquement pour rassembler de l’argent au service de mon maître et tuteur, Abû Abdallah al-Hussein^(p) ! Et vous voulez prendre les récompenses de moi ? Non ! Par Dieu ! Je ne les laisserai à personne d’autre que moi ! »

Je compris alors le sens des propos de mon maître et tuteur, l’Imam al-Hujjah^(qa) ! »

www.lumieres-spirituelles.net     No135 – Muharram-Safar 1447 – Juillet-Août 2025