Ce sayyed est un homme dangereux !

Au moment de la commémoration du martyre du grand savant combattant as-sayyed Mujtabâ Nawwâb as-Safawî (9/10/1924-18/1/1956apJC), un de ses camarades du « Mouvement des combattants de l’Islam » raconta :

« Sayyed Nawwâb participa à une conférence en Jordanie sur la question palestinienne. Sayyed rencontra le roi al-Hussein, lors de cette conférence, et lui dit : « Je déteste les rois, mais tu es un sayyed. »

Durant cette conférence, les gens réunis reconnurent que la question palestinienne était une question arabe nationale.

Alors, sayyed Nawwâb as-Safawî se leva, pria deux raka‘ts pour Dieu, puis se tint debout avec son turban (cela imposait !) et se mit à interpeller les présents, derrière l’estrade :

« Si vous parlez du nationalisme arabe, alors, moi, je suis un descendant du meilleur Prophète et il est un Arabe ! Mais les Arabes ne seraient rien s’il n’y avait pas eu la Religion du Prophète Mohammed^(s) ! C’est l’Islam qui a sauvé les Arabes de l’abaissement de l’ignorance et leur a donné une valeur dans l’histoire. L’Arabe sans l’Islam, c’est-à-dire sans valeur. »

Son intervention fut reprise dans la presse et parvint aux oreilles de Ben Gourion qui dit alors : « Il veut ramener l’Islam ! Cet homme est un homme dangereux ! »

Aussi, à son retour en Iran, fut-il arrêté par la police du Shah, puis jugé par un de ses tribunaux et condamné à mort par balles.

Quand sayyed Nawwâb sortit du banc des accusés, il se prosterna au sol.

Le juge lui dit : « Tu te prosternes alors que tu es dans cette situation ?! »

Sayyed an-Nawwâb dit : « Le martyre dans la Voie de Dieu était mon désir, ce que je demandais à Dieu et je L’invoquais pour cela depuis longtemps. Aujourd’hui, je remercie Dieu (qu’Il soit Exalté) de m’avoir exaucé. »

Il refusa qu’on lui bandât les yeux au moment où ils allaient tirer sur lui, disant qu’il voulait voir cette balle qui sortirait du fusil et qui irait brûler sa poitrine. Ils satisfirent sa demande.

Quand ils tirèrent, il cria « Allâhu Akbar ! »

Ainsi s’acheva sa vie en ce bas-monde en l’an 1334SH (1375H-1956apJC), en grand combattant de l’Islam, à l’âge de 31 ans. »

« Qusas wa khawâtir min akhlâqiyat ‘Ulamâ’ ad-dîn »

Pp265-266 No215 de sh. Abd al-‘Azhîm al-Muhtadî al-Bahrânî

Ed. Mu’assassat al-Balâgh-Liban

www.lumieres-spirituelles.net     No136 – Rabî‘ I & II 1447 – Septembre Octobre 2025