IV/Des règles de conduite morales concernant la Récitation

6-A propos de l’application (3)

Ainsi, parmi les règles de conduite à suivre en lisant le noble Coran pour pouvoir en profiter, nous avons vu la 1^e qui est de magnifier le Coran (sous l’ensemble de ses côtés selon ce que nous pouvons en percevoir) puis la 2^e qui consiste à éliminer les obstacles qui empêchent de bénéficier du noble Coran, la 3^e qui est la présence du cœur, la 4^e qui est la réflexion. Voici la fin de la 5^e et dernière règle de conduite que l’imam al-Khomeynî^(qs) nous présente : l’application.

—Globalement, celui qui veut obtenir du noble Coran une part abondante et un profit suffisant, doit appliquer chacun des nobles versets à lui-même, jusqu’à arriver au profit total.

Par exemple, Dieu (qu’Il soit Exalté) dit dans la sourate al-Anfâl, dans le noble verset : {Les croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand Dieu est Evoqué, si Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi et ils comptent sur leur Seigneur.}^{(2/8 al-Anfâl)(8)}

Le cheminant [vers Dieu] doit se demander et voir si ces trois qualités s’appliquent à lui.

Est-ce que son cœur frémit et a peur quand Dieu est Evoqué ?

Si des nobles versets lui sont récités, est-ce que cela augmente la lumière de la foi dans son cœur ?

De même en ce qui concerne son appui et sur le fait de compter sur Dieu (al-Haqq) (qu’Il soit Exalté) ?

Ou bien est-il en retard à tous ces niveaux ? Ou même privé de toutes ces particularités ?

S’il veut savoir, comprendre s’il a peur de Dieu (qu’Il soit Exalté), si son cœur frémit de la crainte de Dieu Tout-Puissant, il doit alors regarder ses actes.

L’être humain qui craint [Dieu] n’a pas l’impudence [d’être ou d’agir] contre Sa Sainte Station en la Présence du Tout-Orgueilleux, ni ne transgresse les choses sacrées en la Présence de Dieu (al-Haqq).

—Si la foi se renforce à la lecture des versets divins, la lumière de la foi se diffuse vers le royaume apparent aussi.Il n’est pas possible que le cœur soit lumineux et que la langue et les propos, l’œil et le regard, l’oreille et l’écoute ne le soient pas. L’homme lumineux est l’homme dont l’ensemble des capacités apparentes (mulkiyyah) et dissimulées, intérieures (malakûtiyyah) illuminent.

Ainsi, en plus de sa propre guidance vers la félicité et le droit chemin, il illumine les autres créatures et les guide vers le chemin de l’humanité.

De même, si quelqu’un compte sur Dieu (qu’Il soit Exalté) et s’appuie sur Lui, il ne convoitera pas ce qu’il y a entre les mains des autres [en leur possession], il posera le faix de ses besoins et de sa pauvreté à la porte du Riche absolu (Se Suffisant à Lui-même) et ne verra pas les autres (qui sont comme lui, pauvres, miséreux) comme pouvant régler ses problèmes.

—Il est du devoir du cheminant vers Dieu de s’exposer (de se confronter) lui-même au noble Coran, tout comme le critère de la justesse (ou non) d’un hadîth et de sa prise (ou non) en considération est de le confronter au Livre de Dieu. Ce qui contredit le Livre de Dieu est nul et vain.

Il en est de même pour la droiture et la distorsion, le malheur et la félicité : le critère est que la droiture et la justesse soient selon la balance du Livre de Dieu.

Et comme le caractère (la morale) du Messager de Dieu^(s) est le Coran, alors la personne doit conformer son caractère (sa morale) au Coran afin qu’il devienne en totale harmonie avec celui du Walî parfait. Et tout caractère (ou morale) en contradiction avec le Livre de Dieu est vain et nul.

Il en est ainsi pour l’ensemble des connaissances, des états du cœur et des actes intérieurs et apparents. Elle doit les appliquer et les exposer/confronter au Livre de Dieu jusqu’à réaliser elle-même la Réalité du Coran et que le Coran soit sa forme et son for intérieur.

A ce niveau, il y a d’autres règles de conduite dont certaines ont été évoquées dans la première partie de ce livre concernant les actes d’adoration de façon générale.

[En conclusion, l’imam^(qs) cite d’autres hadiths et propos rapportés allant dans ce sens.]

(Al-Adab al-Ma‘nawiyyah li-s-Salât de l’Imam al-Khomeynî^(qs)

Maqâlat 3 – Chapitre (Bâb) IV – Flambeau 1 section 4 (pp217-218))

 (8)2/8 al-Anfâl  –إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ إِذَا ذُكِرَ اللّهُ وَجِلَتْ قُلُوبُهُمْ وَإِذَا تُلِيَتْ عَلَيْهِمْ آيَاتُهُ زَادَتْهُمْ إِيمَانًا وَعَلَى رَبِّهِمْ يَتَوَكَّلُونَ (2)

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