La connaissance de Dieu à partir de la fameuse invocation

« Du‘â’ al-Bahâ’ » (4-3)

اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ مِنْ نُورِكَ بِأَنْوَرِهِ

Allâhumma, innî as’aluka min nûrika bi-anwarihi

Mon Dieu, je Te demande par Ta Lumière la plus lumineuse,

وَكُلُّ نُورِكَ نَيِّرٌ

wa kullu nûrika nayyirunn.

et toute Ta Lumière est lumineuse.

اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ بِنُورِكَ كُلِّهِ

Allâhumma, innî as’aluka bi-nûrika kullihi

Mon Dieu, je Te demande par Ta Lumière tout entière.⁽¹⁾

Voici le 4^e chapitre dans lequel l’imam al-Khomeynî^(qs) évoque et commente le cinquième Attribut de Dieu (qu’Il soit Glorifié) cité dans l’invocationas-Sahr : la Lumière.  

Et de cet arbre béni et de la source pure, s’ouvrent, aux cœurs des cheminants :

Ÿles portes de l’interprétation (at-ta‘wîl) ainsi que

Ÿl’entrée dans la cité des savants bien enracinés(dans la science) et

Ÿle voyage de la voie du sensible aux rangs du Livre divin.

C’est qu’il y a, pour le Coran,

des niveaux, des étapes, des apparences et des profondeurs.

Et la plus basse d’entre elles est

ce qu’il y a dans les écorces des mots (al-alfâzh)

et les tombes des déterminations (at-ta‘înât).

Comme cela est rapporté du Messager de Dieu :

« C’est que pour le Coran, il y a une apparence et une profondeur,

une limite et un lieu élévé (mutla‘^ann). »^{(2) (3)}

(1)Cf. Mafâtîh al-Jinân, in 2^e partie, mois de Ramadan, aux Ed. B.A.A. p630.       

(2)Rapporté par al-Fayd al-Kashânî dans son Tafsîr as-Sâfî, vol.1 p30 al-Muqadâmat ar-Râbi‘at et par al-‘Iyâsh dans son Tasfîr, vol.1 p22, de l’Imam al-Bâqer^(p).

(3)Sharh du‘â’ as-sahr de l’imam al-Khomeynî^(qs), Mu’assassat al-a‘lamî pp41-42.

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Explications de la du‘â’ al-Bahâ’ (4-3)

†Donc, parmi les fruits de ce bon arbre béni, il y a l’ouverture des portes à l’interprétation (at-Ta’wîl)⁽¹⁾. Ce mot peut avoir plusieurs sens dont celui l’accès au sens non apparent, celui qui est derrière le mot, ou celui qui n’apparaît pas. Et il a aussi celui de l’application du sens dans la réalité, sa réalisation. (Cf les versets 53/7 al-A‘râf, (100/12 Yûsuf) et (39/10 Yûnus) {l’interprétation ne leur est pas encore parvenue}^{(39/10 Yûnus)}).

†Si on veut savoir si l’on fait partie de ceux dont Dieu a élargi la poitrine aux véritables sens, nous regardons le noble Coran. Est-ce que nous saisissons sa profondeur de son apparence ? Est-ce que nous saisissons, derrière ses mots, leur sens véritable, leur profondeur ? Si oui, alors Dieu a élargi notre poitrine pour ces sens.

†C’est que le Coran a quelque chose de l’apparence et de la profondeur. Même ! Il est dit qu’il a jusqu’à 7 ou 70 profondeurs, des sens profonds et des plus profonds.

†Le mot (ar-râsikhûna) est en référence à la Parole divine {..Et nul ne connait son interprétation à part Dieu et ceux qui sont bien enracinés dans la science.. }^{(7/3 Ale ‘Imrân)}

†Parmi les sens (ma‘ânî) de l’interprétation (at-ta’wîl), il y a le retour du mot à son origine, à son fondement et à ce qui est voulu de lui [de ce mot].⁽²⁾

†Et l’interprétation (at-ta’wîl) du Coran chez les bien enracinés [dans la science] signifie le retour à Celui Qui parle, Qui est Dieu.⁽²⁾

(1)cf. ce mot à la racine (awwala) (أوَّلَ) dans le Dictionnaire du vocabulaire du noble Coran, p22 aux Ed. BAA.

(2)«Min ‘irfân al-Islâm – Sharh du‘â’ as-sahar de l’imam al-Khomeynî^(qs) » de s. ‘Abbas Noureddine, annotations p49 aux Ed. Bayt-Alkâtib.

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