Le contentement est un bien inépuisable.

du Prince des croyants^(p),  Nahj al-Balâgha, Qisâr al-hikam 57 p662

الْقَنَاعَةُ مَالٌ لاَ يَنْفَدُ

Al-qanâ‘atu mâlunn lâ yanfadu

ual-qanâ‘at : nom d’action du verbe (qani‘a) : se contenter de qqch = le fait de se contenter, le fait d’être satisfait de sa situation et de ne pas convoiter ce qu’il y a chez les autres, le contentement.

umâl : ce que possède un individu de façon absolue, en argent, bétails, esclaves, les biens en général, qui ont une valeur en soi et se rapportent à son détenteur.

uyanfadu : verbe (nafida) : s’en aller, s’épuiser, s’évanouir, disparaître de façon progressive jusqu’à aboutir à sa fin.

Le mot(al-qanâ‘at) signifie la satisfaction (ou contentement)de l’état dans lequel se trouve l’être humain, ne se plaignant pas de ce qu’il n’a pas. Elle représente des biens inépuisables en tant que l’individu trouve toujours de quoi se suffire et n’a pas besoin des gens, alors que les biens disparaissent quand ils sont dispensés.

(d’après SharhNahj al-Balâgha de s. ‘Abbas ‘Alî al-Moussawî, vol.5 p247)

Selon sharîf ar-Radî^(qs), ce propos serait du Prophète le plus noble^(s).

Le mot(al-qanâ‘at) est un état psychique et une valeur morale avec lesquels l’être humain vit au minimum les nécessités de la vie. Il ne perd pas son temps à se préoccuper à se procurer les ornements de la vie de ce monde ni ne se pollue de toutes sortes d’interdits et de péchés. Ainsi, il vit la tête haute au sein de la société, parmi les proches et ne demande rien à personne, se suffisant à lui-même.

 (d’après Nafahât al-wilâyat, Sharh‘asrî  jâmi‘ li-Nahj al-Balâgha de sh. Makârem Shîrâzî, vol.12 pp279-280)

www.lumieres-spirituelles.net     No137 – Jumâdî I & II 1447H – Novembre-Décembre 2025