« Quelle bonne idée que cette revue que j'ai lue avec beaucoup de plaisir.

Elle est la bienvenue.!Toutes les rubriques sont très intéressantes et la diversité des niveaux permet de satisfaire tout le monde.

 Cependant, la rubrique « Expériences spirituelles des autres » m’a interrogée.

N’avez-vous pas peur de semer la confusion dans les esprits et d’en égarer certains ?

Bon courage pour la suite ! »

Fatimah - France

Vous n’êtes pas la seule à nous avoir posé cette question et nous vous remercions de nous avoir écrit. Dieu Tout-Puissant dit dans Son noble Livre :

{Ô vous les gens, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus pour que vous connaissiez entre vous.

Le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux d’entre vous.

Dieu est Très-Savant, Très-Informé.} (13/XLIX)

Ainsi, connaître les autres peuples, les autres coutumes, les autres expériences est encouragé dans l’Islam et c’est par les différences que nous arrivons à mieux nous connaître nous-mêmes. De plus, les expériences spirituelles des autres confirment la réalité de l’être humain d’être fondamentalement spirituel et non matériel, et l’universalité des profondes aspirations de l’homme vers la Vérité, la Beauté, l’Absolu, Dieu. Peut-être même, ces expériences spirituelles « autres » sont-elles des reflets (déformés certes pour certaines) des enseignements des quelques 124 000 Prophètes^(p) que Dieu a envoyés sur terre pour Se faire connaître au genre humain.

En même temps, Dieu nous a donné le moyen de distinguer la voie juste de celles déviées en nous affirmant que le plus noble auprès de Lui est le plus pieux. La piété est de faire ce que Dieu  nous demande de faire et de ne pas faire ce qu’Il nous interdit, c’est L’adorer comme Lui veut et non comme nous le voulons.

Par exemple,  nous avons parlé dans ce numéro de l’expérience du yogi hindou Shandra Swami qui a notamment la particularité d’avoir fait vœu de silence ce qui est également formellement interdit dans l’Islam, au même titre que de jeûner le jour des deux ‘Aïds (al-fitr et al-adhâ). Nous savons alors à quoi nous en tenir par rapport à son expérience. Et nous aurons, par ailleurs, l’occasion de parler de la place de la parole et du silence dans le programme du cheminement vers Dieu dans l’Islam dans les différentes rubriques de la revue. C’est aussi par la connaissance des contraires que nous connaissons la réalité des choses.