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Nicolas Berdiaev (1874-1948)
Nicolas Berdiaev
(1874-1948)
Nicolas Berdiaev est plus un « pneumatologue » (selon le sens étymologique du mot grec pneumat : souffle) ou un « mystique » (dans le sens d’une conception mystique à l’origine, la religion venant après) qu’un philosophe ou un religieux orthodoxe. Connu pour son existentialisme chrétien et ses positions personnalistes, il croit en une mystique universelle.
Nicolas Berdiaev naquit dans une famille de la haute aristocratie russe le 19 mars 1874, à Kiev (Ukraine). Il y suivit des études jusqu’à l'université d’où il fut expulsé en 1898 pour ses activités marxistes. Il fut, par la suite arrêté, emprisonné pendant deux ans puis banni et déporté en Russie septentrionale.
De retour à Kiev, il se tourna vers la religion orthodoxe et se rendit à Saint-Pétersbourg en 1904 puis à Moscou. En 1907, survint un évènement singulier : « Je me rappelle un moment - c’était en été, à la campagne, - je me trouvais dans le jardin, à l’heure du crépuscule et j’avais le cœur lourd… Sous les nuages, la nuit s’épaississait, mais subitement une lumière intérieure surgit », une invitation à « se mettre en route », vers/dans Sa Direction.
Après la victoire de la révolution bolchévique en 1917, il devint professeur de philosophie à l'université d'État de Moscou un laps de temps. Mais devenant de plus en plus critique à l'égard du marxisme – idéologie matérialiste par excellence – il dut quitter la Russie en 1922.
Il se rendit d’abord à Berlin où il fonda l'Académie de Philosophie et de Religion puis à Paris en 1924 où il s’installa jusqu’à sa mort en 1948. Il y transféra l'Académie et édita un journal Put (le Chemin, 1925-1940) où il put exposer sa conception du monde fondée sur le concept cher à Maître Eckhart et Jacob Boehme d’«Urgrund », potentialité incréée, à partir de laquelle Dieu crée les hommes, êtres spirituels. C’est la précellence de l’esprit sur l’être : « L’esprit est l’acte créateur ; l’esprit crée un être nouveau. L’activité créatrice, la liberté créatrice du sujet est primitive. Le principe de causalité ne s’applique ni à l’esprit ni à la vie spirituelle. L’esprit est de Dieu, et l’esprit mène à Dieu. L’homme reçoit tout de Dieu par l’esprit et c’est par l’esprit que l’homme donne tout à Dieu, qu’il multiplie les dons qu’il a reçus, qu’il crée ce qui n’existait pas auparavant. L’esprit vient de Dieu. L’esprit n’est pas créé par Dieu comme l’est la nature, il émane de Dieu, il est versé, insufflé par Dieu à l’homme ».
Il considérait l’homme comme une personne, catégorie éthique et spirituelle, (qu’il opposait à l’individu, catégorie de l’espèce et de la société), qui devrait chercher à se libérer de toutes les formes de contraintes dont celles de la matière. Aussi, Berdiaev se dressa-t-il contre toutes les formes d’oppression (sociale, politique, religieuse), dépersonnalisantes et déshumanisantes, et visions « totalitaristes » et chercha-t-il à mettre en avant les vrais besoins de l’homme et sa vraie destination, surnaturelle liberté issue du mystère divin, dans l’avènement du Royaume de Dieu que l’homme devrait d’ores et déjà préparer dans l’amour, la liberté, la connaissance et la contemplation. En fait, il prônait une forme de messianisme purifié et éclairé par la critique radicale des forces qui s'y opposent, dont l’Église, qu'il considérait comme une source majeure d'aliénation spirituelle. Il ne cachait pas sa préférence pour l’Église de Jean, dont les « saints et les mystiques sont les vivants dépositaires », «Église de l’Amour, Église éternelle recelant en elle la plénitude à la fois sur le Christ et sur l’homme. »
Selon sa propre appréciation, ses plus importants ouvrages sont la Signification de l'acte créateur (1916), la Destinée de l'Homme (1931), Solitude et Société (1934), Esprit et Réalité (1937) et Esclavage et Liberté (1939).
www.lumieres-spirituelles.net N°3 - Sha‘ban 1430 – Août 2009
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- Padmasambhava (VIIIe siècle)
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- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
1431 (2009-2010)
- Zhang Daoling (34-156)
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- Lao Tseu ou Laozi
- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)