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2014-12-25 | Readers 2176 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Tambours de guerre … et petit pas vers la paix


Tambours de guerre … et petit pas vers la paix

« L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE POUR TOUS ET LA BOMBE NUCLÉAIRE POUR PERSONNE »

C’est par ces termes que l’on pourrait résumer le « paquet de propositions » sur le désarmement nucléaire dans le monde remis par la République Islamique d’Iran aux ambassadeurs des pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Chine, Russie et l’Allemagne), le 9 septembre dernier, en vue de la reprise des négociations avec ces pays interrompue depuis 2005, affirmant par la même son droit à l’enrichissement de l’uranium à usage civil.

Les premières réactions du groupe des 5+1 furent hostiles (« l’Iran cherche à dissimuler sa volonté de se doter de l’arme nucléaire») avec cependant des bémols, ce qui contraint les Etats-Unis à accepter cette offre de rencontre et à appeler le lendemain à une conférence internationale du Conseil de Sécurité, sur le même sujet, sous son égide.

Les médias lancent alors une nouvelle campagne de dénigrement contre l’Iran, malgré les déclarations du directeur général de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), Mohammed al-Baradei, affirmant qu’il n’existe aucune preuve de l’emploi du nucléaire à des fins militaires en Iran et les assurances répétées des autorités iraniennes. Le ton monte et les déclarations des grandes puissances se font menaçantes.

Les Etats-Unis renoncent à leur bouclier anti-missile en Europe en échange d’un durcissement de la Russie à l’encontre de l’Iran, des sanctions supplémentaires contre l’Iran ne pouvant être prises au sein du Conseil de Sécurité sans son aval et celui de la Chine.

Ils ont aussi besoin de l’Agence onusienne AIEA : des « rapports secrets » affirmant que l’Iran a les moyens de fabriquer une bombe atomique sont inventés et le directeur de l’Agence est accusé de complaisance envers l’Iran.

Du côté iranien, les déclarations rassurantes se multiplient, en même temps que les dénonciations de telles manœuvres et les mises en garde contre toute velléité d’attaquer militairement l’Iran …

L’IRAN AU BANC DES ACCUSÉS

Lors des interventions à l’occasion de la séance annuelle d’ouverture de l’Assemblée Générale de l’ONU, les 23 et 24 septembre, le ton s’élève d’un cran : on parle de « tragique erreur de l’Iran », de « défi le plus urgent que l’Assemblée Générale doit relever qui est d’empêcher les tyrans de Téhéran de se doter de l’arme nucléaire ». Cela n’a pas empêché le président iranien Ahmadinejad de dénoncer, à cette tribune mondiale, « l’hégémonie politique, économique et militaire d’une minorité sur tout le monde » et la politique expansionniste de l’entité sioniste dans la région.

Lors de la réunion spéciale du Conseil de Sécurité sur la non-prolifération présidée par Obama qui se tient au même moment, l’Iran est à nouveau pointé comme étant l’un des défis majeurs actuels pour la dénucléarisation (alors que les Etats-Unis savent très bien que l’Iran ne possède pas l’arme nucléaire).

Le lendemain, en marge du sommet du G20 de Pittsburg, Obama organise un coup d’éclat médiatique, en compagnie du président français Sarkozy et du 1er ministre Gordon Brown. Il déclare révéler l’existence d’un second site d’enrichissement d’uranium près de Qom tenu secret jusque là par l’Iran, puis se lance dans une invective contre l’Iran, affirmant que ce site est « incompatible » avec le caractère civil du programme nucléaire, que c’est une « violation des règles internationales » et somme l’AIEA d’« enquêter immédiatement » et l’Iran de « montrer ses intentions pacifiques ». Les deux autres prennent le relai en menaçant l’Iran de « nouvelles sanctions plus sévères ».

Pourquoi cette mise en scène alors qu’Obama connaissait l’existence de ce site bien avant son élection et savait que l’AIEA en était informé, ce site n’ayant rien d’illégal ? Manœuvres d’intimidation pour imposer son hégémonie totale sur les capacités militaires de la région ?

« Obama a fait là « une erreur historique », réplique le président iranien Ahmadinejad, exigeant de lui des excuses et mettant  au défi quiconque voudrait attaquer ce site muni de moyens défensifs.

Les médias se donnent à cœur joie contre l’Iran, alimentant des rumeurs sur sa détention d’armes nucléaires, voire même la bombe atomique, reprenant de façon à peine dissimulée, les déclarations belliqueuses israéliennes appelant à renverser ce régime actuel (à défaut de pouvoir l’attaquer), et à lui infliger des sanctions paralysantes. Les activités nucléaires civiles iraniennes auraient-elles ébranlé une des bases du diktat  israélien dans la région et sur la scène internationale ?

L’Iran, imperturbable, annonce qu’il cherche à acquérir de l’uranium enrichi à 20% pour usage civil. Au même moment, coïncidence de calendrier, il procède à des essais de routine de lancements de missiles à courte, moyenne et longue portées.

La tension monte, les déclarations s’enflamment. On est près de la déclaration de guerre.

Tout le monde prévoit l’échec de la rencontre du 1er octobre à Genève. Il y a ceux qui jubilent comme l’Etat sioniste – tant que l’on « satanise » l’Iran, on ne parle pas de sa bombe atomique, ni de sa politique de colonisation tout azimut malgré les sommations d’Obama, ni du rapport Golstone l’accusant de crimes de guerre, ni de ses tentatives d’expulsion des Palestiniens de l’esplanade de la mosquée al-Aqsâ et de la vieille ville de Jérusalem. Il y a ceux qui aimeraient bien voir l’initiative d’Obama échouer comme la France et la Grande Bretagne. il y a ceux qui restent circonspects comme la Russie et la Chine. Il y a les Etats-Unis qui veulent sortir du bourbier moyen-oriental tout en renforçant leur hégémonie dans la région. Et enfin il y a ceux qui dénoncent toute cette machination guerrière comme l’Iran.

Pourquoi un tel tapage ?

A l’approche de la rencontre, l’ordre du jour même est matière à controverse. Cette rencontre est-elle un « dernier ultimatum à l’adresse de l’Iran » ou une «occasion exceptionnelle à saisir par l’Occident pour réparer ses erreurs » ? un prélude au scénario « irakien » ou un premier pas vers un processus de dialogue ?

L’IRAN SORT RENFORCÉ DE CETTE RENCONTRE

C’est alors qu’a lieu le coup de maître iranien avec l’aide de Dieu : alors que l’on s’attendait au pire, l’Iran sort renforcé de cette rencontre. Il réussit à :

-obtenir la reconnaissance de son droit à l’enrichissement de l’uranium à des fins civils (à travers son accord sur le principe de l’enrichissement à l’extérieur de l’Iran de l’uranium, faiblement enrichi au préalable dans ses centrifugeuses (sans doute en Russie et en France, une seconde réunion est prévue pour le 19 octobre à Vienne pour en régler les détails)).

-replacer le dossier nucléaire dans le cadre de l’agence AIEA après son envoi au conseil de Sécurité fin 2005 (elle donnera en échange son engagement de laisser l’AIEA visiter le site en question durant ce mois).

-élargir le cadre des pourparlers sur un paquet de propositions portant sur la dénucléarisation militaire en général.

-ne pas être sanctionné.

-établir un premier contact direct  de 45 minutes entre les responsables nucléaires américain et iranien.

Deux jours plus tard, le directeur de l’AIEA al-Baradeï se rend à Téhéran et se félicite de l’esprit de collaboration présent.

Mais à nouveau, les médias occidentaux court-circuitent  les déclarations d’al-Baradeï et répètent inlassablement leurs mensonges sur de prétendus documents dissimulés affirmant que l’Iran a les moyens de construire une bombe atomique –  et cela malgré les démentis de Washington – comme s’ils cherchaient à le faire entrer dans la tête des gens.. L’affaire n’est pas terminée.

Combien sont actuelles les paroles du Prince des croyants(p) : « Si le faux n’était pas mélangé au vrai, il n’échapperait pas à ceux qui recherchent la vérité. Et si le vrai se dépouillait du vêtement du faux, la langue des entêtés en serait coupée. Mais la confusion règne et elle n’est autre qu’un mélange entre d’un côté Satan qui rallie ses acolytes et de l’autre, ceux que de bonnes actions de Dieu ont devancés et qui sont sauvés. » (in Nahjah al-Balâgha, sermon n°50)

www.lumieres-spirituelles.net     No6  Dhû al-Qa‘adeh – Novembre  2009


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