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2014-12-25 | Readers 1811 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Séductions de l'Etat sioniste en Afrique Noire ?


Tentatives de « séduction » de l’Etat sionisteen Afrique Noire

L’agression israélienne contre la population palestinienne musulmane de Gaza durant l’hiver 2008 souleva l’indignation internationale qui, bien qu’insuffisante, a terni un tant soit peu l’image que l’Etat sioniste usurpateur aime se donner.

A la veille de la présentation du rapport de Goldstone (qui devait être soumis au vote de l’ONU le 15 septembre 2009) et des débats sur le nucléaire iranien, le très controversé ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman, du parti d’extrême droite sioniste, raciste Israel Beytenou, lui-même aux prises de la justice de son pays, entreprit une tournée internationale, notamment en Amérique du Sud et en Afrique, pour tenter d’enrayer cette vague mondiale de désapprobation diplomatique.

Il visita ainsi, entre le 2 et le 10 septembre 2009, cinq pays du continent africain : l’Ethiopie, le Kenya, le Ghana, le Nigeria et l’Ouganda – point d’ancrage traditionnel de l’Etat sioniste sur le continent noir, pays  anglophones où les Musulmans sont minoritaires –. Cela ne s’était pas produit depuis plus de 20 ans. Une « opération de séduction » dont les objectifs avoués sont clairs : derrière le renforcement des liens économiques entre l’Etat sioniste et le continent africain, dans divers domaines tels que l’énergie, l’agriculture, l’agrocarburant, l’irrigation et aussi la sécurité, il s’agit, selon les dires mêmes de Lieberman, d’être présent sur le continent, de tenter de conquérir le soutien des pays africains, d’évoquer la question iranienne et son influence grandissante sur le continent..

Pour réaliser ces objectifs, il ne voyagea pas seul : il se fit accompagner d’une délégation d’une vingtaine d’hommes d’affaires, ainsi que des « diplomates » et responsables militaires.

Au regard des milliers d’experts civils et militaires israéliens présents un peu partout sur le continent africain, il semble que le cheval de bataille de l’Etat sioniste soit surtout la haute technologie liée au monde secret de la surveillance : experts militaires, spécialistes de la protection rapprochée, informaticiens, spécialistes de liaisons satellites, des réseaux internet, de la téléphonie mobile, des écoutes téléphoniques.. Un exemple de leur « coopération » : gérant un centre de surveillance électronique en Côté d’Ivoire, ce sont des conseillers militaires israéliens qui ont piloté, en novembre 2005,  les drones partis en reconnaissance avant le bombardement sur la base française de Bouaké..

Autre secteur, où les Israéliens sont présents en force, notamment en Afrique du Sud, en Sierra Leone, Liberia, dans la République Démocratique du Congo : celui du trafic du diamant et autres pierres précieuses (comme l’or), et des minerais (comme le cuivre, le fer ou le cobalt). D’ailleurs, cette sur-exploitation des matières précieuses (pour ne pas parler de pillage) est une des causes directes de l’appauvrissement de la population qui connait la faim alors qu’une toute petite minorité s’est scandaleusement enrichie, soudoyée par ces trafiquants sionistes.

Durant sa visite, des accords bilatéraux furent signés et au Nigéria un protocole d’accord entre la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et Lieberman. Par ailleurs, ce dernier visita la communauté juive du Kenya et assista, en Ouganda, à une commémoration du coup de force de son pays à Entebbe il y a plus de 33ans.

Qu’espèrait Avigdor de sa tournée ?

ô Redonner du souffle aux relations économiques et politiques entre son pays et le continent africain ?

ôRenforcer la présence de l’Etat sioniste sur le continent africain sub-saharien en (dé)tenant des positions clefs de sécurité (renseignements, assistance militaire..) et financière, pour pouvoir maîtriser et influer sur le cour des évènements sur ce continent ?

ôContrer les influences hostiles à son égard (arabes, iraniennes, musulmanes..) et pouvoir intervenir directement sur place (expulsion de résidents « gênants » pour eux comme en Côte d’Ivoire, déclenchement de campagnes mensongères comme en en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays, opération de commandos comme à Entebbe en juin 1976..)

ôAméliorer la position israélienne dans les forums internationaux (où les pays africains sont nombreux), en menant une active campagne de lobbying diplomatique et en  faisant miroiter de fausses promesses à certains dirigeants corrompus de ces Etats du continent noir, à un moment où la diplomatie israélienne essuie une série d’échecs sur le plan international ?

C’est que la question palestinienne et la ville sainte de Jérusalem (al-Quds) sont au cœur des préoccupations des Musulmans du monde entier. Une telle tournée sur le continent africain ne  peut que susciter la défiance. Comment croire en la sincérité d’un ministre des Affaires étrangères connu pour ses positions extrémistes racistes anti-palestiniennes quand il déclare demander l’aide de l’Afrique pour « promouvoir la modération et la réconciliation » au Proche-Orient ? ou encore quand il dit être « préoccupé de la prospérité des pays africains ». Il ne s’agit plus seulement pour les Musulmans de dénoncer les crimes de guerre de l’entité sioniste mais de faire preuve de lucidité et de vigilance face à ses initiatives et à ses tentatives de  division de la nation islamique.

 

Rappel de l’évolution des relations diplomatiques

entre l’Etat sioniste et les pays d’Afrique noire

ôAu milieu des années 1960, l’Etat sioniste entretenait des relations diplomatiques avec plus de 30 pays africains.

ôSuite à son soutien à l’apartheid d’Afrique du sud et à ses guerres d’expansion de juin 1967 et surtout d’octobre 1973, l’ensemble des pays africains rompirent leur relation avec cette puissance conquérante, (à l’exception du Malawi, du Lesotho et du Swaziland).

ôL’isolement diplomatique fut au summum le 10 novembre 1975 avec le vote de la résolution des Nations Unies assimilant sionisme et racisme. Cependant le commerce des armes alors florissant et l’«assistance» militaire (en fait ingérence directe dans les affaires africaines, soutenant ou renversant des pouvoirs en place (comme Mobutu et Amin Dada) y furent maintenus.

ôA partir de 1978 (date des accords de camp David) et surtout 1982, l’entité sioniste rétablit progressivement ses relations diplomatiques avec une quarantaine de pays africains, à un niveau représentatif certes moindre.

ôCependant, il s’en détourna au profit de l’occident et y perdit de son influence.

ôLa virée de Avigdor Lieberman marque-t-il un tournant dans la politique extérieure israélienne, un retour en force sur le continent noir ?

www.lumieres-spirituelles.net     No9  - Safar 1430 – Février 2010

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