La complainte du Messager de Dieu^(s) durant la nuit

Le Messager de Dieu^(s) passait la nuit dans la maison d’Oum Salama quand cette dernière se réveilla et ne vit pas le Prophète Mohammed^(s) à ses côtés. Inquiète, elle se leva et partit à sa recherche. Elle le trouva dans un coin de la maison, debout, en train de supplier Dieu, les mains levées et pleurant de chaudes larmes.

Il^(s) disait :

« Mon Dieu ! Ne retire jamais de moi tout bien que Tu m’as donné !

Mon Dieu ! Ne laisse jamais un ennemi ou un envieux se réjouir de moi !

Mon Dieu ! Ne me renvoie jamais à un mal dont Tu m’as sauvé !

Mon Dieu ! Ne me laisse jamais compter sur moi-même, même le temps d’un clin d’œil ! »

Oum Salama se retira en pleurant, au point que le Messager de Dieu^(s) se retira à cause de ses pleurs.

Le Prophète Mohammed^(s) lui demanda : « Qu’est-ce qui t’a fait pleurer ainsi ? »

Elle lui répondit : « Que mon père et ma mère soient en rançon pour toi, ô Messager de Dieu ! Et comment ne pleurais-je pas ! Toi qui es là où Dieu t’a placé, à qui Dieu a déjà pardonné les « péchés » accomplis et ceux à venir, tu Lui demandes qu’aucun ennemi ne se réjouisse jamais de toi, qu’Il ne te renvoie pas à un mal dont Il t’a sauvé, qu’Il ne te retire jamais un bien qu’Il t’a donné, qu’il ne te laisse jamais compter sur toi-même le temps d’un clin d’œil !? »

Il^(s) lui dit : « Ô Oum Salama, qu’est-ce qui me donne une assurance ? Dieu a laissé Younes fils de Mattâ (le Prophète Jonas) compter sur lui-même le temps d’un clin d’œil, et il lui arriva ce qui arriva. »

De l’Imam as-Sâdeq^(p) in Bihar al-Anwâr, vol.16 p217-218, H6

[Celui qui parle est le Messager de Dieu^(s), la personne la plus parfaite qui n’ait jamais existé, qui a été envoyé sur terre pour parfaire la morale des hommes et les élever à la Proximité de Dieu ! Et le prophète Younes dont il^(s) fait allusion fut avalé par une baleine après qu’il eut fui sa communauté, désespéré d’elle, accablé sous le poids des épreuves.]

www.lumieres-spirituelles.net     No17  - Shawwâl  1431 – Sept.-Oct. 2010