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2015-02-04 | Readers 2177 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Shâkyamuni (-1061 – -949) ou (-566 – -486)


Shâkyamuni

 (-1061 – -949) ou  (-566 – -486)

Sage hindou qui instaura, à partir de sa propre expérience,  le « Zen » comme  voie d’authenticité et d’éveil.

Si l'historicité du personnage n'est plus contestée, subsiste un désaccord sur les dates de son existence. Selon la tradition chinoise et japonaise, ses dates seraient de -1061 à -949 avant notre ère. Selon des recherches plus récentes (la plupart européennes), Shakyamuni serait né en -566 et mort en -486 ou encore -559 à -478 ou encore -463 à -382.

Il aurait vécu dans l’Inde du Nord, près de la frontière indo-népalaise. Sa famille appartenait à la caste des guerriers, du clan des Shâkya. On le disait promis à un destin de roi.

Lorsqu’une nuit, touché par la détresse du monde, non satisfait par les explications données par le brahmanisme alors prédominant dans la région, qui la justifiait par un cycle sans fin de renaissances et de souffrances,  il quitta son palais et devint un ascète errant à la recherche du sens de la vie. Il espérait qu'une existence de renoncement à soi et de discipline sévère lui donnerait la clé de son questionnement.

Au bout de six ans, son corps s’affaiblit au point de frôler la mort. N’ayant pas atteint son but, il comprit que le déni de soi était également un obstacle à l’Eveil. Un bol de riz bouilli offert lui fit découvrir la valeur de la « voie du milieu ». Il renonça à ses austérités et ayant recouvré la santé, il rassembla des herbes, partit. Il alla s’asseoir au pied d’un pippal, droit, les jambes croisées dans la posture du lotus et entra en méditation.

Après une nuit de méditation, comme il contemplait l’étoile du matin qui pâlissait dans le ciel, la Réalité lui apparut clairement. Il retrouva tous les événements de ses existences passées et put voir les causes et les conditions qui l'avaient amené à l’arbre « bodhi » sous lequel il atteignit l’état d’éveil (la « boddhéité »). Puis, sa conscience se porta alors sur l’ensemble des êtres. Il vit comment leurs vies étaient régies par les causes et les conditions mises en marche par ces êtres eux-mêmes. Il contempla la chaîne causale qui fait que toute chose existe et par laquelle les êtres sensitifs forgent leur propre destin.  Il comprit que tous ces êtres qui souffraient dans le cycle de la vie et de la mort étaient pris au piège de leur ignorance qui les poussait à la poursuite de désirs égoïstes. Il réalisa que toute douleur était due à la mésinterprétation de la véritable nature de la Réalité. Avec les premiers signes de l'aube, Shâkyamuni s'éveilla à la vraie nature de la vie et s’exclama : « Moi et tous les êtres sur la Terre entière avons simultanément réalisé l’éveil. » A partir de cet instant il fut connu comme le Mahâmuni, « le Grand Sage », ou plus communément  le Shakyamuni, le « Sage du clan Shakya ». Il se leva alors, résolu à transmettre ce qu'il avait découvert pour le salut de tous les êtres vivants.

Pendant une quarantaine d’années, il sillonna l'Inde et divulgua son enseignement aux hommes selon leur aptitude à comprendre. Il préconisa la pratique du Zen (« shikantaza ») : simplement s'asseoir dans la posture « zen », (les jambes en tailleur l’une sur l’autre) avec une totale concentration sur quelque chose, ce qui permet de partir à la découverte de soi et de sa nature profonde.

Progressivement il parvint à développer la sagesse et la perspicacité de ses disciples jusqu'au jour où ils furent prêts à recevoir son enseignement le plus élevé, le Dharma merveilleux du Sutra de la Fleur de Lotus. Il mourut à 80 ans dans le bosquet de Sala, entouré de nombreux disciples.

Le zen : une voie d’authenticité et d’éveil née de l’expérience de Shâkyamuni.

Il n’est ni une gymnastique ni une technique de bien-être. Selon une formule classique, la pratique du zen consiste à « résoudre la grande affaire de la vie, de la souffrance et de la mort ». Elle repose sur l’approfondissement conjoint d’une méditation, d’une intelligence et d’une éthique : c’est pratiquer le silence, retrouver la paix intérieure, faire jaillir les sources de tendresse, de bonté et de beauté, réaliser l’amour et la compassion, en contrôlant sa respiration.

www.lumieres-spirituelles.net     No30  - Dhû al-Qa‘adeh  1432 – Octobre 2011

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