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2015-02-04 | Readers 2746 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Marpa et son disciple Milarepa (-1012 – 1097) et (-1052 – 1135)


Marpa et son disciple Milarepa

 (-1012 – 1097) et   (-1052 – 1135)

Marpa surnommé le « Traducteur » pour avoir ouvert au XIe siècle une seconde phase de traduction et être ainsi à l’origine de la seconde grande école bouddhiste au Tibet, « Kagyupa »(« transmission orale »).

Marpa est né dans le sud du Tibet. Après avoir étudié le sanscrit, il vendit tous ses biens et partit pour l'Inde, accomplissant de difficiles voyages à travers les Himalayas. Il découvrit le but de sa quête en rencontrant  Naropa, disciple du maître Tilopa, un « yogi éveillé » (un ascète indien) de la fin du 10ème siècle qui avait reçu les enseignements par inspiration « directe » et les avait transmis oralement à Naropa.

Naropa (1016-1100) était un érudit des plus éminents de l’université de Nalanda, qui avait tout abandonné pour mener la vie errante d’un yogi tantrique. C’est alors qu’il reçut de Tilopa ses enseignements ésotériques. Il en rédigea les « Six Doctrines », fondement des pratiques « yoguiques » des Kagyupa succédant aux classiques « pratiques préliminaires ».

Naropa lui transmit les « Quatre Transmissions » de Tilopa et le « Mahamudra » (ou « Grand sceau »), un des systèmes de techniques de libération propre au Vajrayana. Marpa traduisit ces précieux textes et les rapporta dans son pays.

A son tour, il les transmit à des disciples dont le plus célèbre fut Milarepa (1052-1135), le poète le plus révéré du Tibet. Encore enfant, il s’était trouvé mêlé à une querelle familiale qui l’avait poussé à s'initier à la magie noire auprès d'un sorcier pour se venger du mal qu'on avait fait à sa famille. Il parvint à la maîtrise complète de ces enseignements et même à des « illuminations ».

Cependant, pris de remords, il se rendit auprès de Marpa qui le soumit à toutes sortes d’épreuves et lui fit découvrir combien sa motivation était impure. Au terme d'une existence tissée d'épreuves, de méditations dans les rudes solitudes neigeuses, (vêtu seulement d'une légère tunique de coton, d'où son nom qui signifie « celui qui est vêtu de coton »), d'austérités grandioses, Milarepa accéda aux vertigineux sommets de la conscience de la vacuité, puis de la Vacuité de la conscience illimitée et atteignit l'état de « Bouddha ». C’est alors que Marpa l'initia et lui donna la responsabilité de diffuser sa doctrine. Les chants et les poésies qu'il laissa derrière lui, « Les Cent Mille Chants », sont révérés par les Tibétains. Il fut le principal dépositaire de l’enseignement de la méditation de Marpa et eut à son tour plusieurs disciples.

L'école Kagyupa ou de  « lignée de la transmission orale » (la seconde école bouddhiste tibétaine)

Cette école a la réputation d'être austère et mystique. Elle transmet des techniques de méditation destinées à la parfaite maîtrise de l'esprit et à la réalisation du Mahamoudra, (ou « Grand Symbole ») de l'état de Bouddha, tout en accordant une importance à la théorie. Sa spécificité : le système des six doctrines ou yogas de Naropa  qui comprennent le Yoga de la Chaleur psychique ; le Yoga du corps illusoire ; le Yoga de l'état de rêve, qui permet d'observer et de contrôler ses rêves et découvrir leurs côtés illusoires ; le Yoga de la Claire Lumière, qui fait accéder à un état de félicité ; le Yoga du « Bardo », qui dissipe l'angoisse de la mort et enseigne à traverser ce processus, à découvrir l'au-delà de la mort et de la renaissance. Enfin, le Yoga du Transfert de conscience, ou Powa, qui permettrait la maîtrise du Principe Conscient dans cette vie et surtout lors de la traversée du Bardo.

A ces Yogas est adjoint le rituel de « Chöd », ou "domination du moi inférieur", (le terme « Chöd » signifiant « trancher ») afin de détruire la fiction de l'égo et d'anéantir les passions.

www.lumieres-spirituelles.net     No33  - Safar 1433 – Déc.-Janvier 2012

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