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2016-02-07 | Readers 2637 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Mère Theresa (1910-1997)


Mère Theresa

 (1910-1997)

Mère Thérésa, Gonxha Bojaxhiu de son vrai nom, était une religieuse catholique  albanaise qui vécut en Inde jusqu'à sa mort. Elle est connue pour son action personnelle caritative et la fondation d’une congrégation de religieuses, les « Missionnaires de la Charité ». Son expérience mystique avec Dieu passe par son amour infini pour les plus démunis de Calcutta.

Mère Thérésa naquit le 27 août 1910 de parents commerçants catholiques albanais, dans ce qui était la Yougoslavie,. Elle perdit son père à l’âge de 9 ans et  reçut de sa mère une éducation religieuse et pieuse complétée par des études chez les Jésuites. A l’âge de 12 ans, elle ressentit déjà une profonde vocation religieuse..

En 1929,  elle entra dans la congrégation de Notre Dame de Lorette en Irlande et partit vers les sommets neigeux de Darjeeling (Inde) pour y faire son noviciat, puis elle aboutit à Calcutta où elle enseigna aux jeunes filles de milieu aisé, dans le magnifique couvent de la congrégation.

En mai 1937, elle fit ses vœux perpétuels, devenant, selon ses termes, « l’épouse de Jésus » pour « toute l’éternité » avec le nom de Thérèse (en l’honneur de Thérèse de Lisieux, patronne des missions par la prière et la souffrance). En 1944, elle devint directrice des études. En même temps, elle commença à se rendre dans les bidonvilles pour consoler les démunis et les malades.

C’est lors d’une retraite annuelle à Darjeeling effectuée presque dix ans plus tard, que Mère Teresa reçut l’inspiration (« l’appel dans l’appel ») de vivre au milieu des pauvres. Elle dit avoir « entendu la voix de Jésus » lui demandant de « sortir du couvent et d’aider les pauvres en vivant avec eux. » et lui disant : « Viens, sois Ma Lumière. » Une expérience d’Amour de Jésus, « qui veut aimer et aussi être aimé », « qui a soif de nous ». « Tant que vous ne savez pas au plus profond de vous que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas savoir qui il veut être pour vous. Ou qui il veut que vous soyez pour lui. »

En 1948, elle reçut la permission de quitter le couvent pour endosser un simple sari de coton blanc bordé de bleu (pour mieux se fondre parmi les populations indiennes) et se lancer dans ce nouvel apostolat. Elle voulait combattre la misère des bidonvilles de Calcutta par l’amour de et pour le Christ. Elle disait : « L’extrême pauvreté vide progressivement l’homme de son humanité. »

Elle commença par donner des cours d’écriture aux enfants illettrés et ramasser les malades abandonnés. Avec d’anciennes élèves qui la rejoignirent l’année suivante, elle fonda  sa congrégation des « Missionnaires de la Charité » (qui sera approuvée par le pape Pie XII en 1950), arrivant à dépasser les réticences, les préjugés et les méfiances locales. En 1963, la nouvelle branche des « Frères Missionnaires de la Charité » sera fondée, dirigée par un jésuite australien.

Pendant plus de 40 ans, elle consacra ainsi sa vie aux pauvres, aux orphelins, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants, d'abord dans différentes régions de l’Inde puis dans d'autres pays (à la demande du pape), et guida le développement des « Missionnaires de la Charité ». Au moment de sa mort, on comptera 610 missions dans 123 pays, incluant soupes populaires, centres d'aide familiale, orphelinats, écoles, hospices et maisons d'accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose.

Au sein de sa congrégation, elle exigeait des sœurs trois choses :

1-la pauvreté  ( « Comment puis-je regarder les pauvres en face, et leur dire : « Je vous aime et je vous comprends. » si je ne vis pas comme eux ? »)

2-la prière (« la respiration de l’âme sans la force de laquelle la vie serait impossible »)

3-la contemplation  (« plus nous recevons dans la prière silencieuse, plus nous pouvons donner »)

De plus, elle insistait sur l’amour, la bonté et l’altruisme avec les pauvres, disant : « Jésus veut rassasier sa propre faim de notre amour en se cachant derrière les traits de l’affamé, du lépreux, du mourant abandonné. » Elle voyait en chacun des pauvres une dignité humaine sans prix. Elle encourageait les gens qui ne pouvaient pas travailler à leur projet, à se joindre à eux, par leurs souffrances et leurs prières. Une souffrance unie à Dieu acquerrait ainsi une valeur positive.

Son « petit chemin de sainteté » comme elle l'appelait : « Le fruit du silence est la prière. Le fruit de la prière est la foi. Le fruit de la foi est l'amour. Le fruit de l'amour est le service. Le fruit du service est la paix. »

A partir des années 70, reconnue internationalement, elle reçut honneurs, prix et décorations. Elle profita de cette super- médiatisation pour critiquer le matérialisme et l’égoïsme des sociétés occidentales : « L'amour naît et vit dans le foyer. L'absence de cet amour dans les familles crée la souffrance et le malheur du monde aujourd'hui.(…) Si bien que c'est de la famille elle-même que provient la rupture de la paix du monde. »

Son acte de foi: « C’est un capital d’Amour qu’il faut réunir. Les vrais coopérateurs du Christ sont les porteurs de sa charité. L'argent vient si on recherche le royaume de Dieu. Alors tout le reste est donné. »

La pauvretén’est que « le résultat de notre refus de partager. Dieu n'a pas créé la pauvreté, il nous a seulement créés, nous ».

Dans les lettres découvertes après sa mort, on y trouve les signes d’une profonde expérience mystique avec Dieu (avec le Christ) marquée par « un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par Lui », accompagnée « d’un désir toujours croissant de Son Amour ». Elle parlait de « nuit de la foi », ou  d’« obscurité ».  C’est ainsi qu’elle exprimait sa participation mystique à « la soif de Jésus dans son désir d’amour douloureux et ardent » et son partage à la désolation intérieure des pauvres.

www.lumieres-spirituelles.net     No77  - Jumâdî I & II 1437 – Février-Mars 2016


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