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2021-08-08 | Readers 1545 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Règles de conduite morales concernant la Récitation (2)


IV/Des règles de conduite morales concernant la Récitation

1- A propos de la récitation (2)

Voici la suite de la première des six sections (fusul) du 1ier flambeau (mish) du 4e chapitre (bâb) portant sur les règles de conduite morales à avoir au moment de la récitation du noble Coran en général (en sachant que la récitation du Coran est obligatoire durant la prière et de plus en arabe). La première règle annoncée est de magnifier le noble Coran en le récitant et pour cela il faut comprendre la réalité de la grandeur du noble Coran. Quoiqu’il(qs) affirme que cela est impossible pour le genre humain, l’imam al-Khomeynî(qs) nous donne des pistes vitales de réflexion, comme cette possibilité que Dieu a donnée à Son Messager et par suite à une élite de Proches Elus(p), qui ont la charge de nous la transmettre. En voici d’autres dans ce qui suit.

C’est cela le Coran, sans altération ni modification.(1)

Et parmi ceux qui ont transcrit la Révélation divine, celui qui peut supporter ce Coran est la noble âme du « Walî » absolu de Dieu, ‘Alî fils d’Abû Tâleb(p).

Quant aux autres créatures, elles n’ont pas la capacité de saisir cette Réalité qu’avec [après] sa descente de la Station du Dissimulé (al-ghayb) à la résidence du manifeste (shahâdat), le passage aux stades du monde matériel (al-mulk) et le revêtement des habits des mots (al-alfâzh) et des lettres (al-hurûf) de ce monde.

Et cela est l’un des sens de l’altération (at-tahrîf) qui est arrivée dans/à tout Livre divin et au noble Coran.

L’ensemble des nobles versets ont été placés à la portée des mains du genre humain par l’altération (at-tahrîf) [dans le sens de « faire lettre », de « rendre en lettres »], même, par de nombreuses altérations selon les demeures et les étapes traversées, de la Présence des Noms au dernier des mondes du manifeste (shahâdat) et du royaume (al-mulk). Le nombre des niveaux de l’altération correspond, point par point, à celui des profondeurs intérieures (butûn) du noble Coran.

Sauf que l’altération (at-tahrîf) exprime la descente du Dissimulé absolu au manifeste absolu selon les niveaux des mondes, alors que les profondeurs intérieures (al-butûn) expriment le retour, du manifeste absolu vers le Dissimulé absolu. Ainsi, les points de départ de l’altération et des profondeurs intérieures sont inverses. Si le cheminant de Dieu arrive à un des niveaux des profondeurs intérieures [du noble Coran], cela veut dire qu’il en a fini avec un des niveaux de l’altération, jusqu’à ce qu’il atteigne la profondeur intérieure absolue, qui est la 7e profondeur intérieure selon les niveaux universels. Il se serait alors débarrassé, purifié de l’altération absolue.

Et selon cela, le noble Coran peut être, pour certaines personnes, altéré de l’ensemble des sortes d’altérations, pour d’autres, selon certains niveaux du noble Coran et ne pas lui être du tout altéré, ou encore, il est possible pour certaines personnes qu’il [le noble Coran] soit altéré dans certaines situations et pas dans d’autres, ou encore qu’il soit altéré de certaines sortes d’altérations, dans un 3e cas.

Al-Adab al-Ma‘nawiyyah li-s-Salât de l’imam al-Khomeynî(qs)

Maqâlat 3 – Chapitre (Bâb) IV Flambeau 1 section 1 (pp192-193)

 (1)cf. le propos sur la Réalité du noble Coran dans le numéro précédent de la revue (No110 p5).

www.lumieres-spirituelles.net     No111 – Moharram-Safar 1443 – Août-Septembre-Oct. 2021

 Explications à propos règles de conduite lors de la récitation(1-2)

èNous avons vu la dernière fois que la 1ère règle de conduite à avoir avec le noble Coran en le lisant était de le magnifier. Et pour cela, il faut comprendre la réalité de sa grandeur – ce qui ne s’est réalisé que pour le Messager de Dieu, le Prophète Mohammed(s) et l’élite des Proches Elus de Dieu(p). Aussi, parmi ceux qui ont par transcrit la Parole divine, transmise et diffusée par le Prophète Mohammed(s), il n’y a que l’Imam ‘Alî fils d’Abû Tâleb(p) qui pouvait supporter ce noble Coran et donc connaître la Réalité de la Parole divine. Quant aux autres, ils n’avaient pas cette capacité de saisir la Réalité du noble Coran.

èAinsi, à ce niveau de la Réalité du Coran, qui exprime complètement ce que veut Dieu (al-murâd al-ilâhî), dont l’imam a parlé précédemment (cf. L.S. No 110), il n’y a pas d’altération (tahrîf) ni de modification. A noter ici le sens donné par l’imam(qs) au mot (at-tahrîf)(1) (qu’on pourrait traduire littéralement par « faire lettre » ou « rendre en lettres ») pour exprimer ce qui arrive à la Réalité du Coran quand il descend de la station du Dissimulé (al-ghayb) au monde matériel, manifeste (al-mulk) : il se revêt de lettres et de mots de ce monde ici-bas. La Parole divine dans le monde matériel est revêtue de mots et de lettres de ce monde. Ces lettres et mots sont des voiles de ce qui est voulu (al-murâd), même si, en même temps, ils l’expriment.

èAinsi le mot (at-tahrîf) n’est pas dans le sens de remplacement, de suppression, de déformation ou d’ajout de mots, mais de revêtement lors de la descente de la Parole divine au monde matériel (où nous vivons) selon les Présences et les mondes.

èAussi, celui qui veut atteindre, connaître ce que Dieu veut, doit « éplucher » (déchiffrer) ces lettres pour arriver au sens (et y réfléchir) et continuer ainsi à « éplucher » ces mots et leurs sens jusqu’à arriver à la Vérité étendue, totale. Est-ce que ce que l’on connait du noble Coran à l’heure actuelle, ce qu’on a pu découvrir du Coran correspond à ce que Dieu veut ? Sûrement pas ! Ce qui a été compris en exprime un degré, un côté. C’est-à-dire, d’un côté on prend connaissance d’un niveau (certes inférieur) de ce que Dieu veut, mais en même temps, on aura ‘altéré’ (dans le sens de « autre que ») le sens fondamental. Et on ne comprend qu’en fonction de ses capacités. Mais, le plus important est de reconnaître que l’on ne peut pas comprendre la totale Réalité du Coran, qu’elle est toujours au-dessus de ce que l’on a pu comprendre et ainsi garder en mémoire la Grandeur du noble Coran, bien au-dessus de ce que nous pouvons comprendre.

  • « Dieu Tout-Puissant n’a fait descendre un verset qu’ayant apparence et profondeur intérieure(batn).»(2) Ainsi, en même temps que la réalité du Coran a une apparence en se revêtant de lettres et de mots, elle a une profondeur intérieure, même des profondeurs intérieures. Il existe de nombreux hadiths et propos rapportés qui évoquent que le noble Coran a 7 (ou 70, selon les propos rapportés) profondeurs.

èAussi, pour avoir accès aux profondeurs du noble Coran, il faut faire un effort, un mouvement (de réflexion) pour saisir le sens loti dans les mots. Certains lisent le noble Coran sans réfléchir sur le sens. Ils ne voient que les lettres formant des mots. Mais chaque fois qu’ils essaient d’aller au-delà de ces lettres et mots, vers le sens, ils se débarrassent d’un degré de l’altération du noble Coran. Et ainsi de suite jusqu’à s’approcher de la Réalité du noble Coran et de la connaissance de ce que Dieu veut.

èLa question fondamentale est comment opérer l’ascension (vers Dieu) avec le noble Coran, ou en d’autres termes, comment rendre la lecture du Coran un moyen pour ascensionner vers Dieu. Et la première condition pour y arriver est de magnifier le noble Coran.

(1)in at-Tahqîq de sh. Mustafawî : « (al-harf) : le côté de qqch, son extrémité. De ses corroborations (al-harf et son pl. al-hurûf) : les lettres [alphabétiques] en tant que le mot (al-kalimat) aboutit à elles, sortant de son sujet vers son extrémité. (At-tahrîf) est le nom d’action de la 2e forme (harrafa) pour indiquer le fait de sortir une chose de sa position, de sa pondération, de la déplacer vers le côté, vers son extrémité, la déviation se faisant soit au niveau du sens soit au niveau de la place des mots. En aucun cas, il indique le remplacement d’une lettre ou d’un mot par un(e) autre.

(2)Du Messager de Dieu(s), Kanz al-‘amâl, 2461   ما أنزل الله عز وجل آية إلا لها ظهر وبطن،

www.lumieres-spirituelles.net     No111 – Moharram-Safar 1443 – Août-Septembre-Oct. 2021


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