Quoi de plus important que de faire partie d’une communauté ?

Voilà 9 années consécutives que la Fondation Islamique et Culturelle d’Ahl el Beit de Genève organise son désormais célèbre Camp familial où les valeurs portées par le prophète Mohammad (AS) et sa famille sont au cœur de chaque activité proposée.

Etaient au programme des jeux extérieurs comme le frisbee, le tir à l’arc, la course en sac ou encore l’écriture (et l’interprétation !) de pièces de théâtre aux consignes farfelues. Imaginez ce que peut donner une scène sur le thème de l’« Amour à l’opposé de la Haine » à l’époque de la préhistoire, où les mots Nike, Zemmour et Paris doivent être prononcés ? Un joli cafouillis bien sûr, où beaucoup de larmes de joie furent versées.

Cette même exaltation était palpable à chaque épreuve, oui épreuve ! Car ne pensez pas qu’il n’y avait pas de compétition entre chaque équipe. Dès notre arrivée, le leitmotiv était de gagner le plus de points et gare à celui qui se fera chiper le drapeau de son équipe ! Heureusement, la compétition prenait fin lors des prières collectives où nous avons eu l’honneur d’être guidés par Sayyed Amir Behbahani qui a lui aussi participé à l’ensemble des activités (soulignons ici qu’il s’est même prêté au jeu de faire la voix off d’un dinosaure).

En bref, je ne peux que saluer les personnes qui sont à l’initiative de ce genre d’évènement, car je vous le demande à nouveau : quoi de plus important que de faire partie d’une communauté ?

Je suis une épouse musulmane chiite francophone, mère de deux adorables enfants, qui essaie du mieux qu’elle peut de les élever selon les valeurs transmises par les membres d’Ahl el Beit. Je ne peux vous cacher le défi que cela représente et ce, peu importe la région du globe où vous vous trouvez.

Mais ce que je peux vous dire c’est le soulagement que cela procure de ne pas se sentir seule. Le bonheur que l’on ressent lorsqu’on voit ses enfants jouer avec les enfants de nos frères et de nos sœurs. La satisfaction de pouvoir enfin dire à son enfant qu’ici il n’a pas besoin de demander si la nourriture est halal. La fierté que l’on éprouve lorsqu’on entend ses enfants chanter des latmiyat sans crainte d’être entendu. Et l’impression que le Salut est à portée de main lorsque sa fille de 6 ans se lève avec enthousiasme afin de prier Fajr avec ses semblables. Ce sont peut-être des détails, mais mis bout à bout ils permettent à nos enfants de gagner en confiance car ils peuvent s’identifier à leurs camarades de jeux.

Ici s’ancrent les valeurs que nous leur transmettons quotidiennement. Un grand merci, un grand bravo et à l’année prochaine encore plus nombreux Insh’Allah.

Mélissa

www.lumieres-spirituelles.net     No118 – Rabî‘ I & II 1444 – Octobre-Novembre 2022